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  • Algérie, le grain de sable qui peut tout compromettre… On est bien peu de chose, m’a dit mon amie la rose.

    Algérie, le grain de sable qui peut tout compromettre…

    On est bien peu de chose, m’a dit mon amie la rose.

    Il y a une petite chanson que j’ai entendue un matin très tôt sur RFI, On est bien peu de chose m’a dit mon amie la rose… La version orientalisée de Natacha Atlas se termine par une belle mélopée arabe qui m’a rappelé des souvenirs de ma très tendre enfance…

    Quelques semaines plus tard, ce fut la surprise la plus totale lorsque cette même radio annonçait la disparition brutale du régent de l’Algérie, le général Ahmed Qaide Salah, inamovible chef d’état-major de l’armée algérienne, l’homme qui a géré à sa façon l’intérim et qui, une fois son devoir accompli, est soudainement passé à l’éternité.

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  • Carol Mann, Nous partons pour une destination inconnue. Femmes juives pendant la Shoah en France (Albin MIchel)

     

     

    Carol Mann, Nous partons pour une destination inconnue. Femmes juives pendant la Shoah en France (Albin MIchel)

    Décidemment, l’incroyable horreur, l’insupportable calvaire des juifs au cours de la seconde guerre mondiale, ne sera jamais entièrement couvert ni décrit par les historiens, les philosophes, bref par tous ceux qui pensent et mettent le fruit de leurs réflexions et de leurs recherches au service des autres, et principalement de tous ces morts sans sépulture..

    Dans le présent ouvrage que je me fais un devoir de recenser au plus vite, c’est un aspect assez méconnu qui est traité : le cas des femmes qui, contraintes de faire face à la catastrophe, pensent encore et toujours, non point à elles-mêmes mais plutôt au sort de leurs chers enfants ou maris laissés derrière elles, elles qui partent pour une destination inconnue… Terrible euphémisme pour la mort.

     

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  • Les routes de l’esclavage : Histoire des traites africaines XVe-XXe siècle par Catherine Coquery-Vidrovitch

     

    Les routes de l’esclavage : Histoire des traites africaines XVe-XXe siècle

    par Catherine Coquery-Vidrovitch

    Ce livre est écrit selon les normes du commentaire historique. En d’autres termes, c’est un livre sérieux, qui relate et analyse des faits historiques. Et pourtant, il ne se lit pas sans une émotion intense. Les questions qu’il pose et auxquelles il apporte des réponses satisfaisantes ne peuvent pas nous laisser indifférents. On se demande comment des hommes ont pu réduire d’autres hommes, leurs semblables en tout point, sauf dans certains cas la couleur de la peau, au rang de chose ou de bien meuble, de force de travail, et moins bien traités que des animaux ou des bêtes de somme. Il ne s’agit pas ici de mièvrerie mais de sentiments de honte. D’ailleurs, le livre s’ouvre sur une belle citation de Condorcet (Réflexions sur l’esclavage des nègres, 1781) : en résumé : l’esclavage est le plus odieux des crimes, quelle qu’en soient les motivations. Aujourd’hui, on parle d’une crime contre l’humanité.

    Comment ce phénomène de traite ou de commerce d’êtres humains a-t-il été possible ? Comment devenait on esclave ? Et comment se fait il que les révoltes des opprimés n’ont pas été plus massives ni plus fréquentes ? Ce sujet est bien plus complexe qu’on ne le croit habituellement. D’abord, il faut rappeler que la réduction d’hommes et de femmes, sans oublier les enfants, à l’esclavage s’est fait dans des contextes civilisationnels différents. A l’origine, les esclaves étaient pour la plupart de race blanche. Il suffit de s’en référer à ce que dit Aristote des esclaves, souvent des captifs de populations vaincues, taillables et corvéables à merci parce que leurs pays avaient perdu la guerre. Voyez aussi dans le vaste empire romain où les premiers esclaves noirs firent sensation en raison de leur couleur de peau… Ce n’est qu’après, lorsque les commerçants européens se sont intéressés à l’Afrique et au Nouveau Monde que les escalvisés (sic) devinrent majoritairement des hommes de race noire. Souvenons nous du rire de cette esclave thrace qui se moque de Narcisse lorsqu’il tombe, par inattention dans un puits…

     

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