MAIS QUI VA BIEN POUVOIR DIRIGER LE PS ?
Cette question ne trouvera pas facilement une réponse dans les jours qui viennent. Comment dire à Mesdames Royal et Aubry alors qu’elles ont des approches opposées et que lorsque l’une dit hue, l’autre répond dia ?
Aux dernières nouvelles, les partisans de Me Ségolène Royal ont découvert des dizaines de bulletins de vote (notamment de la Calédonie) qui n’avaient pas été comptabilisées au profit de leur candidate, ce qui réduit d’au moins vingt points la différence entre les deux dames. Et ils allèguent d’autres cas extrêmement litigieux qui, lorsqu’ils seront réparés, placeraient leur amie en tête. Oui, certes, mais de combien de voix ? Or, pour gouverner ce parti devenu ingérable, il faut une majorité nette, presque écrasante, c’est-à-dire impossible à trouver, tant par l’une qu par l’autre candidate. Ce petit incident a tout de même permis de mettre en avant l’humour du parti : certains avancent, que les femmes sont incapables de gérer un parti et que les premiers développements confirment leur point de vue… C’est un trait d’humour. Appréciera qui voudra !
Alors, que faire ? Je crains fort que les gens soient conduits à revoter. Certains penchent pour un secrétariat national par alternance, mais même dans ce cas, il faut un minimum de consensus qui n’existe pas tant les lignes sont éloignées les unes des autres et tant la haine est recuite.
La décennie Hollande laisse un lourd héritage en ayant contraint des militants divorcés idéologiquement à continuer de faire semblant et de vivre ensemble.
On a sauvé les apparences et aujourd’hui, on paie la note. C’est triste pour le PS, c’est triste pour la France.