Est-ce un lointain effet de l’élection de Donald Trump ? Est-ce la nouvelle méthode des gouvernants, un peu partout dans le monde, lorsqu’ils sentent leur pouvoir menacé, pour de bonnes ou de moins bonnes raisons ? Quoi qu’il en soit, on voit se profiler ces dernières semaines en Israël un empressement du Premier Ministre à mobiliser autour de sa personne tous ses alliés et ses partisans. Il a commencé par un imposant rassemblement des membres de son parti et de ses sympathisants à Tel Aviv et il a rendu visite par deux fois aux habitants du sud de Tel Aviv qui se sentent oubliés et abandonnés, envahis par des Africains, rendant leur vie quotidienne des plus malaisées.
Tous ces actes isolés se recoupent quand on les met bout à bout, ils laissent apparaître une stratégie aux contours clairs : jouer le corps électoral, le peuple, vivant dans des conditions difficiles, contre des élites, des journalistes, notamment, coupés des réalités et désireux de mettre fin à un régime, pourtant couronné de succès. Jalousie, envie, rancune, haine partisane, qui sait quoi d’autre ?