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LA RUSSIE ET LA GEORGIE

LA RUSSIE ET LA GEORGIE
    L’ours russe dévorera-t-il, sous nos yeux impuissants, la brebis géorgienne qui a commis l’imprudence suprême de le provoquer alors qu’il n’attendait que le moment propice pour marques des points sur les marches de son ancien empire ? On sait le différend frontalier qui oppose l’ancien empire à la jeune république pro-occidentale au sujet de l’Abkhazie et l’Ossétie… Mais tout de même ! Comme le relèvent les journaux du monde entier, c’est bien la première fois, depuis l’invasion de l’Afghanistan, que la Russie se permet d’attaquer un Etat    voisin, reconnu par l’ONU et souverain.
    Le président pro-occidental géorgien constitue pour le Kremlin une cible de choix : allié de Washington, désireux d’ancrer son pays en Occident et d’arrimer son pays à l’Europe et de l’affilier à l’OTAN, il gêne considérablement les visées russes dans la région. Par ailleurs, depuis la déclaration d’indépendance du Kosovo, les Russes ruminaient leur volonté de revanche. Incapables de stopper l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’OTAN, ils se sont jetés sur la petite Géorgie, coupable, entre autres, à leurs yeux, d’exporter le pétrole de la Mer caspienne en contournant leur territoire, ce qui amoindrit les capacités de nuisance de Moscou, qui veut garder un précieux moyen de pression sur les Occidentaux. L’oléoduc en question, qui n’a pas été épargné par quelques frappes aériennes, aboutit en Turquie, un pays membre de l’OTAN et candidat à l’adhésion à l’Union Européenne…
    Que va-t-il se passer à présent ? La violence des échanges verbaux entre les ambassadeurs américain et russe montre que l’affaire est sérieuse et que les USA soupçonnent la Russie de vouloir un changement de régime à Tbilissi. D’où les efforts du président Nicolas Sarkozy pour obtenir un cessez le feu et l’évacuation par les troupes russes des territoires occupés… Cela suffira-t-il à faire entendre raison à l’ours russe ? C’est peu probable. Il faudrait une puissante gesticulation des USA pour y parvenir. Après tout, la Russie joue un rôle dangereux non seulement dans cette région du monde mais aussi en Iran en fournissant une aide inconsidérée au régime des Mollahs. Et aussi au Conseil de sécurité où, assistée par la Chine, elle bloque un certain nombre de motions, notamment concernant les sanctions contre Téhéran et Khartoum.

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