LA LIBÉRATION DE PRISONNIERS PALESTINIENS PAR ISRAÊL
Le gouvernement d’Ehoud Olmert a fini par élargir près de deux cents prisonniers palestiniens, proches du président Mahmoud Abbas afin, probablement de renforcer sa position et sa popularité au sein des Palestiniens, mais aussi et surtout afin de complaire aux Américains qui veulent parvenir à un accord avant la fin de l’année.
Tout ce qui peut rapprocher les deux parties d’un accord de paix va dans la bonne direction, mais la question qui se pose avec insistance dans la presse et l’opinion israélienne est la suivante : Israël a-t-il bien fait de déroger à sa règle sacro-sainte de ne jamais relâcher des prisonniers ayant du sang sur les mains ? Israël l’a déjà fait avec l’assassin Samir Kountar lequel serait, semble-t-il, serait épié dans ses moindres faits et gestes pour le cas où il verserait de nouveau dans le terrorisme… Certes, lui comme le Palestinien libéré aujourd’hui, a passé près de trente années en prison. Leur peine était une peine de prison à vie…
Sur un plan plus général, on est en droit de se demander sur cela va contribuer à abattre le mur de la haine et à pacifier la région. C’est peu probable. Voici pourquoi ; ayant passé quelques jours dans un grand établissement de la Côte, j’ai pu écouter plusieurs chaînes arabes, et notamment al-Zaria et al-Arabia. La couverture par ces chaînes des événements en Israël et en Palestine est curieuse ; elles s’y attardent pendant des heures, donnent la parole à des extrémistes qui déversent leur haine de tout ce qui est sioniste et israélien et renforcent le sentiment de malheur et d’injustice qui s’enracinent dans le cœur des masses arabes partout dans le monde…
Il n’est pas étonnant alors que ceux sui sèment le vent récoltent la tempête. Cela se dit même en arabe, aladi yazra’ou al-hawa yahasdou el-reh…