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RAPHAEL ET L’INFANTICIDE…

 

RAPHAEL ET L’INFANTICIDE…
    Depuis hier midi on nous a présenté maintes fois la restauration somptueuse d’un superbe tableau du peintre de la Renaissance italienne Raphaël, figurant la Vierge, l’enfant Jésus et Jean-Baptiste, et créé en 1506. Le génial maître l’avait remis à une famille qui avait été victime d’un effondrement de son lieu d’habitation ; mais ce ne fut pas tout, d’autres avanies, notamment les outrages du temps, s’abattirent sur ce magnifique tableau qui fut restauré une première fois et une seconde fois, pendant une durée de dix ans. Désormais, on pourra le voir dans l’un des plus beaux musées d Florence…
Dans un même souffle, et depuis hier , si je ne me trompe, les mêmes journalistes nous apprennent l’acte désespéré d’une infanticide qui a mis fin aux jours de son enfant handicapé, âgé de trois ans. La malheureuse a elle-même appelé les gendarmes pour avouer son acte et se livrer.
Deux nouvelles, deux informations qui signent le hiatus, le divorce profond existant entre le soin que nous prenons des choses et l’absence d’intérêt dont nous accablons nos semblables.
Précisons que les premiers éléments nous apprennent que la jeune mère, âgée de 26 ans, aurait agi par désespoir en apprenant que son enfant ne pourrait jamais marcher… Mais la conduite même de cette mère (que je ne cherche ni à accabler ni à absoudre) est, à maints égards, révélatrice : résidant en Seine et Marne, elle s’est symboliquement éloignée de son domicile, lieu de souffrance et de malheur, pour aller très loin et commettre ce crime (car c’en est un, même s’il faut en scruter les motivations) et s’en détacher. AU fond, ce n’est pas la même personne qui a agi.
Pourquoi ai-je rapproché ces deux faits ? Pour la bonne raison que nous développons tant de choses mais si peu les relations humaines ; cette pauvre femme, si elle avait entourée, aurait u mieux comprendre sa douleur, la partager avec d’autres qui l’auraient aidé à assumer ce fardeau, et lui dire qu’elle pouvait avoir d’autres enfants qui prendraient soin de leur frère ou de leur sœur, que la naissance d’un enfant handicapé survient parfois, etc… Bref, elle aurait bénéficié d’un soutien moral et psychologique dont elle avait tant besoin.
Je ne puis m’arrêter sans parler de cet enfant, symbole d’une partie de l’humanité sans défense, comme les personnes âgées, les femmes, les immigrés et les faibles de nos sociétés. Il nous faut demander pardon pour toutes ces victimes que nous n’avons pas pu, pas su défendre. Cet enfant qui ne vivra pas, qui ne vivra plus, n’aura d’un monde où il n’a pas choisi de venir, que le chagrin et le désespoir de génitrice.  Tehi nishmato tserura bi-tseror ha-hayyim.

 

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