Nous vivons des sentiments assez paradoxaux. Dès que nous apprenons que Daesh se replie partout, qu’il évacue des zones contrôlées précédemment par lui, qu’il va bientôt être entièrement battu, nous éprouvons un sentiment de soulagement et de satisfaction. Et, imperceptiblement, nous nous réjouissons des progrès accomplis par l’armée de Bachar el Assad. Or, cet homme est directement ou indirectement co-responsable de la disparition de centaines de milliers d’êtres humains. Pourtant, nous sommes soulagés de voir qu’avec l’aide de ses alliés russes et iraniens, il remporte des victoires.
Mais voilà ces victoires là se font au détriment d’un ennemi encore plus haïssable, un ennemi responsable lui aussi de centaines de milliers de crimes ; le monde a mis du temps avant de réagir fortement et Barack Obama a tant de choses à se reprocher, avec sa terrible théorie de la patience stratégique. On a vu ce que cela a produit avec la Corée du nord… On verra bientôt ce que cela va produire avec le traité signé avec l’Iran sur le nucléaire.