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Politique - Page 4

  • La Chine et le Japon : un mariage du bout des lèvres


        La Chine et le Japon : un mariage du bout des lèvres
        C’est une visite historique du Président chinois au Japon où il a été reçu par le Premier Ministre nippon. Cela faisait près de dix ans qu’un tel événement ne s’était pas produit ! Pourquoi un tel rapprochement ? il suffit de jeter un coup d’œil sur une carte de géographie pour comprendre : la Mer de Chine est le couloir utilisé par toutes les importations et exportations du Japon. C’est la voie maritime empruntée par le Japon pour importer les hydrocarbures dont il a besoin. Quant à la Chine, elle a tout intérêt à coopérer avec la deuxième puissance économique mondiale dont les technologies de pointe lui sont aussi indispensables que l’air à respirer…
        En outre, les investissements chinois au Japon se montent à près de 70 milliards de dollars et la Chine est devenu le premier partenaire commercial du Japon, avant même les Etats Unis d’Amérique…
        Certes, les Chinois n’ont pas oublié les massacres de Nankin en 1937 et on les comprend. Les militaristes japonais avaient alors massacré plus de 350. 000 civils sans égard pour l’âge, le sexe ou le statut social. Le climat entre les deux pays n’est donc pas au beau fixe. D’ailleurs, chaque fois qu’un Premier Ministre japonais se rend dans ce lieu de recueillement pour rendre hommage aux âmes des disparus pour l’Empereur, il s’attire des commentaires courroucés de la Chine qui n’oublie que ce mausolée abrite aussi les «âmes» de terribles criminels de guerre, responsables de centaines de milliers de morts.
        Mais les deux pays ont décidé de ne pas insulter l’avenir, comme disait le Général de Gaulle. La leçon qui s’impose à nous Européens, c’est que le centre de gravité du monde technologiquement avancé se déplace vers l’Asie. Et si nous ne nous éveillons pas, pire, si nous continuons à faire des grèves à répétition, nous finirons par compter encore moins qu’aujourd’hui …
       

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  • Que penser du jeu syrien ?

     

    Que penser du jeu syrien ?
        Les agences de presse se sont fait l’écho, ces derniers jours, de curieuses initiatives diplomatiques, non sans quelque embarras, tant elles leur paraissaient étranges et ambiguës. Elles ont pris connaissance, grâce à une communication du Premier Ministre turc Erdogan, de discrets pourparlers israélo-syriens visant à instaurer enfin une paix négociée entre deux pays en guerre depuis des décennies.
        Ce qui frappe, c’est l’incongruité du puzzle quand on tente de le reconstituer :  comment peut-on annoncer officiellement des pourparlers alors que le jour même, le Pentagone confirme le plus officiellement du monde, et photos aériennes à l’appui, l’attaque par Israël d’un site nucléaire syrien, construit à l’est du pays par les Nord-Coréens ? Comment expliquer le silence des Iraniens, ces nouveaux alliés de la Syrie alors que celle-ci s’apprête à négocier avec Israël ? Comment l’Etat juif exigera certainement en échange de retraits territoriaux du Golan une dénonciation de l’accord avec l’Iran et surtout avec le Hezbollah libanais, comment s’explique le mutisme de ce dernier ? Or, le passage syrien est le poumon de ce mouvement terroriste pour s’approvisionner en armes et en munitions…  Et si l’on ajoute à cela la mort violente du terroriste Immad Moghniyeh en plein Damas, la perplexité atteint son paroxysme
        De la à penser que la Syrie, lasse de son isolement et inquiète des menaces pesant sur son régime, s’apprête à changer de camp, il n’ y a qu’un pas que d’aucuns franchissent allégrement, tant la configuration est incompréhensible  si l’on ne suppose un changement en cours…
        En revanche, ce qui m’inquiète, ce sont les concessions faites à la Syrie pour qu’elle change de camp : comme ce qui compte le plus pour elle, c’est d’avoir les mains libres dans le pays du Cèdre, il serait immoral de lui offrir le Liban sur un plateau, nos amis libanais ayant déjà suffisamment souffert de l’occupation syrienne…
        Qui disait donc que les Etats sont des monstres froids  qui renversent les alliances, dénoncent les traits quand cela les arrange. Mais, de grâce, le Liban a assez souffert !
     

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  • Mai 68 et nous : faut-il liquider l’esprit de mai 68 ?

        Mai 68 et nous : faut-il liquider l’esprit de mai 68 ?
        Dans l’Hexagone, on aime bien les commémorations… Ainsi, à l’approche du quarantième anniversaire des fameux événements, une kyrielle de livres et tant d’émissions de télévision et de radio nous présentent des grilles de lecture de cette secousse qui, un temps, a manqué de tout emporter…
        Que s’est-il passé ? Au fond, on ne sait pas très bien. Il y a l’état général de la société française de l’époque et un petit événement, un détonateur, qui a joué le rôle de facteur déclenchant. L’histoire des jeunes étudiants de Nanterre n’aurait eu aucun impact si la société de l’époque n’avait été, comme le dirent le Premier Ministre d’alors, Jacques Chaban-Delmas et son conseiller social Jacques Delors, «une société bloquée».  Les hiérarchies étaient trop lourdes, trop tatillonnes, le rôle des contre maîtres dans les usines trop pénalisant pour les ouvriers et l’absence de concertation trop flagrante. Un hebdomadaire de gauche (qui paraît toujours) n’hésitait pas à écrire qu’il fallait «supprimer l’odieuse fonction de cadre» (sic !). Mais ce n’est pas là l’essentiel.
        L’essentiel, ce sont les critiques et la mentalité sécrétées par ce qu’il faut bien nommer un soulèvement social avec cette mémorable «disparition» passagère du chef de l’Etat (De Gaulle), parti chercher à Baden Baden l’appui du général Massu…
        Mai 68 a sonné le glas du gaullisme qui n’était plus au diapason de la France. Les générations montantes ne souhaitaient plus vivre dans le cadre légué par la génération précédente… Il fallut donc tout revoir, au choix : à la hausse ou à la baisse. Plus d’autorité, plus d’effort, plus de coercition, disaient les uns, tout au contraire, répliquaient les autres. On connaît la suite : une crise, à nulle autre pareille, notamment dans le domaine scolaire et éducatif, en général, de la maternelle à l’université. Ce qui n’a pas manqué d’obérer l’avenir…
        Certains voient en mai 68 le germe de toutes nos déconvenues, le début du décrochage de la France par rapport à ses voisins, d’autres y discernent, au contraire, les germes d’un renouveau salvifique.
        Mai 68 a été bénéfique jusqu’à un certain point, en ce sens qu’on a débloqué certains aspects de la vie sociale, libéré le groupe de nombreux carcans. Mais, d’un autre côté, ces événements ont ouvert la voie à un laisser-aller général, … On a mis trop de temps avant de revenir aux seules vraies valeurs qui soient, le travail, l’effort et le mérite. 

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