Guy de Maupassant , Les dimanches d’un bourgeois de Paris (Gallimard)
Tout le monde connaît la vie et la triste fin de ce grand nom de la littérature française du XIXe siècle et qui avait même fait une tentative de suicide vant de trépasser peu de temps après…
. C’était le temps où la presse était une véritable matrice des plus belles plumes du pays. Mais je dois dire qu’en lisant ces textes de l’auteur de Bel-Ami, je n’ai, à aucun moment, eu envie de rire ou de me moquer car ce sont des scènes de la misère matérielle et morale que décrit cet auteur à la plume si alerte et parfois aussi, si cruelle. Certes, c’était la France de Napoléon III, ce même empereur, auquel un pauvre homme, dans les deux sens du terme, le personnage central , fait tout pour lui ressembler dans ses gestes et ses paroles, s’attirant par là même les rires de ses collègues de bureau et de ses supérieurs. Nous sommes dans un univers très hiérarchisé : chef de bureau, sous-chef de bureau, commis aux écritures, expéditionnaire…
Sa personnalité manque tellement de relief qu’il pratique le mimétisme, devenu chez lui et en lui une seconde nature. Aujourd’hui il est réactionnaire, ou royaliste, demain, il se voudra républicain, au point de susciter un profond scepticisme dans son entourage. Inquiets, ses supérieurs finissent par lui accorder cet avancement qu’il souhaitait tant obtenir.