Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

EHOUD OLMERT, ENTRE L’AMERTUME ET LE DÉCOURAGEMENT…

 

EHOUD OLMERT, ENTRE L’AMERTUME ET LE DÉCOURAGEMENT…
    Décidemment, M. Olmert ne cesse d’alimenter la chronique des petites phrases et des idées iconoclastes. Lors d’un discours prononcé à l’occasion du treizième anniversaire de l’assassinat du Premier Ministre Itshaq Rabbin, il a tout bonnement annoncé que l’Etat d’Israël devait se retirer de tous les territoires conquis après la guerre des six jours, y compris la partie orientale de Jérusalem. Une telle affirmation n’a recueilli l’assentiments de personne (si l’on excepte les partisans de l’extrême gauche et du pacifisme bêlant), Madame Livini ayant immédiatement marqué son désaccord avec l’actuel chef du gouvernement démissionnaire… Sans même parler du leader du likoud qui a hurlé son indignation.
    Mais pourquoi donc M. Olmert s’acharne-t-il à faire parler de lui, en de telles conditions, alors que sa carrière politique va s’arrêter sèchement dans quelques semaines et que sa carrière judiciaire va commencer ?
    Il faut quitter le domaine de l’analyse politique pour aborder, celui encore plus mouvant, de la psychologie des hommes politiques. Ancien chef de Kadima, ayant succédé à Ariel Sharon dans des conditions dramatiques, M. Olmert n’a jamais porté Madame Livni dans son cœur, celle-ci n’ayant nullement montré la moindre disposition à le soutenir lorsqu’il fut mis en difficulté. Pire, elle a même enfoncé le clou ou pris une scie électrique pour détruire son fauteuil et prendre sa place. Rien d’étonnant à ce que M. Olmert cherche à se venger de tant d’ingratitude, lui qui l’avait maintenue dans ses fonctions à la diplomatie israélienne.
    Mais il y a plus. Ceux qui scrutent le vidage du Premier Ministre lors de ses apparitions à la télévision, auront remarqué qu’il a vieilli de dix ans en peu de semaines. Ses yeux se sont enfoncés dans leurs orbites, les rides sont plus marquées sur son front et l’ovale de son visage paraît désormais accidenté. Il est vrai qu’il est difficile de gouverner les Israéliens ou les juifs. Rappelons nous cette phrase dite par Moïse dans le Pentateuque, s’adressant à son peuple : depuis le jour où je fis votre connaissance, vous vous êtes toujours rebellés contre l’Eternel votre Dieu (mamrimù heyitem ‘im ha-Shem élohéchém)
    Mais il y a là quelque acharnement de la part d’Ehoud Olmert qui s’applique à rendre de plus en plus ardue la tâche de celle dont il ne souhaite guère la réussite à la tête du gouvernement. En fait, il eût fallu le décharger de ses fonctions car que peuvent bien penser les voisins d’Israël qui se réjouissent de toute cacophonie dans le camp de leur ennemi ? Dire qu’il faut restituer des territoire, en plus de toutes les concessions territoriales consenties par Israël, relève d’une stratégie qui s’apparente au défaitisme. Pour arriver à la paix, il ne faut pas trop vite abattre ses cartes. Un politique aussi madré que M. Olmert le sait bien. Ce sont donc des considérations autres que politiques qui lui ont dicté son discours. Des considérations d’où l’amertume et le découragement ne sont pas absents.
 

Les commentaires sont fermés.