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  • MOUAMMAR KADDAFI EN ALGERIE ?

    MOUAMMAR KADDAFI EN ALGERIE ?

    Comme tous les autocrates arabes chassés du pouvoir et reniés par leurs peuples lassés par des décennies de servitude et de tyrannie, Kaddafi aura tenté de faire croire qu’il avait encore et toujours la baraka, une sorte d’aide divine le mettant à l’abri de tout danger.. Et voilà qu’il a dû fuir nuitamment vers l’Algérie, probablement, avec laquelle il a une longue frontière commune, mais aussi des liens assez solides : en quatre décennies de pouvoir incontesté, on réussit à se faire des amis sur lesquels on peut compter en cas de coup dur.

    Selon une agence de presse égyptienne généralement bien informée (sauf quand il s’agissait des émeutes sur place) un convoi de véhicules blindés de type mercedes auraient sous bonne garde acheminé toute la famille du Guide libyen vers un havre de tranquillité car ils n’étaient plus en sécurité à Tripoli.

    Il faut prendre ces informations cum grano salis car les autorités algériennes sont généralement soucieuses de respectabilité internationale et ne sauraient donner clairement asile à un dirigeant déchu, poursuivi ainsi que ses fils par la justice pénale internationale. Mais il n’est pas impossible qu’on lui ait donné temporairement asile, pour raisons de santé, afin de laisser le temps à des pays comme le Venezuela ou l’Afrique du sud de le recevoir pendant des périodes plus longues. Du coup, l’entreprise devient moins critiquable puisqu’elle obéirait à des considérations d’ordre humanitaire… Mais les Libyens l’entendront-ils de la même oreille ?

    Les fils du guide déchu auront eux aussi maille à partir avec la justice internationale et comme une bonne partie de leurs avoirs ont été gelés (y compris par l’Algérie) il y a fort à parier que ces messieurs se retrouveront un jour prochain dans le box des accusés… La Suisse elle-même aura quelques questions à poser à l’un des fils du Guide déchu…

    On n’en aura pas fini pour autant avec les vicissitudes actuelles du monde arabo-musulman. Lorsqu’il y a du désordre quelque part, même les nations les plus éloignées doivent intervenir car cela finira par les toucher à plus ou moins long terme, du simple fait que le monde est devenu un village. Nicolas Sarkozy a donc été bien inspiré de se lancer dans cette confrontation. On se souvient aussi de ses prévisions qui se sont avérées : la fin des opérations majeures en Libye avant le mois de septembre. C’est chose faite.

    Mais comme je le disais plus haut, ce ne sera pas fini pour autant. Des islamistes d’Al-Quaida se sont infiltrés dans les rangs des révolutionnaires. Que vont-ils faire une fois au pouvoir ? Aurons nous aidé des séides de Ben Laden à prendre le pouvoir pour qu’ils se retournent contre l’Occident libérateur avec les armes de l’Occident ?

    En fait, c’est toutes les relations avec ce monde si divisé, si imprévisible et si différent du nôtre qu’il faut revoir.

    Et en profondeur.

  • LA RENAISSANCE DE LA COMMUNAUTE JUIVE DE LA HAVANE

    LA RENAISSANCE DE LA COMMUNAUTE JUIVE DE LA HAVANE
    Après de si longues vacances, on trouve,  au retour de pays lointains, une pile de journaux qu’il faut bien lire ou, à tout le moins, parcourir. Le premier texte à avoir attiré mon attention n’est autre que Le Monde Magazine du 30 juillet 2011 où figure, entre autres, un beau reportage sur la renaissance et la reconstruction de la communauté juive de Cuba, et plus spécialement de La Havane.
    On ne va pas remonter à Mathusalem, mais on peut dire que Cuba, étant été jadis une colonie espagnole, il est évident que des juifs ou des Nuevos conversos y firent leur apparition dès les débuts. D’ailleurs, dans des pays voisins, l’Inquisition fonctionnait à plein régime puisqu’elle y pourchassait les nouveaux convertis désireux de redevenir ce qu’ils étaient après avoir atteint de lointains rivages où ils se croyaient à l’abri des persécutions. Certains historiens, se basant sur le nom de famille du dictateur cubain, vont jusqu’à dire que Fidel est un descendant de marranes. C’est possible qu’il ait une lointaine ascendance mais tout, dans sa vie comme dans ses activités politiques, tourne le dos aux doctrines juives…
    En tout état de cause, aujourd’hui, la principale synagogue de la capitale cubaine a été reconstruite grâce à des fonds américains et de nombreux jeunes et moins jeunes renouent avec l’hébreu et les rudiments de la tradition juive. La journaliste, auteur de l’article, parle d’un office religieux du vendredi soir réunissant quelques centaines de personnes, en partie des touristes mais aussi des autochtones. Elle fait aussi état de cours et de conférences dispensés par des rabbins américains ou argentins, en raison de leur hispanité.
    On parle aussi de l’aliya, l’émigration vers Israël. En dépit de la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat juif depuis la guerre de 1973, les autorités permettent aux juifs qui le désirent de quitter l’île et de se rendre en Israël.
    En somme, une renaissance que plus personne n’espérait. Ce peuple, le peuple juif, est un peuple monde, il est un organisme dont le centre est partout et la circonférence nulle part. Mais son centre de gravité a toujours été Sion, la terre d’Israël.
    Même son histoire, l’histoire juive, montre un curieux mouvement de balancier dont elle a le secret : depuis Ezra et Néhémie, les deux dirigeants du peuple d’Israël durant la période perse  -une période cruciale puisque c’est à ce moment là que fut arrêtée la version définitive du Pentateuque et compilés les deux livres des Chroniques- on assiste à des renaissances aussi inespérées qu’improbables !
    Si les lois de l’évolution historique avaient été respectées, ils auraient dû disparaître et pourtant, ils sont toujours là.

  • Retour de vacances…

    Retour de vacances…

    Chaque année, c’est la même question qui se pose à l’issue de ce qu’il faut bien nommer la grande transhumance de l’été. C’est le retour de la marée bronzée, disait l’un de mes anciens éditeurs, grand moine dominicain devant l’Eternel. Il faisait allusion à tous ces visages bronzés s’abattant sur Paris et Genève dès les premiers jours de septembre et rivalisant d’accès plus ou moins direct au soleil.

    Comment comprendre cette logique ? Nous vivons près de dix mois sur douze dans des lieux qui ne nous enchantent pas au plan climatique. Il pleut, le ciel bas est constamment gris, la pollution nous asphyxie, il nous faut, pour la plupart, près d’une heure, voire plus, pour accéder au lieu de travail et pourtant d’une année à l’autre, nous persévérons dans le même travers : attendre le prochain moment d’évasion…

    Et lorsque nous pouvons enfin nous évader pendant quelques semaines, nous vivons totalement différemment.

    Question : pourquoi ne pas faire cela toute l’année, pourquoi ne pas aménager notre vie autrement ? L’impératif économique, la nécessité de gagner a vie non point selon nos propres considérations, mais en prenant ce que l’on nous donne ou ce que l’on trouve…

    Dans une université de l’est de France où j’eus l’honneur de servir, il y avait un dentiste et son épouse qui venaient à mes conférences et qui, par la suite, sont devenus des amis. Ce couple quittait l’est de la France de novembre à la mi janvier pour passer le gros de l’hiver dans les îles, à plus de 10.000 km de Paris et de Genève. Quand ils revenaient, ils avaient dix ans de moins..

    Mais voilà, ils étaient à la retraite.

    Alors, s’il faut attendre l’âge de la retraite pour vivre, ce n’est pas une vie….