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  • Mon ami Claude GOASGUEN nous a quittés…

    Mon ami Claude GOASGUEN nous a quittés…

    L’évocation de ceux qui nous ont quittés est un devoir de mémoire. Cela nous rappelle à tous que c’est le destin immuable de l’humanité dans son ensemble, puisqu’elle est constituée plus par de morts que par des vivants. Nous sommes condamnés à être plus nombreux sous terre que sur terre.

    Je connais Claude depuis presque trente ans. Il venait d’être élu député du XVIe sud et à ce moment là Pierre-Christian Taittinger me l’a présenté. C’était le jour d’un colloque que j’organisais à la mairie. La salle des fêtes était pleine à craquer et le maire m’avait accordé l’insigne faveur de donner une conférence mensuelle dans la salle des mariages. Ce que je continue de faire puisque après l’élection de Claude comme maire de l’arrondissement, il a maintenu cette activité culturelle qui n’était pas centrée autour du judaïsme exclusivement mais traitait de l’histoire des idées, des relations entre la philosophie et la religion, sans oublier les grandes figures de l’histoire intellectuelle allemande, mais aussi française.

    Mais le jour où Claude était assis à la tribune entre moi et Pierre-Christian, on traitait de la philosophie de Maimonide, grande figure de la scolastique juive et européenne du XIIe siècle. Claude est resté jusqu’au bout, est intervenu pour nous complimenter et depuis ce jour mémorable, nous sommes devenus amis. Nous déjeunions régulièrement ensemble ; soit dans l’arrondissement soit ailleurs et je sentais chez lui une affection particulière pour la communauté juive et pour l’état d’Israël. Je me souviens encore de son envoi de toutes les questions orales posées au gouvernement. On y sentait une solidarité sincère qui ne s’est jamais démentie. Le député des français de l’étranger, M. Meyer Habib en a témoigné avant-hier pour souligner que Claude avait toujours été son plus fidèle soutien tant dans l’hémicycle que dans la commission des affaires étrangères…

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  • egel, Georg, Wilhelm, Friedrich. Traité du droit naturel (Gallimard, collection Tel)              Pour mon cher Ami disparu, qui était un fin juriste,                      Claude GOASGUEN, in memoriam

    Hegel, Georg, Wilhelm, Friedrich. Traité du droit naturel (Gallimard, collection Tel)

                 Pour mon cher Ami disparu, qui était un fin juriste,

                         Claude GOASGUEN, in memoriam

    Qu’est ce que l’état de nature face à l’état de droit ? Qu’est ce que le droit naturel, n’est ce pas là un oxymore puisque la nature n’obéit qu’à ses propres lois et évoque l’idée d’un esprit endormi ?  On oppose généralement le droit naturel au droit positif et dans quelle mesure peut on parler d’une science dans un tel cas, puisque les sujets mentionnés n’accèdent pas tous au rang de concept déclaré universel ? Telles sont les réflexions auxquelles se livrait le grand philosophe allemand Hegel (1770-1831) au début des années 1800. Certes, ce n’est pas encore le Hegel de la Phénoménologie de l’esprit ni des Principes de la philosophie du droit, mais il s’agit incontestablement d’une ébauche, appelée à se parachever dans la suite de l’œuvre. On sent un philosophe attaché à l’Idée et au concept. Un peu comme si on devait définir le label de la science avec cette exigence d’universalité touchant tout. Il y a aussi la notion d’absolu et d’absoluité qui reviennent constamment dans les tout premiers chapitres de ce traité.

     

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  • Emmanuel Macron et les Français : le décrochage…

     

     

    Emmanuel Macron et les Français : le décrochage…

    C’est désormais absolument indéniable : nous vivons sous la tyrannie des sondages, ceci vaut tant pour les simples citoyens que nous sommes que pour les princes qui nous gouvernent. Or, depuis plusieurs semaines déjà, l’écart se creuse entre l’occupant de l’Elysée et celui de Matignon, et cela ne semble pas devoir changer dans les jours qui viennent. A cela de très nombreuses raisons ou causes, mais toutes ne sont pas à mettre au débit de l’actuel président de la République…

    Et en tout premier plan il y a principalement la déception qui va en s’accroissant. Notre jeune président a osé parler du nouveau monde par opposition au vieux, se plaçant de lui-même dans ce qui lui paraissait lui appartenir et se poursuivre inlassablement. Dans sa juvénile prétention il m’a fait penser à la fameuse phrase de M. Valéry Giscard-d ‘Estaing :… de ce jour date une ère nouvelle de la politique française ! La suite, tout le monde la connaît, du moins de ce côté ci du Rhin : un président qui a quitté l’Elysée sous les huées. Une attitude que je n’apprécie guère pas plus que je n’ai apprécié cette auto glorification.

     

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