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  • Pour la libération des jeunes filles kidnappées par Boco Haram

    Pour la libération des jeunes filles kidnappées par la secte Boco Haram

    Pour la première fois depuis fort longtemps, il y a une action de mobilisation internationale de très grande ampleur, contre un outrage fait à la morale, aux bonnes mœurs et à la dignité humaine.

    L’infâme secte fanatique du Nigéria, Boco haram, a osé enlever plus de deux cents jeunes filles ou fillettes qu’elle se propose de mettre en vente à près de 10 Euros pièce (sic), ce qui équivaut à une affreuse résurrection du marché aux esclaves. Sauf qu’ici, il s’agit aussi de prostitution forcée et d’esclavagisme sexuel. Que de telles pratiques aient pu renaître dans le continent africain et que des jeunes filles en soient victimes a produit un véritable électrochoc. De Barack Obama à François Hollande en passant par le premier ministre britannique David Cameron et la quasi totalité des gouvernements du monde civilisé, tous se liguent pour retrouver ces pauvres jeunes filles et les rendre à leurs familles.

    Ce matin tôt, j’ai pu voir sur une chaîne d’information continue, les gesticulations du chef fou de cette secte qui menaçait la terre entière en anglais, et il était atteint de convulsions dues à une prise de drogues dures… Il disait même vouloir attenter à la vie des grands dirigeants occidentaux.

    Serait il si compliqué de débarrasser la terre de ce type de fous furieux et de criminels qui en infectent la surface, voire bien plus ? On dispose d’armes hyper sophistiquées, de moyens de détection encore jamais atteints, ne pouvons nous pas neutraliser ce fou et sa bande qui, en un an, ont tué des centaines, voire des milliers de chrétiens des régions où ils sévissent, semant derrière eux la mort et la destruction ? Leur prédilection trouve sa traduction dans la destruction des églises, ce qui confère à leurs actes toute l’apprence d’une guerre de religions..

    Le Nigéria est un pays de très vaste superficie, mais il dispose tout de même d’une armée et de gros moyens militaires : mais pourquoi donc ne rétablit il pas la loi et l’ordre chez lui ?

    Cet acte barbare consistant à enlever des jeunes filles pour en faire non de la chair à canon mais à plaisir pour  des monstres, a suscité en Europe, notamment en France, des réactions inhabituelles de la part de certains… C’est ainsi qu’un parlementaire a émis un twitt dans lequel il constate que l’Afrique n’a pas attendu l’Occident pour introduire l’esclavage ! C’est peut-être vrai historiquement dans certains cas, mais on ne comprend pas très bien l’à propos de cette déclaration.. Que certains négriers aient été des roitelets noirs d’Afrique qui vendaient leurs frères ou leurs compatriotes comme esclaves, ce fait est  malheureusement établi depuis longtemps ; mais on ne comprend pas le rappel de ce fait dans le contexte actuel. Ce qui importe, c’est de voler au secours de ces pauvres captives et de les rendre à leurs familles

    Il faut aussi souhaiter que l’on nous débarrasse une fois pour toutes de ces fous qui salissent tout ce qu’ils touchent et se comportent comme des bêtes sanguinaires et malfaisantes..

  • Comment le plus vieux manuscrit de la Bible hébraïque fut exfiltré par le Mossad de Syrie vers Israël

    L’hsitoire rocambolesque du plan ancien manuscrit de la Bible hébraïque=

                   ou comment le codex d’Alep fut exfiltré de Syrie vers Israël

    Le livre de Matti Friedman, Le codex d’Alep ou l’étrange destin d’un manuscrit sacré vient de paraître en traduction française aux éditions Albin Michel. Il ne s’agit évidemment pas d’une analyse scientifique offerte par un codicologue réputé à propos de ce manuscrit qui remonte à peu avant l’an mil de notre ère et constitue la version la plus ancienne actuellement disponible de notre Bible hébraïque, c’est-à-dire des vingt-quatre livres du canon juif. C’est dire l’importance vitale de ce manuscrit qui connut un incroyable périple pour finir dans un coffre hyper blindé du Musée Ben Zwi en Israël.

    Le livre de Friedmann se présente comme un vrai thriller, un réel roman d’espionnage, sauf qu’à la fin de l’ouvrage vous trouverez les identités des gens qui prirent part à ce sauvetage d’une nature particulière ; presque aussi important, sinon plus que celui concernant les juifs bloqués en Syrie où le régime les maintenait en semi réclusion afin de les utiliser comme une éventuelle monnaie d’échange. Tout le monde a encore en mémoire les inlassables efforts, tenaces ou continus de M. Roger Pinto et de son organisation SIONA qui déployèrent une campagne puissante en faveur de la sortie des juifs de Syrie, laquelle finit par être couronnée de succès. J’ai moi-même un vendredi soir au Hilton de Tel Aviv pris mon dîner de chabbat avec Danielle tout près d’une belle table dont les nombreux occupants priaient avec un accent séfarade particulier. Après la birkat ha-mazone, je leur demandai quelle était leur origine. La réponse fut celle-ci : nous sommes des juifs syriens qui vivons à New York, à Caracas et à Panama… Mais nous sommes tous nés à Alep.

    Eh bien, c’est à des juifs syriens que nous devons la garde, la conservation, la vénération et le sauvetage de ce vieux manuscrit biblique bimillénaire qu’ils nommaient avec respect, Ha-Kéter, la couronne en hébreu. Ce thème fut développé par un auteur israélien d’origine syrienne, Amnon Shamosh auquel ce journaliste américain a emprunté un peu de l’histoire qui s’est déroulée sur place…

    Pourquoi avoir tant tenu à ce vieux manuscrit et avoir monté une vaste opération des services secrets pour l’arracher à des mains hostiles ? Quelques éléments pour bien comprendre : la langue hébraïque est une langue dite consonantique, c’es-à-dire qu’à l’origine, comme dans les rouleaux de la Tora, les mots ne sont pas vocalisés. Mais on arrive à lire grâce à des matres lectionis (immot ha-keri’a) qui nous renseignent sur la qualité et la nature de la voyelle. Exemple, le yod nous dit qu’il faut lire I et le waw qu’il faut livre O ou OU . Lorsque la Bible hébraïque fut transmise de génération en génération à des familles de massorétes (transmetteurs de la tradition, donc de la tradition écrite), jusqu’à Aharon ben Asher, on vocalisa le texte et on lui donna, à quelques détails près, la forme que nous lui connaissons aujourd’hui.

    J’insiste sur ce point : la récupération de cet unique témoin qu’est le Kéter était une garantie de la fidélité de notre Bible à la tradition de nos ancêtres, faute de quoi nous n’aurions pu nous appuyer que sur des copies plus récentes, plus proches de nous et donc, moins fiables. Comme on suppose que les massorètes en question opéraient à Tibériade puisqu’ils reprirent le système vocalique en vigueur dans cette ville d’Israël, on peut imaginer que le Kéter partit ensuite de cette cité vers l’Egypte où des migrants juifs le transportèrent et que, suite à des troubles ayant éclaté sur place, il fut transféré secrètement en Syrie où les rabbins le cachèrent et veillèrent jalousement sur lui.

    Le professeur Ben Zwi, grand ethnologue et second président de l’Etat d’Israël, avait bien avant la refondation de l’Etat d’Israël, tenté de mettre la main sur le Kéter, voire de le rapatrier en Palestine mandataire. Mais en vain. Il buta sur des difficultés dont les moins fortes n’étaient pas dues à la communauté juive de Damas où le Kéter était caché.

    Je ne peux pas tout vous raconter car cela relève du roman d’espionnage. Ce manuscrit a vraiment eu de la chance, surtout suite à des incendies de la synagogue où il était caché, incendies provoqués par des émeutiers arabes furieux du vote de partage de l’ONU en 1947.

    Friedman a pu s’entretenir avec des témoins vivant depuis lors en Israël. Du temps où ils vivaient dans le pays de Syrie (Aram Tsova), ces témoins des faits étaient très jeunes. Ils lui ont raconté comment les Syriens les empêchaient de sortir du pays, voire même de voyager d’une ville à l’autre au sein même des frontières..

    Lorsque des envoyés de Terre sainte arrivaient à Alep, jadis sous mandat français, on n’imagine pas la réticence des dirigeants communautaires locaux qui étaient constamment sous leur garde. Ne croyez pas qu’ils permettaient un accès direct et facile aux experts du futur Etat d’Israël : Au début, ils ne voulaient même pas qu’on photographie le Kéter. Lorsqu’ils comprirent enfin qu’il y allait de la mémoire et de l’authenticité de la tradition religieuse de tout Israël, ils e radoucirent et se montrèrent plus souples.

    L’incident le plus grave eut lieu à Alep lorsque le conseil de l’ONU vota le partage de la Palestine en deux parties, l’une juive, l’autre arabe. Ces derniers, notamment les Syriens proclamèrent le Djihad et incendièrent la grande synagogue d’Alep, détruisirent des centaines d’oratoires et brutalisèrent nombre de juifs. Le gouvernement syrien, mais aussi égyptien, se firent menaçants en disant que la naissance d’un Etat juif ruinerait la sécurité et même la vie des juifs résidant en terre d’Islam.

    La propagande arabe se fit encore plus méchante puisque la radio syrienne clamait à longueur de journées que les «sionistes arrachaient les bébés palestiniens des ventres de leurs mères…» On imagine les longs cortèges de volontaires voulant aller se venger des sionistes, comme ils disaient.

    Lorsque la synagogue d’Alep fut réduite à un tas de cendres, les gens, juifs et Arabes, pensèrent que le Kéter avait été la proie des flammes. A part quelques feuillets, il n’en fut rien : habillé d’une djellaba arabe dont le capuchon était rabattu sur sa tête, à la mode arabe, le shamash (bedeau) de la synagogue alla le sortir de sa cachette et le dissimula sous sa vaste robe orientale. Dans les rues avoisinantes, les pillards du lieu saint le saluaient en arabe, pensant, grâce à on accoutrement, qu’il était l’un des leurs.

    Ayant échappé miraculeusement à la destruction par le feu, le Kéter emprunta des chemins détournés pour revenir au lieu qu’il n’aurait jamais dû quitter : la terre d’Israël et la religion juive.

    Au fond, ces pérégrinations du Kéter sont à l’image des hauts et des bas de l’histoire d’Israël : comme le Kéter, il a maintes fois échappé à la disparition physique, comme lui, il fut balloté d’un endroit à l’autre, d’une pays à l’autre, comme lui, il ne dut son salut qu’aà un véritable petit miracle de l’Histoire. Et comme lui, il est désormais en Israël où on le conserve avec plus de précautions que les réserves d’or d e Fort Knox.

    On finira sur une évocation chapitre XXXI de Jérémie, beau texte qui parle de Rachel en pleurs, refusant de se laisser consoler à cause du départ de ses fils en captivité. Le prophète lui intime l’ordre de sécher ses larmes et de cesser de pleurer.

    Car, lui promet il, il y a un avenir pour ta suite et tes fils reviendront sur leur territoire.

    Comme le Kéter.

  • François Hollande chez Jean-Jacques Bourdin

    François Hollande a t il réussi son passage chez Jean-Jacques Bourdin ?

    Difficile de répondre à cette question, même si l’impression de rattrapage pèse nettement sur cet exercice dans lequel les politiques, de tout bord excellent : expliquer que ce qu’ils ont fait était nécessaire, qu’ils auraient dû en faire plus, mais que justement le pays n’était pas prêt. Bref, que ce n’était pas de leur faute…

    L’impression qui prévaut et qui n’est guère positive pour François Hollande, c’est qu’il est trop tard, que le mal est fait, que les dégâts occasionnés à personne et à son action semblent irréparables. Certes, il a essayé de réagir, de reprendre son fameux couplet moi président et en disant six fois amateurisme…… Mais cela ne suffit pas : aucune des personnes interrogées n’a déclaré être satisfaite ou reprendre confiance. Alors que c’est ce que souhaite l’actuel président très ardemment.

    Au moment où je compose, les commentateurs dissèquent sans pitié le décalage, voire le déphasage, le hiatus entre le programme sur lequel le candidat fut préféré à NS et les grandes lignes de la politique actuelle : en d’autres termes, le président n’est pas libre de pratiquer la politique qu’il juge bonne pour le pays au motif que sa majorité ne pense pas comme lui. La majorité actuelle devient un handicap pour le président.. Ce qui expliquerait largement la nomination de Manuel Valls à Matignon. Mais cela a accentué ce qu’il faut bien nommer un divorce entre le président et la majorité socialiste au parlement.
    Quel paradoxe ! Evidemment, François Hollande ne l’a jamais dit clairement, mais il l’a laissé entendre. C’est ce qu’il avait dit le 14 janvier en soulignant que ceux qui n’ont pas encore vu qu’il était social démocrate n’ont vraiment rien compris. Mais voilà ce ne fut le teneur du discours politique de sa propre campagne. Inadéquation entre un homme devenu pragmatique par la force des choses et une majorité qui veut traduire concrètement son programme économique et social..

    On en est là. Un président que sa majorité à l’Assemblée empêche de faire la politique qu’il juge bonne pour le pays. D’où tous ces atermoiements et ces moments d’hésitation..

    A t il réussi à convaincre ? Les prochains sondages ne le diront très sûrement. Mais ne nous leurrons pas : il ne faut pas s’attendre à des miracles.