La presse fabrique-t-elle des vedettes politique artificiellement ?
J’y pensais ce matin parcourant les journaux de la semaine. Je me suis rendu compte que des vedettes politiques qui eurent leur quart d’heure de gloire durant les derniers mois ont totalement disparu des écrans radars. Je ne remonterai aux Brice Lalonde et autres Antoine Waechter, mais à des gens comme Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon.
Comment expliquer ce phénomène essentiellement médiatique ? La presse est en mesure de pousser sur les devants de la scène qui elle veut et quand elle veut. On n’a toujours pas compris comment un simple postier, certes jeune et présentant plutôt bien, pouvait, du jour au lendemain, devenir une vedette nationale, réclamée par des journalistes paresseux et conformistes ? Et voilà qu’une fois son successeur désigné pour être candidat à l’élection présidentielle, il est retomber dans les oubliettes de l’histoire qu’il n’aurait jamais dû quitter…
Le cas de Jean-Luc Mélenchon est à peu près similaire, même si dans ce cas précis, on a affaire à un ancien ministre, ancien parlementaire et aujourd’hui député européen ou sénateur. On nous le présentait comme un homme capable de tournebouler tout le système, un homme dont les meetings étaient fréquentés par des centaines de milliers de personnes (voire !) et voilà que voulant forcer le succès ou le destin, il finit piteusement face à une Marine Le Pen triomphante et reconnaît sa défaite à Hénin Beaumont devant un parterre clairsemée de journalistes qui pensent à autre chose et regardent ailleurs.
Quelles sont les motivations de la presse en agissant de la sorte ? Je ne crois qu’il ne faut pas aller chercher fort loin : la presse est une industrie qui doit vendre afin d’équilibrer ses comptes. Or, aujourd’hui, pour vendre il faut du sensationnel. Au fond, la presse nous renvoie une image peu flatteuse de nous-mêmes.
Des auditeurs, des lecteurs sur-sollicités par une avalanche de nouvelles qui tombent sur nous à la maison, au travail, dans la voiture, sur nos téléphones portables etc…
Comment voulez vous qu’il y ait du discernement dans tout cela ?
- Page 7
-
-
Le monde peut-il tolérer encore longtemps ce qui se passe en Syrie ?
Le monde peut-il tolérer encore longtemps ce qui se passe en Syrie ?
Comme un vent de folie s’était emparé hier soir de la chaîne de télévision al-Jazeera. Je me rendis compte de quelque chose d’affreux s’était produit en Syrie car le mot arabe pour désigner une boucherie, un massacre revenait sans cesse da ns la bouche des journalistes et de leurs invités.
Dans un village de l’ouest de la Syrie, les troupes régulières ont procédé à un encerclement suivi d’un bombardement intensif afin de bloquer les habitants chez eux. Après cette effroyable préparation d’artillerie, ils ont laissé passer les miliciens d’al chabihah qui ont massacré d’une balle dans la nuque ou à l’arme blanche près de deux cents victimes, y compris des femmes et des enfants.
J’ai rarement vu sur une télévision des échanges aussi vifs entre les journalistes de la chaîne et les représentants des autorités syriennes, lesquelles attribuent les massacres à des terroristes. Oui, effectivement, mais alors il faut reconnaître les milices du régime agissent comme et sont des terroristes. Le représentant de l’assemblée nationale syrienne était bien embarrassé lorsqu’il s’est agit d’expliquer ce qui s’était passé.
Combien de temps encore le monde civilisé va-t-il laisser faire ? Les Russes et les Chinois portent une lourde responsabilité dans cette affaire. Certes, les Occidentaux ont un plan concernant l’après Bachar. Le proche orient sera débarrassé d’un régime terroristes qui appuie une organisation de même nature, le Hezbollah et du cou, l’Iran sera expulsé de la région où il sème le trouble et la zizanie. Le peuple syrien aura alors recouvré la liberté et le Liban sa souveraineté pleine et entière.
Et personne ne regrettera le régime syrien actuel. Mais quand ?
-
Qui est responsable des suicides d’employés de France Telecom ?
Qui est responsable des suicides d’employés de France Telecom ?
Hier soir, sur une chaîne de télévision française, j’ai suivi un émouvant débat concernant des mises en examen d’un groupe de dirigeants d’une grande entreprise, France Télécom, dont 38 salariés se sont suicidés en raison de conditions de travail littéralement écrasantes. Il convient d’être prudent et de peser chaque terme, chaque mot car il y eut, c’est hélas le cas de le dire, mort d’hommes.
Le débat fut digne. Le problème était le suivant : comment une telle entreprise de près de 100.000 salariés a-t-elle pu être dirigée par une troïka qui demeura insensible (dit-on) aux souffrances de plus en plus insupportables, subies par les femmes et les hommes dont le seul tort fut d’être des salariés ? Replaçons les choses dans leur contexte socio-économique : depuis des années, France-Télécom accumulait des milliards de déficit, ce qui menaçait la pérennité de l’entreprise. Il fut décidé de stopper cette hémorragie en licenciant des milliers de salariés et en mutant à d’autres postes un nombre encore plus important. De telles mesures, dont on ne conteste pas le bien-fondé mais qui furent appliqués sans discernement ont provoqué de graves tourments qui ont dû se surajouter à des vies déjà fragilisées ou compromises par d’autres souffrances qui ne concernaient nullement l’action de l‘entreprise..
Il n’est pas question pour moi de trancher et je ne voudrais pas être à la place des juges qui auront à le faire : mais il me semble que ce qui a fait défaut dans ce monde concurrentiel sans pitié (où les gros avalent tout crus les petits), c’est une notion humaine, l’humanisme patronal. Au fond, nous n’existons plus aujourd’hui que par notre travail. Questionnez un chômeur ou un salarié qui s’attend à perdre son emploi, c’est une lente agonie, une exclusion vécue au jour le jour.
Regardons aussi ce grave problème du côté des chefs d’entreprise, car eux aussi se suicident parfois lorsqu’ils sont confrontes à des difficultés jugées insurmontables si ce qu’’ils ont bâti au cours de toute une vie menace de sombrer.
Mais fallait-il muter à tout va tant d’hommes et de femmes ? Certes, il y avait jadis en France une mentalité dite de fonctionnaires, invirables, qui se considéraient mal payés et qui travaillaient peu. Dans les conditions actuelles, une telle mentalité n’existe plus. Aujourd’hui, quelqu’un qui ferait semblant de travailler car son patron fait semblant de le payer (le paye mal) serait remercié sur le champ.
Mais que dire de ces hommes et de ces femmes qui ont mis fin à leurs jours en invoquant d’insupportables conditions de travail ? Leur sort est tragique mais on ne peut pas imputer aux dirigeants de l’entreprise une culpabilité à 100%. Certes, ils n’ont pas brillé par leur humanisme mais, au fond, dans une entreprise on ne gère pas les humeurs ni le malvivre des salariés. Et pourtant, on devrait, cela aurait épargné des vies.
L’un des participants a bien résumé de telles mœurs : on te casse pour que tu te casses ! C’est-à-dire on vous accable de travail, on vous harcèle sans cesse, en exigeant toujours plus et à la fin soit vous craquez et vous partez, soit, si vous restez, vous mourrez.
De telles pratiques, de telles mœurs sont inacceptables. On n’est plus au XIXe siècle dans les mines du Pays de Galles où l’on faisait travailler les enfants et où la longévité ne dépassait pas 40 ans.
On ne peut plus rien faire pour ces pauvres êtres qui mirent fin à leurs jours. Sinon les réhabiliter et dédommager leurs proches.
Mais de telles choses ne doivent plus se reproduire ici.