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  • Des voitures piégées au coeur de Paris?

    Des voitures piégées au coeur de Paris...

    En arabe, l'expression voiture piégée, pain quotidien des pays arabes en lutte contre Daesh (Irak, Syrie, Yémen, etc...) se dit : siyara moufakhakha! Un terme terrible qui coûte chaque fois qu'un tel véhicule explose en pleine rue, des dizaines de victimes. Et c'est ce que la Providence a évité à la population parisienne il y tout juste quelques jours.

    Un trio infernal composé de jeunes femmes, toutes ou presque natives de notre pays se sont dressées contre la culture qui les a vu naître, pour la détruire et rendre le mal pour le bien. L'heure n'est plus aux tentatives de comprendre les motivations des ces apprenties terroristes qui voulaient semer la mort et la désolation dans la capitale française.

    Cette action heureusement avortée augure très mal de la suite. D'abord, cet acte risque de faire des émules car la centrale terroriste, qui s'appuie sur l'internet et les messages cryptés, peut susciter d'autres vocations. Et sous peu, la prise de Mossoul et de Raqqa va faire le même effet qu'un coup de pied dans la fourmilière. Une dispersion du terrorisme islamiste sur toute la surface du globe.

    Aucun pays, contenant une population arabo musulmane ne sera épargné. Nous ne disons pas que tous sont des terroristes mais la rapidité avec laquelle Daesh a convaincu de jeunes femmes à se retourner contre leur propre pays au nom de leur foi, ne laisse pas d'inquiéter. La France a déjà subi le contre coup des attentats de Nice qui firent plus de 80 morts et des dizaines de blessés. Le tourisme sur la Côte d'Azur et à Paris a fortement diminué, les journaux parlent de grands hôtels qui ont dû fermer des étages entiers et mis des personnels en chômage technique...

    Or, selon le très prolixe procureur de Paris, les femmes en question visaient des gares parisiennes et de banlieues afin de commettre des tueries de masse. Le pédigrée, si j'ose dire, de ces femmes, est effraynat: toutes ou presque étaient liées avec des terroristes qui ont été tués ou arrêtés.

    Que faire? Cette fois ci la Providence a étendu sa main protectrice sur la France: que D- la garde et la protège; mais la prochaine fois, s'il venait à se trouver des équipes plus professionnelles, plus aguerries, que se passera t il donc?

    Il faudra enfin prendre le taureau par les cornes et traiter la question. Il en va de l'avenir du pays.

  • Au Proche Orient Poutine détrône Obama

    Au Proche Orient Obama détrôné par Poutine

     

    C'était largement prévisible: L'incompétence et l'ataraxie d'Obama ne pouvaient que stimuler l'appétit et l'énergie de Poutine qui, non content de s'être imposé en Syrie, se mêle désormais de rapprocher Israéliens et Palestiniens. Et tout porte à croire qu'il ne s'arrêtera pas là. Il pourrait aussi, par exemple, introduire des négociations secrètes entre Israël et son protégé syrien, Bachar, ce que Obama, entièrement discrédité, n'aurait jamais pu faire. Je me demande encore comment les Américains n'ont pu élire un tel personnage qui a tours dévié de sa ligne initiale.

    Prenons le cas syrien, le plus emblématique: il n'est jamais allé jusqu'au bout et il a envoyé des troupes au compte goutte. Au fur et à mesure qu'il voyait que Poutine jetait toutes ses forces dans la bataille, il réagissait au lieu d'agir, comme l'aurait fait tout autre président US...

    Il y a aussi l'exemple iranien où Obama a tranché à l'encontre de tous ses fidèles alliés du Proche Orient, Israël, l'Arabie et les régimes sunnites dits modérés.

    Et il y aussi le lâchage de Moubarak en Egypte que les alliés arabes locaux n'ont pas oublié et n'oublierons jamais. Cette attitude préfigurait aux yeux de certains ce qui risquait de leur arriver en cas de crise grave.

    Ils savaient avec certitude que l'allié US n'était guère fiable en cas de coup dur.

    Donald Trump a bien des défauts mais avec lui au moins on sait où on va

  • La grâce supplante la loi; au sujet d'une compagnie de distribution d'eau, condamnée après des coupures

     

    La Loi doit céder devant la Grâce,

    Dans ma chasse aux bonnes nouvelles, si rares hélas par les temps qui courent, j'entends ce matin en buvant une tasse de café que des compagnies de distribution d'eau ont été condamnées avec versement de dommages et intérêts  pour avoir coupé l'eau à des familles impécunieuses, incapables de payer la note...

    Certes, il ne faut pas croire que demain on rasera gratis, il ne faut pas croire, non plus, à l'angélisme de tous nos concitoyens, la nature humaine étant ce qu'elle est, il faut des lois et il importe de les respecter: donc, vive la justice française qui a rétabli les choses et rappelé que l'eau est un droit fondamental, inaliénable. On ne peut pas en priver des êtres humains.

    Je ne me réjouis pas de cette condamnation mais je suis ému par le rappel d'un point de droit: l'eau  c'est la vie. D'ailleurs en hébreu, les deux termes EAU (Mayim) et VIE (Hayyim sont très proches et il existe un adage qui dit: l'eau c'est la vie!

    Ce qui sépare la légalité de la légitimité n'est autre que l'éthique qui doit être rétablie dans sa dignité de philosophie première. Certes, aucune société humaine ne peut vivre ni subsister sans règle! Dans sa République, Platon souligne que même une association de malfaiteurs ou de brigands a besoin de respecter des règles pour maintenir un peu de cohésion. Faute de quoi, la bande se débande.

    Comme la pensée européenne, c'est à la fois la Bible et les Grecs, et comme Rome a été l'héritière de l’hellénisme, je vais citer deux références, l'une au talmud et l'autre au droit romain, le père de tous les droits.

    Un viticulteur embauche des ouvriers qui déplacent les fûts de vin d'un certain poids. Un tonneau leur glisse des mains et se fracasse au sol, rendant le dommage irréparable pour le viticulteur qui retient les gages des ouvriers lesquels jugent la mesure inique et portent l'affaire devant le tribunal.

    La requête du patron est simple: les ouvriers sont responsables du dommage causé. Il ne veut pas assumer cette perte à lui seul, donc il retient leurs gages. Et il ajoute (pour son malheur): c'est la loi (DIN)!

    Mais le tribunal n'est pas de cet avis. A la LOI il oppose (de manière très chrétienne) la GRÂCE. Il motive sa décision à l'aide de deux points humanitaires:

    a) les ouvriers n'ont pas d'autres sources de revenus; comment vont ils assurer leur subsistance et celle de leurs proches, si l'on pratique la rétention du salaire?

    b) ce fut un accident, la chute et le fracassement du tonneau de vin n'était pas d'intention première (pour parler comme Leibniz). Ils ne l'ont pas fait pour infliger sciemment un dommage à leur patron.

    Dans son verdict, le tribunal retient la notion de Héséd grâce, ce qui correspond à la notion de gratia (ex mera gratia)

    La référence latine n'est autre que l'adage bien connu: que la justice soit, le monde dût il en périr (fiat justitia pereat mundus). Dans son Philosophie du droit, Hegel atténue le propos: toute loi, toute législation veut assurer le bonheur des hommes, leur faciliter la vie…

    C'est cela une bonne administration de la justice. Dommage pour les compagnies de distribution d'eau, mais bravo à la justice française.

    Maurice-Ruben HAYOUN

    Tribune de Genève du 7 septembre 2016