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  • lES IMMIGR2S EN fRANCE

    les immigrés en France

    Cela devait arriver, cela a fini par arriver. Les partis français, notamment de droite, ne pouvaient pas rester inertes face aux progrès majeurs réalisés par le FN sur la question si disputée des immigrés en France. Cetes, les partis en question ne veulent pas identifier les gens dont ils veulent restreindre la venue ou le séjour en France. Mais tout indique dans quelle direction ils visent. Il s'agit de m'immigration non européenne, non chrétienne, dont l'assimilation, surtout en ces temps de crise, s'avère difficile, voire presqueimmobile.

    Il devenait de plus en plus évident que l'afflux d'immigrés ne resterait pas sans réaction, surtout en cette période de crise, de perte d'emploi et de déclassement social. Certes, il serait faux et injuste de prétendre que les immigrés sont responsables de tous nos maux. Mais l'argumentaire du FN a fait mouche et les gens ne veulent plus d'immigrés ni de gens qui ne veulent plus s'assimiler et qui cherchent entre autres, à  dit on, islmaiser la France.

    Des jours sombres s'annoncent. Les gouvernements, de droite comme de gauche,doicvent s'y faire. Il faut stopper l'immigration, les naturalisations et aplliquer les lois de la laïcité. Comment eput on aller contre le peuple? En d'autres temps, on aurait agi autrement. Et retarder les mesures, c'est simplement aggarver le mal.

    Qui aurait pu prévoir que même l'UMP se porterait sur ce terrain? Il faut savoir que dans le département de Seine Saint Denis, le fameux 9-3, certains jugent la vie impossible avec de tels voisinages. Que faire pour changer cette situation? Comment faire pour que les gens n'aient plus cette réaction cutanée qui consiste à rejeter l'autre? Certes, certains immigrés comment des actes interdits, mais la France a toujours été une terre d'accueil, elle a reçu des Italiens, des Polnais, des Juifs, des Arméniens etc... Mais aujourd'hui ce type d'immigtaion a cessé et ce sont d'autres qui arrivent.

    Laissez moi vousdonner un exemple que j'ai vécu moi-même récemment: Je sortais d'une boulangerie rue de Passy et un mendiant Rom m'a demandé une pièce que je lui ai aussitôt donnée. Derrière une dame jeune, bien mise, me dit sèchement: c'est cela, Monsieur, encouragez les et il y en aura dix derrière... Je suis resté interdité, comme clou sur place.

    Comment faire? Et alors j'ai pensé à ce que dit Marine Le Pen des pompes aspirantes, des aides, des subventions et de ce qu'elle présente comme un gâchis: c'est la fameux slogan: La France aux Français, eh bien aujourd'hui plus d'un Français sur 5 pense ainsi..

    Il fautréagir sainement et correctement.

  • un dieu tentateur ?

     

     

    Un Dieu tentateur? A propos de la traduction du Paer Noster

    Depuis la parution d’un petit article de Stéphanie Le Bars paru dans Le Monde du 17 octobre page 21, les gens, surtout les non spécialistes (en théologie et en hébreu biblique) se posent des questions. En effet, dans le Pater noster (Notre Père), prière centrale du crédo chrétien, les fidèles récitent une prière, une véritable supplique dans laquelle ils implorent Dieu ainsi :  Ne nous soumets pas à la tentation . Dans cette formulation précise, on pourrait penser que c’est Dieu en personne qui chercherait à induire sa propre créature en tentation, ce qui entraînerait, par voie de conséquence, un châtiment de cette âme pécheresse, qui, au fond, ne serait pas responsable de la commission d’une telle faute puisque cet acte condamnable, ce péché, aurait été ordonné par la volonté divine depuis les commencements de l’humanité. Les théologiens catholiques, suivis par les représentants des autres confessions chrétiennes, ont donc choisi une autre formulation, ne nous laisse pas entrer en tentation.

    Il est vrai que le diable vit dans les détails, lui auquel il faudrait, en saine théologie et en bonne logique, imputer cette fonction fâcheuse consistant à pousser vers la faute, la tentation la nature pécheresse de l’homme. C’est d’ailleurs le rôle joué par Satan dans cet ouvrage si énigmatique qu’est le livre de Job où un homme subit les pires punitions sans avoir été reconnu coupable de quelque méfait que ce soit…

    Pour les non spécialistes, les incroyants et les indifférents à la chose religieuse, c’est un débat un peu byzantin qui s’apparente à la recherche sur le sexe des anges. Pourtant, il n’en est rien car c’est sur  cette problématique que philosophie et théologie se rejoignent, soit pour s’invectiver mutuellement, soit pour faire un bout de chemin ensemble.

    Commençons par le commencement. Ce point, la position à tenir sur le rôle joué par Dieu dans le péché de l’homme,  met en lumière l’indéniable lien de filiation entre le christianisme et sa matrice le judaïsme, entre l’église et la synagogue. Cette prière chrétienne, le Pater Noster, ressemble tellement au kaddish des juifs et Jésus lui-même a dû la prononcer un certain nombre de fois dans sa vie.Lorsque les sages se réunissaient en session d’académie pour étudier les saintes Ecritures, ils devaient conclure leur travail par cette même prière… Tous les apôtres parlaient l’araméen ou l’hébreu, deux langues sœurs qui dérivent d’un tronc sémitique commun. Le passage de ces deux langues sœurs qui rendent les mêmes concepts de la même manière sans rien perdre en cours de route ne s’est pas effectué sans perdition lorsqu’il s’est agi d’aller vers le grec et vers le latin pour aboutir à nos langues européennes actuelles.

    Et c’est de ce là que s’originent les difficultés, notamment celle d’imputer improprement à Dieu lui-même l’incontournable nature pécheresse de l’homme.Mais si l’on veut être juste, il faut aussi reconnaître que l’ambiguïté au sujet d’un Dieu tentateur se trouve déjà dans la formule hébraïque passée dans les Evangiles… Comment était ce possible ? Les liturgistes ne sont pas nécessairement des philosophes ni des logiciens.

    Si on veut traiter la question dans toute son ampleur, il faut élargir  le débat, et poser ce problème théologico-philosophique de la manière suivante : il y a Dieu, censé être le créateur de tout l’univers et de ce qu’il contient, mais quid du mal, du péché et surtout de l’homme ? Si l’homme est appelé à rendre compte de ses actes, encore faut il qu’il en soit responsable. Or, la responsabilité présuppose la liberté, le libre arbitre humain. Donc, il est incompréhensible que l’on ait pu, des siècles durant, réciter une telle formulation: Ne nous soumets pas à la tentation… comme si c’était  Dieu qui poussait l’homme à la faute, ce qui serait non sens théologique !

    Un mot sur cette notion de tentation, ou de mise à l’épreuve, car la formulation est différente mais l’idée ou le résultat est le même : comment l’homme doit il s’y pendre pour ne pas pécher ? Comment doit il surmonter cette nature pécheresse qui le poursuit depuis que l’église catholique a suivi Saint Paul qui enracine au cour de sa doctrine l’idée du péché originel tel qu’il a pensé le découvrir dans un verset du Psaume LI que certaine Bibles n’hésitent pas à traduire de la manière suivante (en sollicitant un peu le texte hébraïque): pécheur ma mère m’a conçu…

    La conscience religieuse, surtout contemporaine, ne saurait s’accommoder d’une telle théologie qui contredit ses convictions les plus intimes. Mais alors comment en sommes nous arrivés là ? C’est très simple, il s’agit d’un problème de traduction. En puisant dans mes souvenirs d’enfant, je me suis souvenu des prières préliminaires du matin où avant de réciter les textes statutaires, l’orant implore Dieu de faire en sorte ( c’est la seule expression française que j’ai pu trouver) à nous habituer à ta Tora, à nous faire adhérer à tes préceptes et  ne nous conduis pas à la mise à l’épreuve (we al tevi énou lidé het, welo lidé nissayon)  Voici l’expression idiomatique hébraïque qui est responsable de ce  contresens théologique qui a heurté la conscience des croyants ; le havi lidé, mot à mot : ne nous mets pas, ne nous conduis pas entre les mains du péché… Mieux peut-être : ne nous mets pas en situation de..

    Théologiquement, ce point de vue est éminemment discutable car lorsque Dieu créa l’homme il lui adressa des recommandations, partant l’être humain était donc doté d’un intellect et d’un libre arbitre, sinon on ne lui donnerait pas d’ordre ni de préceptes à respecter ; sinon l’homme serait soit un animal soit un robot programmé par avance…Nous n’en sommes pas là.

    Alors en attendant que l’église catholique rectifie la formule, comment croire en Dieu et en quel Dieu ? En un Dieu résurrecteur des ùorts, peut-être, rédempteur sûrement.

    Maurice-Ruben HAYOUN

     

  • La France et le cas Léonarda

    La France et le cas Léonarda

    La France dans son ensemble, ou une certaine presse, est en train d’exhiber à la face de toute l’Europe, une de ses inconséquences les plus criantes : un électeur sur cinq au moins, nous dit-on, souhaite que l’immigration cesse, qu’il y ait moins d’étrangers en situation irrégulière en France et voici qu’une expulsion comme il en survient des centaines par semaine met la jeunesse et toute la gauche, ou presque, en émoi.

    Que se passe-t-il ? La population découvrirait elle soudain de quoi chaque matin que nous vivons est fait ? Ignore t elle que chaque jour, environ cent ou cent vingt personnes sont reconduites à la frontière, et que cela dure sans discontinuer depuis des années et des années ? Il est temps que tout en éprouvant des sentiments de commisération et de solidarité humaine, nous mettons un frein à l’émotivité pour analyser froidement ce qui se passe.

    Moi aussi je suis ému de voir qu’une jeune fille a dû partir, quitter notre pays dont elle sait la langue et aime la socio-culture pour rejoindre son pays natal que ses parents avaient quitté pour vivre sous des cieux plus cléments. Donc, premier élément, il s’agit d’une adolescente. Deuxièmement, l’intervention des forces de l’ordre s’est passée dans un cadre parascolaire, ce dont se servent certains collectifs pour dénoncer ce qu’ils présentent comme une violation de l’univers de l’école et de l’enfance.

    Or, ce qu’on oublie de dire, c’est qu’il y a des lois et que la situation actuelle crée un contexte bien particulier. Si l’on se met à remplacer la loi par des réactions émotionnelles chaque fois qu’une certaine presse lance une campagne pour paralyser le gouvernement, où allons nous ? Déjà d’autres lycées se mobilisent pour exiger le retour dans l’Hexagone d’un jeune Arménien expulsé… Mais où allons nous ? Si c’est le cœur et l’émotion qui dictent à la loi ce qu’elle doit être, alors installons les lycéens à l’Assemblée Nationale…

    En f ait, je ne suis pas insensible à ce qui se passe ; ce n’est pas un cas d’école, c’est un cas qui a un nom, un regard, une voix et toutes ces caractéristiques nous interpellent. Et si on en parle tant, c’est parce que la presse, en gésine de nouvelles sensationnelles, s’en est emparée. Sinon, cele serait passé inaperçu.

    Je m’étonne que l’on ne parle pas tant de bons Français, expulsés de chez eux car ils sont dans l’incapacité de payer leurs loyers ou de rembourser leurs dettes. J’ai entendu des huissiers de justice dire qu’ils cessaient leur activité car ils ne supportaient plus de saisir des objets et des meubles dans des chambres d’enfants dont les parents venaient d’être expulsés… Ces faits se reproduisent dans notre pays tous les jours… Il suffit de regarder autour de soi et de voir le nombre de SDF dormant dans l’embrasure extérieure des magasins des beaux quartiers. Et tous ces gens qui font la quête devant les boulangeries et les bureaux de poste.

    Devons nous annuler les dettes, accorder à chacun un abandon de créances, mais alors l’Etat devrait donner l’exemple en suspendant les poursuites et les saisies de ceux qui n’ont pas pu s’acquitter à temps du dernier tiers de l’impôt sur le revenu…

    Il faut savoir raison garder, contrôler son émotivité ( on n’est pas dans la reality show) tout en cherchant à combattre les  injustices et à alléger les souffrances d’autrui. C’est cela l’humanité civilisée, la solidarité avec ceux qui souffrent. Que ferait on s’il y a dix mille Africains, Syriens, ou Libyens qui venaient frapper à nos portes ? Mais repensez à Lampedusa…

    Un mot sur la relation entre la loi, froide et nue, et les valeurs qui tissent des liens invisibles mais forts entre les êtres.

    Une ancienne pomme de discorde entre le judaïsme rabbinique et l’église primitive, jadis encore intégralement juive, opposait la loi à la grâce, d’après le terme hébraïque de HESED, rendu par le terme latin gratia… Ex mera gratia, en français par pure grâce. Cela a toujours été ainsi- il y a une tension polaire entre la grâce dispensatrice de bienfaits et la rigueur implacable du jugement. Et dans le cas qui nous occupe, il s’agit, par dessus le marché, d’une enfant. Ce qui ne nous laisse pas de marbre. Mais un pays, une politique ne se conduit pas par des coups de cœur. Je le rappelle : faut-il admettre tout le monde ? Faut-il soigner tout le monde ? Faut il faire grâce à tous le monde ? Alors commençons par les détenus qui sont logés dans des conditions inhuamines qui ont provoqué la condamnation de notre pays par les instances internationales.

    Il y a dans la littérature talmudique une anecdote qui résume bien le débat qui nous occupe : un viticulteur embauche des ouvriers qui mettent son vin dans des futs. Lors du transport du champ à l’entrepôt, des ouvriers brisent plusieurs futs. Et le propriétaire refuse de leur verser leurs gages. Ils vont se plaindre devant les juges qui exigent qu’ils soient payés malgré les dégâts qu’ils ont causés. Le propriétaire s’insurge et rappelle au juge la loi qui prévoit exactement le contraire. Le juge répond : nous ne jugeons pas les hommes d’après une loi d’airain, gravée dans le marbre, mais la grâce, le HESED, que Dieu nous commande d’appliquer lorsque nous jugeons. Ces hommes ne vivent que de leur salaire, si vous ne les payez pas, leurs familles pourraient mourir de faim… Je doute, cependant, que cette décision ait pu faire jurisprudence…

    L’anecdote est émouvante, elle nous tire des larmes, mais est-elle transposable dans la situation actuelle ?

    Au fond chacun est dans son rôle : la jeune fille qui veut revenir en France, les jeunes qui n’écoutent que leur cœur (c’est bien et c’est de leur âge), les associations qui défendent les demandeurs d’asile et Manuel Valls qui fait exécuter les décisions de justice. Mais il y a l’ordre public : si vous cédez sur un point, vous perdez toute crédibilité et ceux qui s’enthousiasment pour ce cas précis aujourd’hui vous reprocheront demain d’avoir cédé : quand on a des convictions, on se mobilise pour le défendre.

    A commencer par l’Etat qui a les rênes en main. Alors qu’il les tienne fermement.

    On n’entre pas dans la vie le cœur chancelant. Dura lex, sed lex.