La démission du haut fonctionnaire israélien chargé de négocier le rapatriement des soldats, morts ou encore en vie et retenus par le mouvement islamiste Hamas, a mis le feu aux poudres. Toute la presse israélienne en a fait ses gros titres. En effet, l’Etat juif, et tout spécialement son armée, sont pris, pour ainsi dire, entre deux feux : l’un est d’ordre sécuritaire exclusivement, l’autre d’ordre éthique, ce qui veut dire qu’il touche aux principes mêmes gisant au fondement de l’Etat juif. Qu’est-ce à dire ?
Tout simplement que les principes moraux justifiant la création, le maintien et la défense les armes à la main de cet état si contesté par ses ennemis, sont en jeu. Et si Israël ou son armée ne les respectait plus, la légitimité d’un tel Etat, juif et agissant conformément aux exigences ethico-religieuses du judaïsme, serait contestée. Que faire ? Sacrifier les principes moraux sur l’autel sécuritaire ou privilégier la force de l’Etat, envers et contre tout ?