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  • Titre de la noteLes mystères d’une attauqe djihadiste contre le site gazier algérien

    Les mystères d’une attauqe djihadiste contre le site gazier algérien

     

    Ce qui frappe le plus les observateurs avisés qui connaissent bien l’Algérie et l’essence de son régime depuis le jour de l’indépendance de ce pays, ce n’est que les autorités ne communiquent pas sur ce qu’elles font présentement, ni  leur refuse de dire combien il y a de morts (hélas) et de blessés, ni même la brutalité (qui s’imposait) de leur assaut, non, ce qui étonne c’est la déconcertante facilité avec laquelle les islamistes ont réussi à se présenter tranquillement, sans être inquiétés, devant les portes de ce site gazier dont on disait à qui voulait l’entendre que c’était une sorte de Fort Konx…

     

    Certes, il y eut d’abord un flottement sur le point de départ des assaillants ; certains ont voulu établir un lien avec les événements au Mali, mais ce pays est trop loin, d’autres ont songé à la Libye voisine, d’autres enfin à la Mauritanie …On avait l’impression qu’on cherchait à dissimuler une autre vérité, la seule qui s‘impose vraiment, c’est que les terroristes étaient déjà sur place, tapis dans l’ombre sur leur propre sol en Algérie… Comme les journalistes œuvrent vite, comme ils sont tenus de fournir des informations à la va vite, ils ne réfléchissent pas assez. Dison aussi, à leur décharge, qu’on ne leur en laisse pas le temps.

     

    Mais imagine t-on un convoi d’au moins dix véhicules lourdement armés traversant des  distances immenses dans le désert sans être repéré ? Certes, ils portaient des uniformes de l’armée algérienne, mais tout de même, ce pays est bien contrôlé et on ne comprend pas que ce convoi soit arrivé de si loin sans encombre : comment auraient –ils pu faire près de 1500 km et être frais et dispos pour leur attaque ?

     

    Une autre constatation nous force à aller plus loin : lors de la lutte à mort (plus de 150.000 morts) opposant l’armée aux terroristes durant les années quatre vingt dix, jamais personne n’a pu s’approche de ces sites gaziers qui sont la poule aux œufs d’or du pays. Comment donc, soudain, les terroristes s’ y introduisent sans problème ou presque ?

     

    Même la formulation des revendications des terroristes ne laisse pas d’être composite et masque mal une main éditoriale peu assurée. La guerre au Mali n’a rien à voir avec l’opération, en revanche, la demande de libérer des prisonniers est plus naturelle, tout comme la volonté de faire élargir des djihadistes emprisonnés par les USA… Cela demeure fantaisiste, mais cela a un rapport naturel avec l’attaque. Même si l’on sait que l’Algérie ne négocie jamais ce type de choses.

     

    On ne peut pas ne pas penser aux manipulations suspectées jadis de certains groupes terroristes auxquels on attribuait un peu trop facilement des massacres au cœur même de l’Algérie. Nous ne disons pas, nous ne le pensons même pas, que les autorités auraient elles mêmes monté l’affaire, c’est absolument à exclure. Certains organes de presse susurrent déjà l’existence probable de complicités intérieures. Dans le langage des spécialistes de ce genre d’affaires, inside job. Ce ne sont, à ce jour, que des suppositions non étayées par des prueves dignes de ce nom

     

    Et le gouvernement français dans cette affaire ? Il ne veut pas froisser la susceptibilité des Algériens devenus des alliés à ménager car ils sont aussi délicats que du mimosa quand il s’agit de leur souveraineté nationale. On l’a vu dans leur réponse aux propositions d’aides étrangères..

     

    Mais patience, tout finit par se savoir. Et peut-être que toutes nos hypothèse seront balayées par des versions officielles dignes de foi. Nous le souhaitons vraiment car certains aspects de cette affaire sont troublants.

  • Titre de la noteLe coup de main des islamistes contre le site gazier algérien

    Le coup de main des islamistes contre le site gazier algérien

     

    Dans ce même blog, j’annonçais hier dès que la nouvelle se fut répandue que les Algériens ne négocieraient jamais avec les terroristes et que toute cette affaire s’achèverait par un bain de sang. Cette prévision s’est avérée.

     

    Mais il ne faut pas incriminer l’Algérie : le régime de ce pays a toujours été opaque, les généraux de l’armée tenant le pays d’une main de fer depuis son indépendance, et surtout la mémoire récente de ce pays expliquent toute l’affaire : près de 200 000 morts durant la guerre civile au cours de laquelle la sécurité militaire, redoutable bras armé du régime, n’a reculé devant rien pour pacifier le pays. Il fallut ensuite réconcilier ces deux Algériens qui se sont combattues sans pitié. Et en dépit de la finesse du président actuel les braises couvaient sous la cendre.

     

    En somme, les autorités de ce pays ne pouvaient pas négocier, ce qui aurait conduit d’autres groupes islamistes à attaquer  d’autres sites. On s’en serait pas sorti…

     

    En outre, les revendications étaient déraisonnables ! Comment peser sur la France pour qu’elle cesse ses bombardements ? Comment libérer des centaines de terroristes qui avaient du sang sur les mains et qui sont détenus en Algérie ? Impossible !

     

    Par contre, il n’est pas exclu que certaines complicités aient été à l’œuvre pour permettre la libre circulation des terroristes en plein territoire algérien… Des complices, mécontents que le président algérien ait permis le survol de son territoire par l’aviation militaire française… Il est impossible que cette affaire ait été initiée à partir d’un pays voisin. C’est du cœur même de l’Algérie que sont partis les terroristes, que cela plaise ou non.

     

    Longtemps, les Algériens ont pratiqué une politique ambigües à l’égard de leurs salafistes. Aujourd’hui, c’est la manière forte, l’unilatéralisme, mais pendant de longues années, ce fut une politique du double langage et de la double sincérité. Voyez ce qu’en pense Alain Juppé…

     

    Hélas, toute l’affaire aura fait près de 50 morts dont plus d’otages que de terroristes. Cyniquement, on pourra dire que le monde se met aux côtés de la France et comprend enfin que le terrorisme islamiste doit être combattu sans faiblir.

     

  • Titre de la noteLe Mali, L’internationalisation du conflit

    Le Mali, L’internationalisation du conflit

     

    La prise d’otages dans le site gazier algérien, situé aux confins de la Libye, et que l’on présente comme une brillante trouvaille stratégique des terroristes islamistes est en réalité une lourde erreur commise par des hommes sans agenda politique et habités par une culture de mort qui est en fait leur talon d’Achille : car, lorsqu’ils proclament leur indifférence face à la mort, ils indiquent à leurs adversaires, à savoir tout le reste du monde, qu’il n y a pas d’autre solution que de les anéantir, puisque rien ne compte à leurs yeux, pas même leur propre vie.

     

    Que se passe t-t-il ? D’abord, cette prise d’otage dans cet important site gazier n’a rien à voir avec l’intervention militaire française au Mali. Les islamistes ne venaient pas du Mali mais de Libye ou de Mauritanie. Ensuite, une telle opération plutôt bien préparée, n’a pas pu être mise sur pied en quelques jours. Enfin, les revendications des ravisseurs portent sur la libération de leurs compagnons emprisonnés en Algérie et non point sur l’arête des hostilités au Mali. Ce dernier point n’est venu qu’après.

     

    Les commentaires journalistiques sont assez  ubuesques, il faut dire qu’ils se sentent obligés de tenir antenne ouverte, tant à la radio et à la télévision, au lieu de s’en tenir à l’essentiel et de passer à autre chose. Mais c’est ainsi.

     

    Les bombardements français ont fait l’effet d’un coup de pied dans la fourmilière, les terroristes écrasés sous les bombes ont vu leurs dépôts d’armes, de munitions et de carburant partir en fumée. Ils ont même dû chercher refuge dans cette petite bourgade malienne qu’ils ont occupée durant la nuit il y a deux jours mais d’où les légionnaires et les forces spéciales sont en train de les chasser, voire de les y anéantir. La décision de François Hollande a pris tout le monde de court, les terroristes avaient tout prévu, sauf cela, ils ne s’imaginaient pas qu’un pays occidental évolué enverrait ainsi ses soldats se battre dans le désert pour y livrer une douteuse guerre des sables.

     

    La bêtise des islamistes est venue tout compliquer et faciliter la tâche de la France qui sera rejointe sur le terrain par presque tout le monde : si j’étais machiavélique, je pourrais dire que les services ont manipulé les islamistes les conduisant à commettre l’irréparable car chacun sait que les Algériens, qui ont le sentiment national à fleur de peau ne négocieront jamais. Or, qu’ont exigé les assaillants ? La livraison de nouveaux pick up leur permettant de quitter les lieux avec leurs otages… Mais quel gouvernement accéderait à une telle demande sans se déconsidérer à tout jamais ? Les terroristes ont donc signé leur arrêt de mort.

     

    Je pense à un autre pays dans une autre région du monde, qui est, depuis sa naissance, aux prises avec des terroristes. Il se fait régulièrement condamner par l’opinion publique. Mais aujourd’hui, l’opinion publique internationale se voit confrontée personnellement aux mêmes situations et ne cache plus son désarroi : comment agir avec des gens qui n’ont aucune considération pour la vie humaine ?

     

    Nous devons tous avoir une pensée pour les otages et aussi pour les soldats français qui se battent pour la liberté d’un pays ami. Les Algériens, étant chez eux, ils ne céderont à aucune supplique car il n y a pas si longtemps ils ont vécu de très douloureux moments avec la guerre civile. Ils vont donner l’assaut, c’est sûr.