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  • Mouna HACHIM, Les manuscrits perdus (Ed. Eric Bonnier)

    Mouna HACHIM, Les manuscrits perdus (Ed. Eric Bonnier)

    Le titre ne le dit pas le dire explicitement mais ce beau roman historique traite du vécu tumultueux des musulmans convertis de force au christianisme, les Morisques, après la fameuse Reconquista qui a rétabli l’unité politique et religieuse da la péninsule ibérique : après les Juifs, expulsé pour les plus chanceux car les autres furent simplement massacrés sur les routes maritimes ou terrestres de l’exode en 1492, les potentats locaux catholiques s’émurent de la présence peu rassurante de ces Morisques dont l’adhésion réelle à leur nouvelle religion était plus que suspecte. Il s’agissait donc de l’éloigner un imminent et grave danger pour la sécurité intérieure des principautés ibériques. Un décret d’expulsion fut promulgué par Philippe III jetant hors de son vaste royaume tous ces pauvres Morisques., pourtant à leur terre d’origine par de multiples liens. Pour les autorités chrétiennes, en plus des accusations fantaisistes de banditisme, il y avait la crainte d’un cheval de Troie : en cas d’attaque contre l’Espagne, les Morisques pourraient aider des envahisseurs.

    C’est donc de l’histoire de ces mêmes Morisques qu’il s’agit. L’auteur, dotée d’un réel talent littéraire, nous fait voyager à travers tous les siècles au cours desquels s’annonçait pas seulement le Nouveau Monde mais aussi, dans son sillage, un monde nouveau, avec d’autres projets, d’autres perspectives et d’autres défis.

    On ne peut pas, dans l’espace ici imparti, s’arrêter sur tout ce qui se lit dans ce roman captivant, car tout en romançant l’histoire, l’auteure s’arrête sur des faits réels qu’elle commente de manière vivante. Je suis donc condamné à résumer à grands traits cette histoire qui gravite autour d’un héros, Afoqay, un Morisque qui sait les langues et notamment celle de ses ancêtres, convertis ou disparus, dans des localités où la moindre connaissance de la langue arabe ou du Coran, le moindre tentative de fuir pour vivre en toute liberté sa vraie foi faisait planer sur vous le soupçon de partir afin d’abjurer la foi chrétienne… Voici comment l’auteure décrit les sentiments du héros Afoqay, une fois qu’il arrive enfin chez les siens : il écrivait toute sa gratitude à Dieu, d’avoir été libéré de sa cptivité en terre chrétienne, des calvaires des routes, assimilés aux tourmenbts de la géhenne… (p109)

    C’est Grenade qui fournit le principal décor car il y a d’autres cités ibériques ou même marocaines, toutes proches comme Fès, Marrakech ou Meknès où le héros est accueilli et bien traité… C’est donc dans la tour d’une mosquée de la cité grenadine que sont découverts un manuscrit et des livres de plomb . Les autorités chrétiennes sont intriguées par cette découverte et cherchent à en connaître l’exact contenu. Elles missionnent donc un Morisque précisément, Afoqay, pour déchiffrer le texte. Mais c’est une arme à double tranchant : d’un côté, Afoqay est impatient de découvrir dans ces manuscrits que les racines de la péninsule ont authentiquement musulmanes et qu’il serait donc bien chez lui dans cette Hispanie tant aimée, mais d’un autre côté, sa parfaite connaissance de la langue et de la civilisation arabes font planer sur un dangereux soupçon d’hérésie islamique. Qu’on en juge : Et si Afoqay avait réussi à s’installer dans ce quartier grenadin où la majeure partie de la population avait été contrainte à l’exil puis à l’expulsion… s’il avait réussi à dissimuler sa attachement indéfectible à la foi musulmane… le voilà maintenant sollicité par l’archevêque de Grenade en personne pour tenter de percer le mystère du parchemin de la tour (p 31).

    Et un peu plus loin, voici ce qui se lit : Afokay comprit alors enfin qu’il avait entre les mains le parchemin découvert lors de la destruction du minaret de l’ancienne mosquée principale qui gênait les travaux de la troisième nef de la cathédrale… (p 37)

    Mais les thématiques sont très nombreuses dans le livre : par exemple, ces développements sur le prophète Mahomet, sur une religion unique universelle reconnue par tous, car elle se confond avec la Vérité, etc… Un voici un passage fort éclairant : Les passages les plus significatifs annoncent l’arrivée du prophète Mohammed. (p 136)

    Cette coutume du livre ou du manuscrit perdu puis retrouvé, dissimulé dans un vénérable lieu de culte, existe dans d’autres religions, à quelques détails près… Je pense notamment au livre biblique du Deutéronome, découvert lors du renforcement des soubassements du Temple de Jérusalem et remis au roi Josias en 622 avant notre ère. Et comme par hasard, cette découverte provoque une grande réforme religieuse qui trouve sa source dans cette découverte. On pense aussi aux Fragments d’un Anonyme de Hermann Samuel Reimarus, et publiés sans nom d’auteur par Lessing à Wolfenbuttel Mais pour notre Morisque, il se réjouit de constater que des traits arabes se retrouvent dans des documents paléochrétiens. Je vous laisse conclure…

    Page 57 on remarque ceci : Mais y avait-il plus saisissante conjonction de Jésus et de Mohammed annoncé six siècles après le précédent dans une même prophétie ?

    Et afin d’éviter toute méprise conduisant à substituer nos propres idées s au texte, je relève aussi ce passage : Cette découverte permettait de réécrire l’histoire de Grenade, une ville jugée orientale,, toujours per !ue comme un foyer de menaces, christianisée par la force, désormais hissée dans la sainteté… reliée qu’elle est au christianisme primitif et à l’Ill ibéris mythique en refoulant plusieurs siècles de présence islamique.

    L’Espagne a donc décidé «d’arracher une branche maîtresse de son histoire.»

    L’avant-dernière partie de cet ouvrage traite de certaines joutes théologiques (l’essence de l’islam, le sainte Trinité, la forme divino-humaine de Jésus), en gros on voit Afoqay, à la tête de son ambassade en pays chrétiens (les Provinces-Unies, le pays des Francs) tenter de prouver que l’identité arabo-musulmane est compatible avec la culture européenne, qui demeure malgré l’apport d’Athènes et de Rome, d’essence judéo-chrétienne..

    Le personnage principal, revenu de tout, désillusionné et impuissant face aux erreurs tragiques des princes musulmans, retourne dans sa bonne ville de Marrakech où il ne réussira pas à trouver la quiétude propre aux recherches philosophiques… Mais même ce court répit ne réussit pas à le réconcilier avec le monde qui l’entoure.

    Ce livre est très plaisant et contient de solides considérations d’ordre philosophique. Moi, cette fin me fait penser à l’épître d’Ibn Tufayl intitulé Risalat Hayy ibn Yaqdan. C’est un constat d’échec : le Sage ne trouve de repos nulle part dans ce bas monde.

    Pour ceux qui veulent en avoir sur l’histoire de ‘al-Andalous (L’histoire de l’Espagne musulmane) il faut consulter le beau livre de Brian A. Catlos, que les éditions C.H. Beck de Munich viennent de traduire en allemand.

    Mais le livre de Madame Mouna Hachim constitue un excellent point de départ

     

  • La loi du royaume a force de loi...

     

    Dinah de-Malkhoutah dinah… (La loi du royaume a force de loi..)

    Ou comment les juifs, contrairement à d’autres cultures religieuses, ont pu franchir plus de 25 siècles d’exil sans s’auto-renier…

    C’est une actualité brûlante en France, ces dernières semaines, qui me contraint à traiter de ce sujet concernant la philosophie politique du judaïsme, un judaïsme qui émerge à peine d’un interminable exil, au cours duquel il a dû dépenser des trésors d’ingéniosité exégétique pour vivre le mieux possible en terre étrangère, respectant les lois administratives de royaumes païens et polythéistes, sans toutefois manquer aux règles éthiques de la Torah. En gros, on peut dire que le judaïsme rabbinique ou biblico-talmudique a réussi une alchimie unique : établir une consensus ou une comptabilité entre l’identité juive et le culture européenne… Visiblement, tout le monde n’a pas réussi un tel pari, aujourd’hui encore…

  • L'effondrement des régimes arabes et l'alibi israélien

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

     

    L’effondrement des régimes arabes et «l’alibi» israélien…

     

    Ce qui est en train de se passer dans le Liban voisin est instructif à plus d’un titre. Depuis qu’Israël existe et depuis que le conflit entre l’état juif et ses voisins fait rage, aucun de ces pays belligérants n’a respecté la volonté de son peuple, aucun n’a garanti les libertés publiques ni ne s’est soumis à la loi fondamentale de la démocratie : la tenue d’élections vraiment libres. Et ce qui vient de se passer et qui s’y poursuit est éloquent à plus d’un titre : les citoyens se réveillent soudain, constatent qu’on leur a volé leurs droits fondamentaux au motif qu’un danger menaçant était aux portes, à savoir ce terrible (sic) Etat d’Israël qui usurpe une terre réputée arabo-musulmane… Et au nom de ce contre sens historique, on a instauré l’état d’urgence dans tous les pays de la région…

     

    Mais voilà, suivant ce que Hegel avait appelé la ruse de la Raison, les peuples arabes de la région se sont soulevés contre leurs gouvernants pour des motifs qui ne concernent en rien l’état d’Israël. Et c’est exactement ce qui se passe au Liban qui n’a aucune souveraineté nationale, qui n’est plus maître chez lui, tolère une présence armée sur son sol national, toujours pour le même motif : le soi-disant danger représenté par l’état juif. C’est l’argument brandi par la milice chiite pro iranienne pour justifier son mépris de l’autorité libanaise.

     

    La nouveauté, c’est que ce raisonnement est désormais entièrement décrédibilisé, démonétisé, caduc, car plus personne n’y croit. Et ces troubles dans la capitale libanaise et dans les villes de province n’ont pas du tout un caractère anti israélien, ce qui est fortement remis en cause, ce sont les mœurs corrompues des politiciens du cru, l’empiètement du Hezbollah sur la marge de manœuvre du gouvernement qui ne décide de rien, tel un couteau sans lame…

     

    Lorsque les troubles ont éclaté à Tunis, ce pays est toujours très éloigné du champ de bataille du Proche Orient… Et le mal, pour ainsi dire, s’est étendu comme une trainée de poudre au point de contaminer tous les pays engagés contre Israël.

     

    Or, aujourd’hui, c’est cet unilatéralisme qui est en accusation et qui ne fait plus recette… C’est exactement ce que nous vivons avec la crise libanaise : un pays endetté de manière dramatique, un gouvernement paralysé par un Hezbollah surarmé et qui décide d’engager une guerre contre le voisin israélien. Bref, un pays ruiné, une jeunesse soufrant d’un chômage endémique, des ordures qui ne sont pas ramassées ou qui ne sont pas traitées si ce n’est dans des décharges sauvages… Bref, l’anarchie ! Et au vu de toutes ces raisons objectives, depuis des années, les gouvernements ont fait d’Israël la cause de leur malheur, la source de tous les maux. Et ceci n’est pas éloigné de ce que disait l’historien nationaliste allemand, Heinrich von Treitschke, Les juifs sont notre malheur (Die Judens ind unser Unglück) Sans vraiment le sa voir, les ennemis d’Israël ont repris cette thématique.

     

    Et comme je le notais plus haut, cela ne passe plus, cela ne suffit plus à justifier la confiscation de la démocratie, l’instauration de l’état d’urgence et la suspension des libertés individuelles…

     

    Laissez moi vous donner un exemple très édifiant, concernant l’Iran dont les dirigeants risquent d’avoir sous peu quelques mauvaises surprises… Il y a quelques années j’ai suivi un reportage sur Téhéran où deux Iraniens étaient interrogés par le journaliste de France 2. Le premier était un homme d’âge mur et le second un étudiant encore jeune. L’homme âgé lui dit : tu ne comprends pas que notre unique problème c’est l’état d’Israël… Et le jeune de lui répondre vertement : je n’en ai rien à faire, il est à quatre mille km de chez moi, je veux que le gouvernement améliore la situation quotidienne de nos concitoyens… Echange édifiant mais qui n’est plus du tout recevable. Aujourd’hui, même à Téhéran les gens pensent comme ce jeune étudiant.

     

    Allez dire cela aux jeunes qui occupent les rues des villes libanaises, ils vous riront au nez. Car cela ne les intéresse pas. Ce qui retient leur attention, ce sont la corruption, le marasme économique, l’endettement de l’Etat, la main mise du Hezbollah, milice pro iranienne qui inféode le pays à une puissance étrangère et, dernier mais non moindre, l’absence de liberté et de démocratie.

     

    Depuis qu’Israël renaît de ses cendres, les dictatures arabes de la région et d’ailleurs, ont instrumentalisé la cause palestinienne pour exercer leur pouvoir sur tous les secteurs de la vie nationale. Aujourd’hui, ces mêmes régimes paient pour ce contresens historique : plus personne ne croit qu’Israël y est pour quelque chose. Et les succès diplomatiques israéliens en Afrique, en Asie et en Amérique latine, sans même parler des foudroyantes avancées technologiques, l’attestent largement. Même les états africains, jadis appâtés par les prébendes arabes sont sortis de leur léthargie.

     

    Que va t il se passer à Beyrouth ? Disons en tout premier lieu qu’Israël n’a avec ce pays aucun conflit territorial. Et souhaite entretenir avec lui des relations de bon voisinage. En outre, le chef du gouvernement actuel a mandaté discrètement la France et les USA pour expliquer à Jérusalem que son pays fera tout pour empêcher le Hezbollah de déclencher une nouvelle guerre. Et Israël a fait savoir qu’il ne bougera que s’il est menacé. Et qu’en cas de provocation, le pays du Cèdre le paierait fort cher. Nous espérons que la sagesse l’emportera sur la folie meurttière.

     

    Comme l’alibi israélien ne vaut plus rien, il faut espérer que les régimes arabes comprendront enfin que leur Cause est une cause embaumée (pour parler comme Walter Rathenau) et qu’il est temps de s’en remettre à la Realpolitik.

     

    La langue arabe a une belle formule pour signifier ceci : pas des paroles, mais des actes) la aqwal af’al. Il est grand temps.

     

     

     

     

     

     

     

     

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