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Peter caddick-Adams, De sable et d’acier.Nouvelle histoire du Débarquement. Passés / Composés en association avec le  ministère des armées. 2024.

Peter caddick-Adams, De sable et d’acier.Nouvelle histoire du Débarquement. Passés / Composés en association avec le  ministère des armées. 2024.

Peter caddick-Adams, De sable et d’acier.Nouvelle histoire du Débarquement. Passés / Composés en association avec le  ministère des armées. 2024.

 

Je dois signaler d’emblée le nombre de pages de ce livre qui surclasse tous les ouvrages qui l’ont précédé : 873 exactement, ce qui donne une idée du champ couvert et justifie amplement le sous titre ; «nouvelle histoire du Débarquement.» Seuls les spécialistes  de la question pourront lire la totalité de l’œuvre, ligne par ligne, chapitre après chapitre.

 

J’ai pu glaner quelques informations qu’on ne trouve pas ailleurs. L’auteur est un ancien officier de l’armée britannique et historien de formation. Il a donc pu compulser  un certain nombre de sources, connues ou inexploitées à ce jour et fournir un splendide tableau de ce qui s’est passé ce fameux 6 juin 1944, au cours duquel des milliers de soldats alliés allaient mourir   juste en posant le pied sur le sol normand. Ils s’étaient entraînés durant des mois, voire plus d’une année. Et j’apprends en feuilletant cette somme que les victimes lors des entrainement ont dépassé le nombre de morts le 6 juin, sur les plages de Normandie.

 

Ce Débarquement a rassemblé un nombre incalculable d’hommes  et de  matériels, au point que les historiens ont pu parler d’une armada que l’on n’avait encore jamais connue. Une phrase tirée d’un discours de Churchill me revient en mémoire dans sa version allemande : Die ganze Welt verinigte sich, bevor dieser furchbabren Hand das Schwert entwunden wurde : il a fallu que le monde entier s’unisse pour arracher le glaive de ce bras terrifiant. Quand on regarde les chiffres des morts et des blessés, on se demande ce qui se serait passé si l’invasion n’avait pas réussi. Le généralissime américain lui-même, Dwight Eisenhower  s’attendait à tout, à la victoire comme à la défaite. Car, le fameux mur de l’Atlantique était censé être infranchissable. De cette percée dépendait  la poursuite de la guerre. Si le Débarquement n’avait pas réussi, que serait devenue l’Europe ? Comment les alliés auraient ils pu mettre sur pied une nouvelle opération aussi gigantesque ?

 

Les Anglo-Américains, les Canadiens, la Résistance française et tant d’autres nations se sont liguées pour détruire les farces armées nazies... J’apprends aussi par ce livre que les Afro-Américains étaient environ 100.000. Dans certaines circonstances, mais ce n’est pas une règle générale, il y eut quelques débordements de la part de ce contingent, sanctionnés sans faiblesse par le généralissime.

 

Détail inattendu mais donnant  des raisons d’espérer : Durant ces journées de combat, certains soldats, des Gis notamment, ont donné naissance à près de 9000 enfants. Et quand ils furent démobilisés, ils repartirent avec leur progéniture et leurs amies aux États Unis.

 

Je ne sais comment faire pour étoffer ce compte rendu car les innombrables faits signalés ne sont pas traités isolément. On lit aussi des développements sur l’état d’esprit d’officiers allemands confrontés à ce Débarquement hors du commun. La prise de conscience d’un tel événement ne fut pas instantanée. Et surtout, les rapports envoyés à l’État-major de la Wehrmacht à Berlin  étaient paralysés par l’ordre d’Hitler de ne pas le réveiller... Faute de son accord, les généraux allemands  n’ont pas osé déplacer des unités blindées , aptes à juguler l’invasion. Nul ne sait ce qui se serait passé si cette nuit là Hitler n’avait pas pris de somnifères  pour dormir.

 

Il faut se souvenir que la tête de pont sur le sol normand a mis pas moins  d’un mois pour prendre pied et enfin se stabiliser, recevoir les engins blindés et des renforts. Un autre facteur a joué en faveur des alliés, c’est l’absence de couverture aérienne d’impotence Cela aurait cloué au sol les fantassins  alliés et, par voie de conséquence, fait échouer tout le Débarquement. Grâce au ciel, ce scénario-catastrophe ne s’est pas produit. Cela aurait changé la face du monde.

 

Quels enseignements peut on tirer de cette Seconde Guerre mondiale ? Les nations doivent avoir des armes et des armées pour se défendre, en cas de besoin.  Nous le vivons aujourd’hui même, au moment où une ancienne grande puissance poursuit son agression féroce contre son faible voisin. Comme pour l’état d’Israël, aucune nation ne devrait confier sa défense à d’autres. Ce serait prendre un risque énorme . De petits états d’Europe centrale et orientale ont eu la faiblesse de croire en l’assurance donnée par leurs voisins, réputés puissants et fiables. Pensons à la Pologne mais aussi  à la Slovaquie ou à la Tchéquie... Avoir cru en d’autres leur a coûté plus d’un demi siècle de servitude et d’occupation.

 

La consultation à petites doses, de cette œuvre historique majeure, doit nous aider à bien fixer les priorités et à mieux organiser notre défense. Ceux qui ne tirent pas les leçons de leurs déconvenues historiques  sont condamnés à les revivre un jour. En plus dures encore...

 

 

 

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