Le président islamiste d’Egypte révèle sa vraie nature
Sommes nous ce que nous faisons ou faisons nous ce que nous sommes ? La réponse à cette aporie philosophique ne semble pas avoir longtemps préoccupé le nouveau pharaon d’Egypte, M. Mohammed Moursi. Le nouvel élu vient de prendre un décret bafouant la décision de la cour constitutionnel, celle là même qui avait, il y a peu, proclamé sa victoire aux élections présidentielles, de dissoudre pour vice forme le parlement égyptien. Que fit M. Moursi ? Il décida de passer outre, ouvrant la voie à une confrontation violente avec l’armée, garante de l’ordre constitutionnel en Egypte… Que va-t-il se passer ? L’armée ne va pas manquer de réagir puisqu’une autre juridiction a confirmé l’arrêté de la cour constitutionnel, laquelle a rappelé qu’elle était l’organe suprême et que sont décisions s’imposaient à tous. Y compris le président.
M. Moursi a donc invité le parlement dissous à se réunir ce matin au Caire. Il va falloir surveiller de près la réaction des forces de l’ordre : vont-elles empêcher les anciens députés de pénétrer dans l’enceinte du parlement ? Vont-elles les laisser occuper les lieux, sachant que toutes leurs décisions seront frappées de caducité ? Le monde entier attend, les yeux fixés sur le Caire.
La confrontation entre les généraux et le nouveau pouvoir était inéluctable. On découvre aussi que la phraséologie des classes politiques arabes est toujours la même. On fait des discours, on s’appelle frères et amis et ensuite on prend des décisions qui vont à l’encontre de cet unanimisme de façade.
Un pays comme l’Egypte a quelques priorités qui sont vitales : l’économie, le tourisme, la stabilité intérieure et la paix à ses frontières. Or, les islamistes veulent détourner le mandat donné par le peuple. Regardez ces jeunes gens qui manifestent sur cette place Tahrir, que veulent ils ? Du travail, uns situation dignitaire, en un mot un avenir. Que veulent leur donner les islamistes ? Des illusions, l’aspiration à un univers onirique qui n’existe que dans leur imagination surexcitée..
Que va-t-il se passer ? Probablement un retour en arrière, une emprise plus forte, voire violente de l’armée sur le pays. Si le président chargé de faire respecter la constitution la viole à des fins partisanes, comment voulez vous que les généraux restent inertes ? On l’avait déjà dit : conquérir le pouvoir est une chose, l’exercer avec intelligence en est une autre…