Nombreux sont les catholiques (dont je ne suis pas) qui, attachés aux conclusions de Vatican II, si'nquiètent des récentes initiatives de la Curie romaine qui tendent à renforcer l'idée qu'une reprise en main se profile. certains éditoriaux, notamment du Monde de cette semaine, n'hésitent pas à parler de rigidification…
Le terme est un peu exagéré: le nouveau pape est littéralement obsédé par l'unité des chrétiens, ce qui explique son voyage (contre vents et marées en Turquie) et sa main tendue aux chrétiens d'autres obédiences que celle de Rome.
La messe en latin constitue pour un certain nombre de catholiques un symbole dont on les avait injustement privés il y a près d'un demi siècle. La nouvelle autorisation romaine ne la replace dans son exclusivité mais se contente d'en libéraliser l"usage. Je doute que les paroisses acquises à Vatican II abandonnent leurs pratiques lirugiques actuelles pour se mettre à latiniser… Pas de risque de contagion, peut-être un petit souci de capillarité si certains, alarmés par le vide des églises, croient bon de latiniser pour les repeupler…
Il demeure que ce pape est étonnant: quand on lit avec attention son livre sur Jésus de Nazareth, quand on analyse ses propres analyses sur la méthode historico-critique et l'exégèse canonique (sans oublier ses débats avec le professeur-rabbin Jacob Neusner des USA) on sent qu'on a affaire à un grand érudit, nourri de science et de connaissance puisées aux meilleures sources.
Il est vrai aussi qu'il souligne que la science ne saurait tenir lieu de foi ni de religion. Comment le Saint Père Benoît XVI effectue-t-il la synthèse? Probablement par ce que les philosophes nomment, en désespoir de cause, l'unité organique.
C'est-à-dire: lorsque nous ne parvenons pas à rapprocher deux choses par la voie conceptuelle, nous y suppléons en quittant le solide terrain de la déduction pour aborder celui de l'analogie et de la métaphore…
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