L’HISTOIRE UNIVERSELLE ET L’AFRIQUE
Les déclarations fracassantes de l’ancienne candidate aux élections présidentielles françaises ne cessent de provoquer des remous. L’ancienne candidate du PS a dit à Dakar des mots qui visaient directement un discours fameux de Nicolas Sarkozy qui exprimait de manière claire une sorte de décalage ou de déphasage entre l’homme africain et l’Histoire, prise dans sens le plus vaste. Elle est allée jusqu’à demander pardon (une sorte de repentance) aux Africains pour les déclarations du chef de l’Etat.
L’HISTOIRE UNIVERSELLE ET L’AFRIQUE
Les déclarations fracassantes de l’ancienne candidate aux élections présidentielles françaises ne cessent de provoquer des remous. L’ancienne candidate du PS a dit à Dakar des mots qui visaient directement un discours fameux de Nicolas Sarkozy qui exprimait de manière claire une sorte de décalage ou de déphasage entre l’homme africain et l’Histoire, prise dans sens le plus vaste. Elle est allée jusqu’à demander pardon (une sorte de repentance) aux Africains pour les déclarations du chef de l’Etat.
Le sujet est trop grave pour en faire un objet de polémique. Commençons tout d’abord par dire que nos amis africains n’ont jamais été visés par les déclarations du chef de l’Etat français qui n’a fait qu’énoncer un état de faits. Soulignons aussi combien l’Afrique et sa population sont chers à nos cœurs et qu’il est de notre devoir de manifester concrètement notre solidarité avec les hommes et les femmes qui y vivent.
Mais venons-en au sujet lui-même : l’Europe porte, certes, une part de responsabilité dans la situation de l’Afrique, mais cela ne date pas d’hier mais remonte à très longtemps dans le passé. On ne peut pas reprocher aux Européens d’avoir compris comment fonctionnaient les meilleurs moteurs de l’expansion économique et des découvertes techniques. Il y eut –et c’est incontestable- des marchants d’armes, d’esclaves et autres commerces inavouables, mais l’Europe n’a pas fait que cela. Elle a apporté avec ses hommes de culture, de savoir et de religion, ce qu’elle avait de mieux à l’Afrique. Et pourtant, aujourd’hui, des années après leur indépendance, les Etats africains, même les plus riches en ressources minières, ne vont pas bien et la malgouvernance semble s’être abattue sur eux comme la misère sur le pauvre monde. Je vois, j’entends d’ici les cris de contestation et de protestation. Mais faisons comme Spinoza : au lieu de s’indigner, essayons de comprendre. Cherchons les causes de cet état présent. Cela ne sert à rien de plaider l’héritage, d’invoquer le lourd fardeau de la colonisation etc…
Les vraies questions qui se posent, par-delà les préjugés et les idées préconçues sont les suivantes : comment mieux gouverner l’Afrique ? Comment assurer et garantir dans la durée son décollage économique ? Comment préserver sa culture tout en l’intégrant à la culture universelle ?
Une fois des réponses apportées à toutes ces questions, croyez moi, on ne se demandera plus comment faire rentrer ces populations dans l’histoire car elles y seront déjà… Et ce sera très bien pour tout le monde.