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  • Faut-il faire confiance aux Iraniens?

    Faut-il faire confiance aux Iraniens ?

    La question est claire, la réponse devrait être aussi nette : NON.

    De multiples indices montrent que les Iraniens n’ont qu’un objectif en tête : annuler les sanctions de l’ONU qui asphyxient leur économie, ruinent le niveau de vie de leurs concitoyens et menacent à terme la survie du régime des Mollahs. Ce n’est pas le régime qui a changé, c’est simplement la stratégie qui a évolué. Comme els Occidentaux ont enfin compris que les Iraniens les promenaient depuis plus de dix ans, ils ont renforcé les sanctions et les Iraniens se sont trouvés pris au piège. Il y eut aussi les menaces d’intervention militaire qui, si elles se réalisaient, susciteraient des troubles au sein de l’Iran et mettraient à bas le régime. Tout ceci a conduit le régime à se choisir un autre président qui serait aux antipodes du précédent qui tenait des discours enflammés et bravait fièrement les interdits alors que le pays était déjà au bord du gouffre On ne peut pas continuer à fanfaronner alors qu’il y a péril en la demeure. C’est là tout le pari de la politique iranienne.

    Mais aujourd’hui, les masques sont tombés et plus personne ne fait confiance à ce pays qui viole la légalité internationale et menace de destruction un autre pays, situé à 4000 Km de ses frontières. L’Iran des Mollahs soutient un régime sanguinaire en Syrie et un mouvement terroriste au Liban. Enfin, si ce pays n’avait rien à cacher, pourquoi donc n’accepte-t-il pas des inspections surprises dans tous ses sites ? Si vous n’avez rien à vous reprocher, alors que craignez vous ? A cela les Iraniens donnent une réponse d’Orientaux : notre fierté nationale, notre indépendance, notre souveraineté, bref des réponses vides de sens. Et voici qu’hier à Genève ils font une proposition qu’ils tiennent secrète, comme s’il s’agissait d’un jeu de petits enfants dans la cour de récréation…

    Le régime des Mollahs a peut être la chance de réintégrer le concert des nations et d’occuper une place honorable, s’il la mérite. Mais il est clair qu’avec la politique menée par la république islamique depuis sa création, cela ne sera pas facile. Il suffit de voir comment l’Iran a réagi aux troubles qui avaient éclaté en Egypte et leurs appels à les rejoindre. On connaît la réaction de l’armée égyptienne à ces appels à la révolution islamique.

    Il y a aussi la guerre de l’ombre, les cyber attaques qui continuent, même si l’on en parle moins. Ce serait tellement mieux de tout mettre sur la table et de vivre pacifiquement. Pour le moment on en est loin. Et il y a l’opposition intérieure iranienne qui se sentirait lâchée par des Occidentaux pressés de négocier. Ce serait ruiner le peu de confiance que les peuples opprimés placent en l’Occident. Souvenez de l’Irak lors de la première guerre du Golfe, et plus proche de nous, de la Syrie…

  • L'téta de la France au lendemain de Brignoles

    L’état de la France au lendemain de Brignoles

    L’actualité nous dicte sa loi, on doit lui obéir que cela nous plaise ou pas. Ce matin la quasi totalité des unes de la presse écrite sont consacrés à Brignoles et au Front National. On a l’impression que le FN ressemble à une armée qui aurait par acquérir la supériorité aérienne et dicterait sa loi aux partis politiques, qui assistent, impuissants, à sa démonstration de force. Il faudrait peut-être que les deux autres grands partis, l’UMP et le PS, réfléchissent et constituent une sorte de coalition, un gouvernement d’union nationale dont le programme comporterait  quelques points précis : lutte contre la criminalité, l’immigration , le chômage et les inégalités… Redressement des comptes publics et baisse des déficits.

    Malheureusement, on n’en prend pas le chemin et avec tout le respect dû aux fonctions du président Hollande, sa déclaration sur la situation intérieure du pays depuis l’Afrique du sud n’est pas à la hauteur. Cela me coûte de le dire, mais de telles déclarations n’ont aucune prise sur le pays. Il faut le savoir et le dire. Cela aidera la France à se ressaisir.

    Même si je pense qu’il est trop tard pour conjurer le sort, aujourd’hui, les dés sont jetés : on n’aura pas le temps de redresser la barre d’ici les élections municipales et européennes de 2014. Un climat s’est instauré, une dynamique s’est installée qui dynamise le FN et le place, momentanément, au dessus des autres.

    Pourquoi une telle évolution ? Simplement parce que les attentes des Français ont été déçues. Nicolas Sarkozy a été sanctionné par sa défaire mais Français Hollande qui a été élu à sa place ne répond pas aux demandes ni ne réalise les promesses faites, en particulier sur les hausses d’impôts, assimilées au matraquage fiscal. Le gouvernement PS aurait tort de maintenir les hausses d’impôts pour 2014 ce serait l’assurance de perdre les législatives en 2017, et dans la foulée, la présidentielle.

    Rappelez vous de Jacques Chirac et sa démarche cynique : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Il y a tant de choses que Français Hollande pourraient changer, notamment dans ses apparitions publiques… Les Français ont parfois des réactions un peu irrationnelles, mais ce n’est pas une raison pour ne pas en tenir compte…

  • La France basculerait-elle à droite?

    La France basculerait-elle à droite ?

     

    Il existe des démons bien français : une simple élection cantonale dans le Var et vola que le pays tout entier se passionne pour les résultats d’une élection, connus d’avance. C’est toute la situation générale du pays qui est responsable de cela : le gouvernement, malgré toute sa bonne volonté, ne parvient pas, malgré certaines formules incantatoires à redonner de l’espoir et de la confiance. Le président de la République et le ministre de l’économie sont probablement les deux seules personnes dans ce pays à croire en un retour de la croissance. Ce que les Français constatent, c’est la crise avec son cortège infini de mises à pied, d’insécurité et de matraquage fiscal. Nous ne disons pas que ce gouvernement pratique une telle politique de gaieté de cœur mais il n’ a guère de prise sur ce qui se passe. Or, les Français sont confrontés aux conséquences de la crise et ne voient rien venir, si ce n’est des discours et des formules incantatoires.. Il faut aussi dire que le combat à Brignole était inégal : avez vous vu le sourire commercial de la candidate UMP, légèrement condescendant et complaisant à l’égard de son challenger plus heureux, jeune, fringuant, bien mis et affichant un sourire net et pas surfait… Certes, la perdante a tout de même fait une remontée spectaculaire mais qui n’a pas suffi. C’est sur ce dernier point, décisif, qu’il faut porter notre attention. J’ai bien regardé les visages des partisans du FN, j’ai bien vu et revu leurs réactions à l’annonce du résultat, j’ai aussi attentivement leurs commentaires et ceux-ci m’ont stupéfait. Ils disaient, entre autres, qu’ils étaient enfin chez eux (On est chez nous)… Tous étaient des sexagénaires ou même des septuagénaires qui ne supportent plus d’être envahis par des étrangers issus de culture et de croyances si éloignées des leurs. Aucun gouvernement n’a voulu les entendre ni prendre un tant soit peu en considération leurs demandes. Moi-même, je n’imaginais l’étendue de ce mal ni l’état d’exaspération de cette population. Pour dégonfler l’expansion du FN il faudrait revoir de manière stricte la politique de l’immigration, et, dans son sillage, celle de la ville et des banlieues. Ce qui m’a frappé, c’est que deux heures avant le résultat, Marine Le Pen a victorieusement tenu tête à trois journalistes de la presse écrite qui tentaient de la déstabiliser sur LCI. Quoi qu’on pense, que l’on soit ou non d’accord avec elle, elle est sortie victorieuse de cette confrontation. Il y a donc fort à parier qu’hier, elle a pu, en plus de Brignole, engranger au moins un demi million d’intentions de votes pour les élections européennes et municipales. Elle a parlé du coût de revient de l’immigration qu’elle relie à la fois au chômage et à l’insécurité. Il y eut peu de réaction de la part de ses intervieweurs … Cette poussée semble inexorable. Un exemple de la situation psychologique du pays : hier une dame dans un supermarché qui ouvre le dimanche gare Saint Lazare a dit ceci : il faut libérer l’économie pour permettre aux gens qui ont encore un peu d’argent, d’acheter ce qu’ils peuvent acheter.. Vous avez bien lu cette dernière phrase… C’est absolument incroyable. Le gouvernement est en place depuis 17 mois. Que faire ?