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  • BLOG HAYOUN

     

    Sagesse et politique : les cent jours de Nicolas Sarkozy, président de la République, sont en passe d’être atteints.  Quelles leçons pouvons nous en tirer ? Ce qu’une partie de la presse qualifie de reculs ou  de  retraits n’est  en réalité que  la prise   en compte d’un  contexte  politique typiquement français.   Le président  fait face au même dilemme que tous ses prédécesseurs : appliquer les réformes dont le pays a besoin  a besoin sans heurter les Français dont la nature est rétive aux changements. On se souvient du slogan  électoral : la continuité dans le changement. Ce qui ne veut pas dire grand chose.                                                               

    C’est tout le rapport entre la sagesse et le pouvoir : que ce soit le paquet fiscal, la réforme de la politique et la sagesse : pour la réforme de l’université, il est vrai que le texte adopté est à mi chemin entre l’objectif affiché et le résultat obtenu. Les Français refusent l’examen d’entrée qu’ils assimilent à une sélection tout comme ils rejettent des droits d’inscription fixés de manière unilatérale. Pour le service minimum dans les transports, on s’étonne qu’il ne soit pas étendu à d’autres secteurs. Et c’est vrai : mais peut=on réformer contre les citoyens ? Ce serait peu sage. Le contrat de travail unique tombe lui aussi dans cette catégorie… Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux : au lieu de 40.000, voire plus, départs à la retraite non remplacés nous n’en aurons que 23000… Il vaut mieux cela que rien ! Nicolas Sarkozy n’est pas un magicien ni un téméraire. Qui ne se souvient de la tentative d’Alain Juppé avec la réforme des régimes spéciaux des retraits ? Et plus proches de nous, Dominique de Villepin avec sa réforme du droit du travail ? Exemple unique d’une loi votée, promulguée et non appliquée. Cas unique dans les annales dont il convient de tenir compte.  Notre seul salut réside dans une législation européenne…

     
     

    COMMENT NEGOCIER AVEC LE COLONEL KADDAFI ?

         Les Etats sont des monstres froids mais il en existe de plus froids et de plus monstrueux ! Nous parlons assurément des infirmières  bulgares et leur compagnon d’infortune, le médecin palestinien. La presse, les parlementaires et l’opinion se demandent comment on a obtenu la libération de ces malheureux. Ce qui est venu compliquer l’affaire, c’est bien entendu l’interview donnée par le fils du colonel au journal Le Monde. Il y a fort à parier que le jeune Kaddafi a voulu mettre les Français face à leurs responsabilité, pressentant peut-être qu’ils risquaient de se dérober à leurs engagements… Difficile de démêler le faux du vrai.  Sans entrer dans les détails, il faut bien reconnaître que le régime libyen actuel n’est pas près de changer de nature et que certains à Tripoli a la rancune tenace. Il demeure que la libération des malheureux otages  est un tour de force  et que l’ordre éthique dont nous parlions il y a peu n’est pas près de s’instaurer ici bas.

     

    LA France ET LA CÖTE D’IVOIRE  

           Nous assistons tous avec une joie sans mélange à la réconciliation en Côte d’Ivoire. Une phrase, cependant, de l’actuel président de ce pays, retient l’attention par son cynisme évident : je suis encore là,  a-t-il dit, alors que Chirac et de Villepin sont partis. La remarque est juste, mais elle n’est pas à la gloire de son auteur. C’est toute la différence entre la démocratie et l’absence de démocratie… S’être maintenu au prix de destructions, de désolations, de partitions et de victimes sans nombre n’est pas un exemple à suivre. Au fond, on a raison de dire que tous les malheurs de l’Afrique ne viennent pas tous d’en dehors de l’Afrique.