Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Le PS français brûle-t-il?

    Le PS brûle t il ?

    Tout ce qui se passe aujourd’hui était prévisible et s’explique par l’attitude de l’actuel président de la République qui refuse de prendre le taureau par les cornes, fidèle à ses habitudes d’ancien premier secrétaire du PS, ce même PS qui ne croit plus en lui-même et dont les adeptes et adhérents se déchirent de plus en plus publiquement et férocement. Il faut bouger, il faut changer, prendre une initiative fracassante et l’exécutif actuel semble paralysé, mais ce qui est très inquiétant, c’est le hiatus qui s’élargit entre le Président et son Premier Ministre.

    Faisons un bref récapitulatif :

    a)    la crise aidant, si je puis dire, quelques dizaines de députés socialistes se constituent en faction contre les mesures du gouvernement, jugées inadéquates par eux. Leur dernière initiative fut de s’abstenir lors du vote du volet recettes du budget de la France.

    b)    Quelques jours auparavant, mine de rien, Martine Aubry lève l’étendard de la révolte et clame son désaccord et ses exigences dans le JDD. Au lieu de saisir la perche et d ‘ouvrir le dialogue, Fr. Hollande et son Premier Ministre campent sur leurs positions, suscitant l’ire de leur contradictrice qui réplique de façon cinglante.

    c)     Dans cette abstention vis à vis du budget, trois anciens ministres font partie des abstentionnistes, ce qui provoque l’indignation des hiérarques socialiste. Ce n’est pas tout, le précédent ministre de l’éducation nationale, Benoit Hamon est allé nettement plus loin puisqu’il a dit que la politique menée par l’exécutif menaçait l’avenir démocratique du pays. En clair , en agissant comme on le fait depuis deux ans et demi, on fait le lit du F.N. L’attaque était si frontale que des voix au sein du PS intiment à Hamon l’ordre de quitter le parti…

    d)    Lors d’une cérémonie de décoration à l’Elysée, François Hollande fait de son Premier Ministre un nouveau Grand Croix de l’ONM, mais ce qui frappe c’est la pique dans le discours : Clémenceau, dit le chef de l’Etat, a bien servi son pays mais sans jamais être président de la République. On remarqua aussitôt que les traits du visage de l’impétrant se sont crispés. Cela sonnait comme un rappel à l’ordre, voire comme une mise en garde.

    e)    Dans une interview au Nouvel Observateur, le Premier Ministre lance une offensive générale pour la mue du PS et sa conquête, en prévision des Etats Généraux et de l’élection de 2017 dont les socialistes semblent penser qu’elles ne concernent plus l’actuel président.. Tous se mettent en position d’attaque, afin de ne pas être marginalisés et d’infléchir le PS dans leur propre direction. D’où l’offensive de Manuel Valls..

    Dans cette interview, M. Valls a traité de paléographes les gardiens du temple socialiste dont il propose de changer le nom. Il va encore plus loin en écartant l’épithète socialiste de son discours, oubliant que lorsqu’il succéda à son prédécesseur, il avait clamé : je suis socialiste ! Et voilà qu’aujourd’hui, il dit vouloir en finir avec la gauche passéiste…

    Que pouvons nous tirer de tout cela ? D’abord, l’inadéquation grandissante entre la politique menée et l’attitude de la majorité parlementaire. Ensuite la défiance croissante à l’égard de François Hollande dont les socialistes se demandent de plus en plus fortement s’ils doivent se ranger sous sa bannière. Enfin, une possible scission du PS menace. Et si rien n’est fait, elle finira par avoir lieu…

    Le problème qui se pose est double : les deux partis de gouvernement, de gauche comme de droite, traversent une crise qui les fait trembler sur leurs bases. Quand on réalise que M. Valls tend la main au Modem de François Bayrou, on imagine le désarroi des militants socialistes de base… La même remarque s’impose du côté de la droite : alors que dans ses précédents meetings, Nicolas Sarkozy se voulait rassembleur, lors de son passage à Nice, il a entièrement changé de registre.. La confusion règne partout.

    Et si vous ajoutez à tout ceci la défiance des Français à l’égard de leurs élites, vous comprenez que le pays a vraiment besoin d’un profond changement.

  • Nicolas Sarkozy et son discours de Nice

    Le retour de Nicolas Sarkozy. Le discours de Nice

    Il existe, c’est indéniable, une défiance croissante à l’égard des hommes politiques et de la politique en général. Ceci s’est considérablement renforcé par la visible incapacité du gouvernement français actuel à redresser la situation. Je viens même d’entendre un commentateurs politique avisé dire que François Hollande gère (je cite) le crépuscule de son propre mandat, sachant qu’il ne peut rien faire de décisif… Immédiatement après cela, on a rendu compte du dernier meeting de Nicolas Sarkozy à Nice où l’ancien président a renforcé singulièrement la droitisation de son discours. On sait que dans la France méridionale, le problème de l’immigration maghrébine se pose avec une acuité particulière et NS n’a pas eu de mal à enflammer son public en insistant sur le fait que les Français veulent se sentir chez eux. Donc, on tient un discours qui convient à la sensibilité du moment. Et plus tard, quand il s’agira de rassembler et de ratisser large, on n’hésitera pas à modérer son propre discours pour rallier des électeurs centristes… Peut on faire de la politique avec des sondages d’opinion ? Non point. Et il existe aussi un autre élément qui ruine la crédibilité des hommes politiques, ce sont les luttes intestines, les guerres des chefs, les leaders qui se déchirent mutuellement les entrailles. A droite, c’est connu, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir. A gauche, cela devient franchement alarmant : après Martine Aubry qui prend la parole, ce sont des ministres démissionnaires qui ne votent pas le budget. Dans les semaines qui suivent, NS sera élu à la tête de l’UMP et chaque jour que Dieu fait sera l’occasion de critiquer Fr. Hollande. Ce sera un véritable enfer d’autant que les experts prévoient une année 2015 d’une extrême difficulté : aggravation de la crise, du chômage, augmentation des impôts etc… Que se passera t il lorsque Fr Hollande sera pris entre deux feux ? Surtout si la lutte qui s’engage avec Martine Aubry vise le long terme. En effet, si l’on comprend bien ce qui se passe, bien au-delà du sort de M. Hollande, c’est l’avenir du PS qui est en jeu. M. Aubry a compris que le seul vrai danger était Manuel Valls. Elle mise donc sur son renvoi vers le début de 2015. Si elle laisse la ligne Valls Macron libéraliser le PS, elle se retrouvera isolée, rejetée vers les marges. C’est ce qui a motivé sa sortie dans le JDD. Elle ne peut pas supporter François Hollande, ce qui explique qu’elle ne brigue point le poste de Premier Ministre… Et il est évident que sa critique dominicale a cristallisé les députés dits frondeurs… On le voit, malgré les efforts de NS, la droite ne se porte guère mieux que la gauche.

  • Hommage vibrant à la mémoire de Christophe de Margerie

     

     

    Hommage vibrant à la mémoire de Christophe de Margerie

    La disparition si tragique d’un tel homme a plongé la France entière dans la sidération. Cet homme de qualité, ce grand capitaine d’industrie dont la moustache se voulait tout un symbole à la fois de truculence, d’accessibilité et de simplicité a disparu prématurément à la suite d’une série d’incidents tragique et absolument inimaginables. Chef de l’une des plus entreprises au monde, dirigeant plus de 100 000 salariés, interlocuteur des grands de ce monde, intermédiaire même du gouvernement français auprès de régimes parfois infréquentables, Christophe de Margerie était aussi le neveu par alliance du regretté Pierre-Christian Taittinger. Lors des obsèques de celui-ci, c’était Monsieur de Margerie qui avait pris la parole au nom de la famille à l’église avenue Raymond Poincaré.

    C’est la première fois que se dégage en France une telle unanimité dans l’hommage à un homme qui avait parfois sa façon de parler et d’agir. Notamment dans ce pays où pour une grande partie des hommes et des femmes, le patron est l’ennemi absolu. Ils ne voient pas que grâce à des hommes de cette trempe, lesquels ne sont des enfants de chœur, faute de quoi ils n’auraient jamais accédé à de tels poste, la France a pu conserver un groupe énergétique si performant. Un certain esprit syndical qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez se retient encore un peu, mais on a déjà entendu les déclarations immondes d’un député socialiste qui a laissé passer une rare occasion de se taire. Qui a jamais entendu parler de cet homme avant sa déclaration si déplacée ? Personne et l’actuel Premier Ministre a demandé énergiquement que des sanctions soient prises contre ce triste sire. Même les salariés modestes du group Total ont témoigné de l’excellence de leur président si tragiquement disparu.

    Dans la Manche, là où le défunt président de Total possédait une résidence secondaire et là où il reposera désormais, l’unanimité est de règle : tous se souviennent d’un homme ouvert, accessible et simple, en dépit de son statut de grand patron. Certains se souviennent l’avoir vu déambuler en short et en chemisette dans son jardin avec enfants et petits enfants.

    En fait, il faudrait qu’existent des hommes politiques comme lui, des hommes compétents et déterminés.

    Puisse t il reposer en paix. Nous avons une pensée émue et sincère pour sa famille.