LES GRÈVES EN FRANCE.…
On aura beau nous dire et nous répéter que la France n’est pas le pays qui fait le plus grève, qu’il n’arrive qu’au dixième rang de ce douteux palmarès et que c’est le Danemark qui emporte la palme dans ce domaine, cela ne change rien à l’impression qui prévaut : les grèves en France sont plus dures, plus violentes, plus imprévisibles et donc plus incompréhensibles qu’ailleurs.
LES GRÈVES EN FRANCE.…
On aura beau nous dire et nous répéter que la France n’est pas le pays qui fait le plus grève, qu’il n’arrive qu’au dixième rang de ce douteux palmarès et que c’est le Danemark qui emporte la palme dans ce domaine, cela ne change rien à l’impression qui prévaut : les grèves en France sont plus dures, plus violentes, plus imprévisibles et donc plus incompréhensibles qu’ailleurs.
Certes, il est indéniable que la crise existe partout, que l’inquiétude croît et l’angoisse aussi, de perdre son emploi, d’être déclassé socialement, de laisser à ses enfants un peu moins que ce que l’on aurait souhaité : toutes ces choses sont vraies, mais la grève est-elle vraiment le moyen de s’en sortir, de faire mieux, de contribuer à la remise sur les rial du pays ? Nous en doutons.
En réalité, c’est la nature rétive des Français à toute idée de réforme qui esr en cause. Et le président Sarkozy a justement voulu combattre ce penchant qui condamne à l’immobilisme un pays qui change lentement, trop lentement, accumulant les retards et risquant d’être pour longtemps, déclassé et dépassé. Le Français exprime ses inquiétudes et c’est légitime, mais il ne parvient pas à avoir une vue globale de la situation. S’estimant lésé, il cherche dans la grève à tout va le moyen de faire pression sur le gouvernement, guidé en cela par une coalition hétéroclite de syndicats et de partis politiques qui ont justement perdu toutes les précédentes élections…
On ne parvient pas à en sortir. Pour quelles raisons avons nous en France des relations sociales si tendues ? Pour quelles raisons ne parvient-on pas dans ce pays à se parler au lieu de faire des grèves ? On vient d’entendre la première secrétaire du PC dire à la télévision qu’une grève doit avoir des conséquences, doit faire mal… Etonnant de la part d’un responsable politique : pense-t-elle aux mamans qui vont devoir garder ou faire ailleurs leurs enfants en vas âge ? Aux hommes et aux femmes qui ne peuvent pas se permettre de ne pas travailler, sous peine d’encourir les pires sanctions ? Aux millions de rendez vous dans les hôpitaux, les affaires, les administrations, les lieux publics, toute cette vie de la nation, désorganisée par cette grève des transports ? Non, probablement pas.
Les grèves dans les transports sont inadmissibles : une infime minorité applique les directives trotskystes pour bloquer un pays en paralysant ses moyens de transport ou de télécommunications. Et tout ce el en 2009.
Que l’on comprenne bien : les salariés ont des droits qui doivent être respectés. Ils ont des appréhensions dont il faut tenir compte. Mais ne pourrait-on pas remplacer la grève par un autre moyen plus civilisé, plus urbain ? Combien d‘argent va coûter la grève aux uns et aux autres, c’est-à-dire à la nation ?
Georges Pompidou avait dit un jour que la France n’avait pas encore réglé le différend social et politique opposant les partisans de la Révolution aux adversaires de la Révolution. Il redoutait même, selon ses propres termes, qu’un homme casqué et botté vienne un jour trancher ce nœud gordien. Aujourd’hui, c’est la relance par l’investissement qui s’oppose à la relance par la consommation. Aux experts de juger. Mais une chose est sûre : la France de papa n’est plus et celle qui sort des limbes ne ressemblera guère à l’ancienne. La crise ne disparaîtra pas comme par enchantement. Cette multitude de crises occupera nos vies et nos plumes encore longtemps.
Il faut se ressaisir et comprendre. Des sacrifices devront être faits par tous. Oui, par tous. Mais des grèves.