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Le Hamas en Israel

Le Hamas et Israël

 

Tout laissait croire que la déflagration n’arriverait pas. Le haut commandement isrézlien a fini par dévoiler sa stratégie : endormir le Hamas, le menacer mais sans jamais faire les gros yeux, aller jusqu’à laisser passer des dizaines de camions chargés de médicaments et de nourriture.

 

Et samedi matin, vers 11h 30, en plein chabbat, près de 60 avions de combat ont fondu sur la bande de Gaza, prenant totalement au dépourvu le Hamas et ses leaders. C es derniers se sont trompés dans leur évaluation des faits tangibles : jamais Israël n’aurait accepté que cette charge de missiles (près de 70 mercredi dernier) continuer de s’abattre sur son territoire. Mais comme le gouvernement israélien donnait l’impression (calculée) de temporiser, le Hamas est tombé dans le piège.

 

Les médias israéliens et arabes que j’écoute depuis l’extrême sud d’Israël ne portent évidemment pas le même jugement sur les événements actuels mais tous reconnaissent que, même s’il ne le dit pas, Israël a décidé d’en finir avec le Hamas. La chaîne al-djazira présente une version des faits assez saisissante mais insiste, elle aussi, sur la rudesse et la précision des frappes aériennes. Au moment où nous écrivons, le nombre de morts avoisinne –hélas- les trois cents. Selon Tsahal, il s’agit à 90% d’activistes du Hamas. En effet, la télévision israélienne a montré les photographies aériennes des cibles et des sites visés, avant et après les frappes.

 

    Cette même télévision a diffusé le discours du ministre de la défense qui s’est voulu d’une grande fermeté. Il a prononcé en hébreu une phrase qui ressortit au registre éthique : anu ‘am haféts hayyim (Nous sommes un peuple de la culture de la vie) par opposition, semble-t-il, aux partisans du terrorisme qui sèment la mort et la destruction.

 

        Il y eut ensuite le discours en anglais de Madame Tsippi Livni qui est devenu célèbre avec sa phrase : enough is enough : trop, c’est trop !

 

        Les commentateurs politiques et militaires ne sont pas demeurése en reste : la plupart insistent sur la précision et la dureté des frappes. Certains d’entre eux portent des regards plus pénétrants sur l’enemble de l’affaire : selon l’analyse la plus fine, Israël qui a utilisé chaque jour de la trêve pour rassembler et collecter des renseignements sur les sites militaires du Hamas, savait bien que ce mouvement implanté à Gaza n’avait aucun avenir, aucun agenda politique et donc n’aurait d’autre alternative que la fuite en avant. Soumis à un blocus quasi étanche, frappé chaque fois que cela était jugé nécessaire par ses voisins, confronté à un taux de chômage largement supérieur aux pays arabes les plus pauvres, le Hamas ne pouvait qu’attiser la guerre pour donner à ses administrés l’impression qu’il luttait pour une cause supérieure et que celle=ci exgeait des sacrifices…

 

Les réactions des pays arabes sont, selon les télévisions britanniques et américaines, remarquablement modérée : celle u ministre égyptien des affaires étrangères est éloquente : le Hamas s’est trompé, le Hamas a payé ! Dans mon précédent papier, j’avais noté l’intérêt qu’avait l’Egypte au statut quo, même si au fond d’elle, elle appelait de ses vœux que quelq’un vienne faire le travail à sa place. Avec plus de tact, même l’Arabie Saoudite ne réagit que très mollement. Certes, elle entend envoyer de l’aide humanitaire mais elle n’a pas oublié que les gens du Hamas ont fait capoter toutes les tentatives de concilitaions entre les factions palestiniennes.  j’ai écouté le discours du chef u Hamas à Gaza à la télévision al-Djazira : il en appelait à l’Egypte lui imputant la responsabilité du drame si ce pays n’ouvrait pas sa frontière. Il faut dire que le passage de Madame Livni au Caire jeudi dernier  a laissé une impression étrange. Certes, les Egyptiens ont formellement insisté sur la retenue et la mesure mais il ne semble pas que les cercles gouvernementaux aient sévèrement mis en garde contre un embrasement général. Au fond, seule la rue arabe s’est mobilisée : elle appelle à la vengeance et aux représailles.

         Le problème est que la stratégie israélienne est si pensée que nul ne sait quand l’opération s’arrêtera. Ce matin, encore, les avions ont bombardé la zone attaquant sans relâche des objectifs des militants du Hamas.

 

        Un dernier mot : au plan intérieur, les commentateurs politiques craignent des attentats dans la partie orientale de Jérusalem et d’autres sites arabes isréaliens qui ont été placés sous une très étroite surveillance.

 

De ce Moyen Orient qui nous a tout apporté, le monothéisme, les religions abrahamiques, l’écriture etc. … Mais pas de bonnes nouvelles. Et ce, depuis plusieurs décennies.

 

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