On assiste ces jours à un véritable festival, un grand défilé à New York de ceux et de celles qui dirigent cette planète ; et leurs discours respectifs, même les plus enflammés, nous laissent sur notre faim. Une foule de questions se bousculent dans notre esprit en les écoutant : quelle est leur emprise réelle sur les événements qui secouent notre monde ? Comment peuvent-ils, comment pourraient-ils y obvier, dans la mesure où ils souhaitent vraiment le faire ? Peuvent-ils tirer des plans sur la comète alors qu’ils ne sont même plus certains d’être de nouveau à cette même tribune des Nations Unies, l’année prochaine ou dans plusieurs années ? Tant de paris risqués sur l’avenir laissent rêveur.
Ce sont là les sombres considérations qui occupent l’esprit un peu abattu du philosophe qui scrute le sens de ce qui se passe autour de soi. On voit des yeux le mur de l’espoir des hommes politiques, les grandes limites de leur discours, l’orientation souvent électoraliste de leurs propos et on se demande s’il ne faut pas dépasser cet horizon de la politique. C’est d’ailleurs ce qui se passe - très mal - dans les pays qui se disent théocratiques comme les républiques islamiques (Iran, Daesh, Libye etc…).