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LA LECON DU DALAÏ LAMA

LA LECON DU DALAÏ  LAMA
    Croyants ou athées, religieux ou laïcs, nous avons tous quelque chose à apprendre du Dalaï Lama qui combine en lui-même l’homme politique et le guide spirituel.  Dans le conflit qui l’oppose à la République populaire de Chine, le grand maître tibétain n’accepte pas –et il a raison- que son pays soit asservi, ses concitoyens dé-culturés  et les idéaux bouddhistes foulés au pied par une soldatesque qui a conduit la répression dans son pays, peu avant la tenue des jeux olympiques.
    Dans cet article, il n’entre pas dans mes intentions de prendre parti ni d’accabler les ou les autres, la situation est claire : un jour, la Chine communiste décide d’envahir le Tibet, dit le toit du monde, et de lui imposer sa culture et son mode de vie. Pour que les Tibétains ne soient plus maîtres chez eux, le PC chinois a favorisé une émigration massive de l’ethnie Han ; On comprend, dès lors, l’émotion et la panique des Tibétains.
    Ce qui m’intéresse ici, c’est de montrer comment le grand maître incarne à lui seul, l’idée même de résistance spirituelle. Venu en France pour une durée d’environ douze jours, le Dalaï Lama distingue nettement entre la tournée pastorale et l’action politique en faveur de son peuple opprimé. Ses conférences sur la spiritualité bouddhiste ont été suivies par des milliers de gens, venus d’Europe et d’ailleurs. Son discours sur la paix, la fraternité universelle et une solution négociée du conflit peut paraître désuet, mais quand on y réfléchit un peu, on se rend compte que notre accoutumance au mal nous le fait accepter sans vraiment rechigner. Les sceptiques, ceux qui sont revenus de tout, l’écoutent une seconde, l’air à la fois dubitatif et goguenard, voire même parfois compatissant
    Cette attitude me fait penser la phrase authentique ou apocryphe de Staline :  le pape, combien de divisions ? Voilà la réaction type de ceux qui ne croient qu’en la force nue et rejettent comme de l’obscurantisme toute croyance en l’au-delà. Moins de 45 ans plus tard, Staline, s’il avait vécu jusque là, aurait peut être assister à l’effondrement de son empire, fondé sur le feu, le fer et le sang. En Allemagne de l’est, ce sont des pasteurs protestants qui ont orchestré la résistance contre la dictature communiste. La force de l’esprit e fini par l’emporter.
    Le PC chinois ferait bien de se méfier : le vent de l’histoire qui a balayé les démocratie dites populaires s’est nourri des idéaux d’hommes comme le Dalaï Lama. Quand on pense à la littérature prophétique qui stigmatise les grands empires, l’Egypte, l’Assyrie, Babylone, on se rend bien compte que l’apocalypse n’était pas uniquement métaphorique… Et je ne parle même pas des visions dramatiques du prophète Daniel !
    Pour en revenir au Dalaï Lama, nous sommes bien obligés de reconnaître qu’il nous donne aussi une superbe leçon de tolérance dont d’autres, fourvoyés dans les voies du terrorisme international feraient bien de s’inspirer. Les Tibétains, que je sache, n’ont jamais détourné ni fait sauter d’avions de lignes, ils n’ont pas pris d’otages.  Et lorsqu’ils demandent la fondation de leurs temples en France ou ailleurs, nul ne s’en inquiète. Qui protesterait en France ou en Suisse contre l’érection d’un temple bouddhiste ? Personne. Demandez vous pourquoi.
   

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