Les voix qui s'élèvent pour critiquer les méthodes peu conventionnelles de Trump face à la Corée du nord se trompent d'époque ou ont, au moins, un train de retard. Trump marque l'émergence d'un monde nouveau et gouverne justement en tournant le dos aux anciennes méthodes qui ont mené le monde là où il est aujourd'hui, c'est-à-dire un monde qui permet à un sanguinaire dictateur de menacer tous ses voisins en développant des capacités nucléaires qu'il considère comme la seule garantie de sa survie. C'est son assurance-vie.
Le nouveau président des Etats Unis a décidé de mettre un terme à cette prise d'otage; il a dit son fait à un dictateur que deux mandats de Obama ont encouragé à faire preuve de toujours plus d'insolence et de mépris du droit international. Cet homme n'a même pas hésité à faire exécuter son propre oncle, séance tenante, sans compter les centaines de milliers de victimes de sa politique dictatoriale.
Comment voulez vous que réagisse un présent de la plus grande puissance mondiale face à la menace d'un dictateur qui n'en est pas à son coup d'essai et qui ne compte pas s'arrêter là?
Une dernière remarque: Trump symbolise une ère nouvelle mettant fin à la domination sans partage d'une certaine catégorie de presse qui entend dicter au pouvoir en place sa propre conception de la politique nationale et internationale. Cet impérialisme qui ne dit pas son nom a très mal réagi à la méthode de Trump qui consiste à les isoler, pire à les contourner.
Dans nos pays démocratiques, la presse est formatrice d'opinion et fondatrice d'identité. Ce n'est pas grave car il y a le mécanisme auto correcteur de la pluralité d'opinion. Ce qu'un journal fait un autre peut le défaire. Mais Trump s'en est pris à un abus insidieux qui commençait à irriter les gens simples que nous sommes tous. De contre-pouvoir, la presse, une certaine presse est devenu un pouvoir. Ce qui est une anomalie grave.