Le drame de la Birmanie…
La Providence frappe parfois aveuglément. La nature est injuste, cela on le savait. La nouvelle du cyclone ravageur qui s’est abattu sur cette pauvre Birmanie, déjà soumise à une brutale dictature militaire depuis un demi siècle, nous emplit d’effroi.
On a commencé par nous annoncer juste quelques centaines de morts ; et ce matin, on en reconnaît près de 20. 000. Et en fin de journée ou demain matin, on aura hélas dépassé le cap des 50. 000 morts et peut-être plus. Et ce comptage sinistre n’inclut apparemment pas les disparus…
Les généraux birmans, peu enclins à ouvrir leur pays aux étrangers, ont dû se plier devant la nécessité et ont fini par faire appel à l’aide internationale. Laquelle s’organise de son mieux. Mais il faudrait aller plus vite car cela fait quatre jours que la catastrophe est arrivée. Et les généraux attendaient dans l’espoir incertain que l’ampleur du séisme serait gérable, et, à tout le moins, limitée. Ce qui n’est pas le cas, hélas !
Le mauvais sort semble toujours s’acharner sur des hommes et des pays qui sont déjà mal en point… Le peuple birman devra faire de cette épreuve une force. Encore faut-il qu’on lui en donne la possibilité.