Israël à la croisée des chemins (al parashat derakhim)
La question des habitations à construire dans des territoires sous administration israélienne mais non reconnus par l’ONU occupe tous les esprits en Israël.
Voici de quoi il s’agit : peut on intégrer à l’Etat hébreu plus de deux millions d’Arabes en annexant ces territoires ? N’irions nous pas vers un Etat binational comme le préconisait Martin Buber sa vie durant ?
Les partisans de la droite israélienne pensent qu’on peut s’en accommoder tout en conservant les structures sionistes de l’Etat juif. A quoi leurs adversaires objectent qu’il n‘en sera rien et que c’est juste une vue de l’esprit. Israël resterait ce qu’il est, même s’il devait administrer une si forte population non juive.
L’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif va donc se jouer dans les mois et les années qui viennent. Sauf si une nouvelle majorité venait à se dessiner et à faire pencher la balance dans une autre direction.
Est ce que la solution dite de deux états est réaliste ? Certains considèrent qu’un Etat palestinien arabe ne serait qu’une étape sur la voie de la reconquête totale. Mais depuis les déclarations de D. Trump, certains comme le président égyptien considèrent qu’on pourrait créer un Etat palestinien au sud de Gaza dans le Sinaï égyptien, largement désertique et attendant d’être repeuplé.
Mais voit on vraiment les Palestiniens en haloutsim ? Les voit on faisant refleurir le désert comme le firent les pionniers de la fin du XIXe siècle ?