Au vu de ce qui se prépare en Italie, on ne peut ignorer un vigoureux raidissement des Européens, même les plus méridionaus et les plus accueillants, à l'égard de l'immigration illégale et parfois, hélas (mais pas toujours) criminogène. De quoi s'agit-il? Le nouveau gouvernement italien, sous la direction de Silvio Berlusconi, s'apprête à faire voter une loi qui crée un délit d'immigration illégale, assorti de peines plutôt lourdes. Pourquoi ce soudain revirement et comment s'explique-t-il?
Les civilisations ne se rendent jamais compte d'une chose lorsqu'elle est en train de se produire… C'est ainsi que les mutations qui ont mis à terre lempire romain n'ont été décelées que trop tard, lorsque le mal était bien là… La Rome antique n'aurait-elle pas pu obvier au mal qui la rongeait sournoisement avant de l'attaquer au grand jour? On peut se poser la question, sans toutefois faire de l'histoire fiction…
Les Italiens avaient déjà, pour des raisons à la fois économiques et sociales, procédé à des régularisations massives, qui comme l'Esapgne, ont déstabilisé leurs voisins européens, notamment la France. Ces deux pays reviennent à une gestion plus réaliste des flux migratoires. Si l'on ne fixe pas les gens chez eux, c'est-à-dire hors du continent européen, aucune intégration digne de ce nom, ne sera plus possible. Il y a aussi un problème plus sérieux: accueillir quelqu'un chez soi n'est pas tout, il faut encore l'acculturer, lui donner les bases d'une civilisation. Nous le voyons avec le cas de la Turquie qui tente de rallier le camp européen.
Ce qu'ilk faut bien comprendre , c'est que l'Europe est plus qu'un continent, c'est une culture. Et une culture est fondée d'abord sur des valeurs: égalité de l'homme et de la femme, prévalence de la culture laïque sur une vision religieuse et étriquée du monde, rejet de tout exclusivisme religieux, respect des droits de l'homme, indépendance de la justice etc…
Or, jusqu'ici, l'Europe a donné d'elle une image d'eldorado qu'elle n'est plus depuis fort longemps: chômage endémique, désindustrialisation à marche forcée, déficits publics colossaux, menace pesant sur les retraites et la sécurité sociale etc… C'est cette prise de conscience qui explique le raidissement des Iatliens et l'activisme du nouveau ministre Roberto Maroni.
Mais pour équitable, cette protection des frontières doit s'accompagner d'aides généreuses aux pays du tiers monde; mais c'est toujours le même problème: en plus de tous ces problèmes qui les affligent, ces pays sont atteints de malgoverno chronique