Depuis son élection, Nicolas Sarkozy a donné l'impression d'être toujours en avance sur les événements et de ne jamais être pris au dépourvu. Seule exception: le pouvoir d'achat. Là il semble avoir été pris de court, même si les mesures annoncées sont loin d'être négligeables.
Faisons une brève rétrospective: l'introduction de l'euro a entièrement faussé le rapport entre les salaires, les revenus et les dépenses: il y a quelques années, du temps de nos défunts francs, le prix d'un café ou d'une baguette de pain n'était pas celui d'aujourd'hui. Et je laisse de côté, l'alimentation, les loyers, les vacances et tout le reste. Il faut donc un rééquilibrage. Mais comment le réaliser?
Ce qui frappe dans cette demande d'accroissement du pouvoir d'achat, c'est que personne- hormis le président,- n'évoque un surcroît de travail. Travailler plus pour gagner plus. Il y a visiblement dans ce pays une extension de l'esprit de jouissance au détriment de l'esprit de sacrifice.
Il serait peut-être temps d'y rémédier. Les temps ont cnangé. Il faut travailler plus.