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L’Iran pris à son propre piège…

L’Iran pris à son propre piège…

Cela était prévisible mais comme dans tous les régimes totalitaires ou dictatoriaux, les dirigeants sont incapables de revenir en arrière, alors que c’est la seule manière de se tirer d’affaire, voire de sortir de la nasse dans laquelle ils se sont engouffrés sans discernement. C’est toute cette dialectique qui ressort des différentes déclarations des membres les plus éminents du régime iranien actuel.

Plus que les sanctions américaines, plus que les menaces de plus en plus claires d’Israël, ce sont les conséquences des déclarations iraniennes qui compromettent le plus l’avenir de ce pays dirigé depuis près de 40 ans par les Mollahs. Il n’est pas question de prétendre donner des conseils à un gouvernement dont l’ADN lui interdit toute remise en question idéologique, même si l’on va dans le mur en klaxonnant, mais certaines évidence s’imposent à tous, et pourtant elles ont été ignorée effrontément par les principaux intéressés.

L’Iran pris à son propre piège…

 

Voici ce que je veux dire : alors que le régime s’apprêtait à recevoir des milliards de dollars bloqués par les sanctions, alors qu’il allait être réintégré dans le concert des nations civilisées, ce qui était dans le droit fil de la tradition plurimillénaire de ce grand pays que fut la Perse antique, les théocrates du régime ont préféré opter pour une politique agressive, soutenir le terrorisme, voler au secours de Bachar el Assad qui a massacré son peuple, en un mot persister dans une voie qui ne manquerait pas de contrarier les USA, principaux signataire de ce traité sur le nucléaire que le pire leader des USA ait jamais signé.

Les Ayatollahs ont commis l’erreur de sous estimer la détermination de Donald Trump ; ils ont ensuite, comble de l’ironie, fait croire qu’ils croyaient les Européens capables de résister aux USA. Autre erreur vénielle : ils ont cru faire le poids face à l’équation suivante : mais quel pays serait assez fou pour hésiter entre ces deux choix : commercer avec l’Iran ou commercer avec les USA ? Ne parlons plus des Européens qui sont, depuis , rentrés dans le rang et qui aujourd’hui reconnaissent que l’accord n’était pas bon et que l’Iran doit renégocier sur plusieurs points : renoncer à ses missiles balistiques, se retirer de Syrie et cesser de soutenir le terrorisme du Hezbollah…

Aujourd’hui, plus personne de poids ou de raisonnable ne soutient plus l’Iran des Mollahs. Même celui qui se fait appeler le Guide suprême reconnaît à demi mot deux choses : nul sur cette terre ne peut s’opposer aux USA, les difficultés actuelles, endémiques de l’économie iranienne viennent aussi et surtout de l’intérieur. Exemple cité par le fameux Guide : les gardiens de la révolution, garde prétorienne du régime, n’a pas les compétences nécessaires pour faire les bons choix et ensuite il y a la corruption qui gangrène tous les échelons des décideurs…

Tous ces constats ne sont pas sorciers et les plus lucides partisans du régime actuel les connaissent. Mais voilà, le régime est tombé dans son propre piège, il est devenu prisonnier de sa propre rhétorique guerrière, de sa posture idéologique qui a conduit des milliers d’Iraniens à manifester dans des villes au cri de Mort au Yémen, Mort à Gaza, et même mort au dictateur… Ce qui est absolument inédit.

On se souvient que dans un passé récent, le régime a fait tirer sur les manifestants qui contestaient une élection acquise par la triche et le bourrage des urnes. On rapporte tant de choses sur les manques dont souffrent les Iraniens dans leur vie quotidienne ; ils accusent le pouvoir théocratique de soutenir des causes étrangères et lointaines au lieu d’améliorer le quotidien des gens… C’est donc une question d’orientation politique.

La question simple que je me pose est la suivante : mais pourquoi donc ne pas changer de cap ? Pourquoi ne pas renoncer au schéma nucléaire ? Pourquoi s’en prendre à Israël qui entretenait jadis, du temps du Chah d’Iran, les meilleures relations avec ce pays ? C’est de tout cela que s’origine le mal, un mal que les pays libres et désireux de vivre en paix avec leurs voisins, veulent conjurer, voire éradiquer. Même la Russie de Vladimir Poutine ne s’entend avec l’Iran des Mollahs qu’en apparence. Et lorsque les Israéliens ont exigé le retrait des milices iraniennes ou assimilées, Poutine a laissé entendre qu’il n’y parviendrait pas tout seul mais que s’il s’y mettait à deux, avec les USA par exemple, on pouvait y réussir…

Mais pourquoi donc l’Iran tient il tant à cette route allant de Téhéran à Damas et à Bagdad, en passant par le Yémen et Bahreïn ? Ce ne sont pas des intentions pacifiques qui guident les Mollahs dans cette affaire. Quant à Israël, c’est encore plus incompréhensible. Les USA, s’appuyant sur des rapports de la CIA, savent que l’Iran a réussi à s’introduire même à Gaza où il exerce de l’influence sur le Djihad Islamique… On se demande vraiment où est l’intérêt de ce pays dans la région alors que sa monnaie nationale, le rial, a perdu près de la moitié de sa valeur, plongeant l’économie nationale dans un profond marasme d’où l’exportation de quelques tapis persans et de quelques pistaches ne pourra pas le tirer. Les unes après les autres, les compagnies occidentales quittent le pays, aggravant la crise et le chômage. L’Iran perd d’impressionnantes possibilités de se moderniser et de se renforcer. Et on nous dit que ce n’est que le début…

En effet, en novembre, donc demain, il y aura l’embargo sur le pétrole et les transactions financières ; or chacun sait que toutes les transactions financières importantes se font en dollars et là les USA veillent… A moins que les mollahs veuillent rejoindre le Venezuela de Monsieur Madouro… Quelle compagnie, un pays ruiné, quitté par ses habitants en raison de la pénurie alimentaire.

Il y a fort à parier que la population iranienne, éduquée et diplômée va renverser ce régime qui a pris la mauvaise direction. Les Iraniens veulent avoir de bons moyens de communication, de circulation et d’éducation. Je rappelle qu’il y a quelques semaines deux ministres du gouvernement de M. Rouhani ont été destitués par un vote du parlement. L’actuel président a lui même dû rendre des comptes devant le parlement. Franchement , on ne voit pas très bien comment le régime pourra passer en l’an 2019 sans changer fondamentalement sa trajectoire.

Mais voilà, les gardiens de la révolution, plus de 160.000 sur tout le territoire, ne vont pas rendre le pouvoir en souriant, ni laisser l’opposition diriger le pays. A moins que la raison ne finisse par l’emporter. Mais si cela devait être le cas, cela se serait produit il y a belle lurette…

Donald Trump a décidé de débarrasser le monde de tous ceux qui le corrompent et menacent la pais mondiale. Il a jugé que l’Iran est le rond point, la centrale dont tant de choses dépendent. Et il y a fort à parier qu’il n’oubliera pas tous ceux qui, depuis le Proche Orient, empêchent le monde de jouir de liberté et sécurité.

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