LA RÉFORME CONSTITUTIONNELLE EN FRANCE…
Nicolas Sarkozy a la baraka ; une sorte de providence divine qui confie à d’humaines mains le soin de lui faire passer in extremis des caps difficiles. Non seulement il a réussi à avoir la majorité (une seule voix ! mais n’oublions pas que la République a été instituée en 1875 à un seule voix de majorité !!) mais il a pris un butin de guerre, un véritable trophée en la personne de Jack Lang que ses petits camarades s’apprêtent à exclure du PS. En d’autres termes, non seulement le président a évité un sérieux accident de parcours, mais il a semé la zizanie et la discorde dans le camp d’en face… On sent la main experte des grands stratèges élyséens. Certes, il a fallu donner des biscuits aux radicaux de gauche afin qu’ils votent : notamment une nomination plutôt inattendue de l’un de leurs anciens présidents dans un corps de l’Etat. Après tout, c’est de bonne guerre. Ce sont des choses qui arrivent.
Ce succès est fondamental : s’il en avait été autrement, la gauche aurait rappelé au président cet insuccès matin, midi et soir. Et désormais la France peut presque dire qu’elle a subrepticement changé de régime : le parlement a plus de pouvoirs, les citoyens français peuvent comme en Suisse se saisir d’initiatives populaires et le président obtient ce droit qu’il réclamait de pouvoir s’exprimer devant le parlement.
Intéressantes à plus d’un titre sont les réactions de parlementaires PS qui contestent la politique à courte vue de leur direction politique. Le TSS : tout sauf Sarkozy n’a pas marché. Et c’est heureux car c’eût été manquer le passage d’une opportunité qui ne se serait plus représentée. Tout le monde trouvera à y gagner. A commencer par la France.