Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem?

    Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem ?

    Les nouvelles en provenance de la cité du roi David, la ville-sanctuaire qui a accompagné les premiers pas du peuple d’Israël vers le monothéisme éthique dont il fit l’apostolat à l’humanité, ne sont pas bonnes. Il y a quelques jours, un palestinien a lancé sa voiture contre un groupe d’usagers attendant un moyen de transport en commun, tuant une jeune maman et son bébé de trois mois ! Les forces de l’ordre l’ont immédiatement neutralisé. Mais le plus grave est que ce nouveau terrorisme s’inspire d’un modus operandi qu’on a vu à l’œuvre au moins deux fois au Canada, lorsqu’un terroriste a lancé sa voiture contre deux soldats, tuant l’un d’entre eux et  blessant l’autre. D’autres capitales redoutent les mêmes crimes sur la voie publique ou ailleurs. On assiste donc à un durcissement de la lutte qui s’explique peut-être par le recul de l’Etat Islamique sous les coups de boutoir des aviations alliées en Irak et en Syrie. Quant à Jérusalem, ce qui risque de raviver la tension, c’est la réponse du gouvernement qui a décidé d’accélérer la construction de mille logements supplémentaires dans la partie orientale de Jérusalem, non loin de Bethléem. La réaction des Arabes de la ville sainte ne s’est pas fait attendre, ils manifestent violemment. La question qui se pose est la suivante : allons nous vers une nouvelle intifada ? C’est probable mais cette fois ci le gouvernement israélien a tout prévu et ne compte pas se laisser déborder. Toutefois, ces actions et ces réactions de part et d’autre nous éloignent toujours un peu plus de l’espoir d’un règlement au cours duquel les Palestiniens et les Israéliens pourraient vivre, en paix mais séparément. Au fond, ce problème de logements construits n’aurait dû qu’un cas discutable de question immobilière, mais comme on est au Proche Orient et que les communautés ne se parlent guère, sinon par la voie des armes, cette question prend une toute autre ampleur, une autre nature. Ceci cache un aspect fort lendemain. inquiétant : les gens de bord et de religion différents ne veulent pas vivre ensemble en paix. Et ça, ça ne disparaîtra pas du jour au

  • NOTE 3000 Vers une dissolution de l'Assemblée Nationale?

    NOTE 3000

    Vers une dissolution de l’Assemblée nationale ?

    Ce n’est pas d’actualité, mais un certain nombre de données convergentes ont tendance à accroître la vraisemblance d’une telle mesure. Jusqu’ici, seule Marine Le Pen et son père réclamaient énergiquement une dissolution de l’Assemblée, au motif que l’échec de la première moitié du quinquennat de François Hollande rendait nécessaire une telle décision. Dans certains milieux parisiens on avançait prudemment la même idée, mais sans trop insister, surtout du côté de l’UMP où l’on se défend, fidélité aux principes de la Ve République oblige, de favoriser je ne sais quel coup de force institutionnel. Depuis hier dimanche, les choses ont évolué et c’est François Bayrou qui a le plus enfoncé le clou en réclamant fortement une telle dissolution. Cela est un peu étonnant puisque c’est vers lui que Manuel Valls a fait les débuts d’une ouverture politique ; il semble donc que le centriste Bayrou refuse de servir de roue de secours (sic). Selon le président du Modem, les Français n’accepteront pas cette situation jusqu’en 2017… Dans la foulée, c’est Alain Juppé qui évoque cette hypothèse tout en finesse en reconnaissant que ni le président ni sa majorité actuelle se résoudraient à ce suicide collectif. Alors que va t il se passer ? Dans les instituions actuelles, seul un homme le sait, car lui seul est la clef de voûte de l’ensemble, le président de la République : la décision ne dépend que de lui. D’un trait de plume au bas d’un décret publié au journal officiel, il a le droit, pour peu qu’il en décide, de renverser l’assiette sur son bord. Le fera t il, ne le fera t il pas ? Tout dépend des événements qui vont se produire dans les semaines et les mois qui viennent. Les partisans d’un renversement font valoir que M. Hollande qui en appelle au rassemblement de la nation, ainsi que sa fonction lui en fait l’obligation, n’est peut-être pas le mieux placé comme rassembleur car, ajoutent ils avec cruauté, moins de deux Français sur dix ont de lui une opinion favorable et souhaiteraient qu’il se représente. Les autres le refusent . La fébrilité a augmenté depuis l’annonce des mauvais chiffres du chômage du mois de septembre, imprudemment accompagnés par un aveu d’impuissance du ministre du travail. Qui ne prévoit d’embellie, et encore hypothétique, que vers le milieu du second semestre de 2015. Tout ceci n’est pas de nature à rendre les Français optimistes. Mais il y a aussi l’image d’un président qui inaugure les chrysanthèmes, qui semble déconnecté des réalités, souffrant d’une solitude personnelle grandissante. Que faire ? Et même s’il y avait une redistribution des cartes et que la droite revenait au pouvoir, ferait elle mieux ? La question se pose vraiment, même si la réponse est difficile à trouver.

    A l’occasion de cette trois millième note, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui fréquentent ce blog hébergé par la Tribune de Genève (MRH)

  • L'inquiétante situation sécuritaire en Egypte

    L’inquiétante situation sécuritaire de l’Egypte

    C’est désormais avéré, l’Egypte n’est pas encore sortie de la crise institutionnelle qui a permis de chasser les Frères musulmans du pouvoir. Que des bandes d’islamistes armés, probablement en cheville avec le Hamas de Gaza aient réussi à annihiler près d’une trentaine de soldats égyptiens dans le nord du Sinaï, non loin de Gaza et d’Israël, voila qui en dit long sur la crise que le pays du Nil traverse depuis plus de deux ans. Or, la stabilité de ce grand pays, le plus peuplé et le plus fort de tous les pays musulmans (excepté l’Indonésie qui se trouve, elle, dans un autre continent), commande la stabilité de toute la région. Visiblement éprouvé par cette catastrophe, le président égyptien a laissé entendre qu’une telle action avait été minutieusement préparée et que des puissances étrangères se trouvent derrière pour financer et mettre en œuvre une telle opération. Visait-il l’Iran ou le Hamas ou les deux ? Ce n’est pas impossible. En tout état de cause, Israël ne peut pas être soupçonné puisque l’Egypte actuelle est sa meilleure alliée dans la région. Quand on a les mêmes ennemis, on est forcément amis… Depuis la révolution qui a renversé le président Hosni Moubarak, l’armée égyptienne ne contrôle plus vraiment le Sinaï où pullulent les trafiquants et les djihadistes de toutes sortes. Il y a des contrebandiers qui prospèrent même dans les enlèvements d’êtres humains, d’autres qui font dans le trafic d’armes et d’autres qui essaient de préparer des infiltrations en Israël. Tous ces groupes disparates ont un ciment unificateur, la haine d’Israël et la détestation du régime égyptien, accusé d’entretenir une étroite coopération sécuritaire avec l’Etat hébreu. Mais ce qui est encore plus inquiétant, ce sont les attentats en plein centre du Caire contre les forces de l’ordre ou des bâtiments officiels. Or, cette situation d’insécurité éloigne les touristes des bords du Nil alors qu’une importante partie des revenus du pays émane justement des visiteurs étrangers. Le même constat est fait au sujet des investisseurs occidentaux. Comment voulez vous attirer les capitaux si le régime n’a pas la situation bien en main ? Quelle sera la réaction des masses des Frères musulmans lorsque l’ancien président déchu Mohammed Morsi sera jugé et très probablement condamné, vu les lourdes accusations qui pèsent sur lui ? Sauf erreur de ma part, une forte flambée de violence est à redouter et les forces de l’ordre seront contraintes de réagir avec détermination. Cela ne ramènera pas le calme. Ce qu’il faut craindre par dessus tout, c’est un embrasement général de la région, d’autant que des troubles sporadiques secouent la Cisjordanie et la vieille ville de Jérusalem… Les nouvelles ne sont guère meilleures au Liban où l’armée peine à déloger des groupes armés de la vieille ville portuaire de Tripoli. Les Libanais n’ont pas l’armée qu’il faudrait pour faire respecter l’ordre et maintenir le calme. Et comme d’habitude, le Proche Orient déjoue toutes les logiques, toutes les approches sensées du conflit. Dans son bel ouvrage, Les désorientés, l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf fait dire à l’un de ses personnages que la paix mondiale ne sera pas instaurée tant que ce conflit n’aura pas été résolue. Il a malheureusement raison. Car comment le résoudre, ce conflit aux racines religieuses ?