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E PRÉSIDENT BARACK OBAMA ORGANISE CE SOIR LE SECOND SEDER PASCAL A LA MAISON BLANCHE

L’UNIVERSALITE DE LA SORTIE D’ÉGYPTE

LE PRÉSIDENT BARACK OBAMA ORGANISE CE SOIR LE SECOND SEDER PASCAL A LA MAISON BLANCHE

Le président OBAMA organise ce soir, à la Maison Blanche, le second Séder pascal en invitant des amis et des collaborateurs juifs à sa table pour y parler de la sortie d’Egypte.
La valeur symbolique de cette invitation et l’occasion à laquelle elle doit sa naissance, dépassent de très loin le cadre d’une simple invitation à dîner.

 

L’UNIVERSALITE DE LA SORTIE D’ÉGYPTE

LE PRÉSIDENT BARACK OBAMA ORGANISE CE SOIR LE SECOND SEDER PASCAL A LA MAISON BLANCHE

Le président OBAMA organise ce soir, à la Maison Blanche, le second Séder pascal en invitant des amis et des collaborateurs juifs à sa table pour y parler de la sortie d’Egypte.
La valeur symbolique de cette invitation et l’occasion à laquelle elle doit sa naissance, dépassent de très loin le cadre d’une simple invitation à dîner.
Les historiens biblistes se demandent si cette sortie d’Egypte a vraiment eu lieu vers 1400 avant notre ère. Ils émettent les doutes les plus sérieux sur les renseignements donnés par l’historiographie biblique… C’est leur droit et nous ne sommes pas loin de partager leurs réserves. Mais la valeur symbolique de la Pâque n’est, elle, guère sujette à caution car elle fête le passage de l’esclavage à la liberté.
Or, le président OBAMA est issu, en partie, d’une lignée d’hommes qui furent réduits en esclavage en raison de la couleur de leur peau, et a même reçu, dans sa tendre enfance, un enseignement religieux dans une madarsa d’Indonésie. Cette catéchèse musulmane a bien dû laisser quelques traces dans les strates les plus archaïques (au sens grec du terme ) de son âme . Nous avons adonc affaire à un homme dont le destin a croisé, de très près, l’esclavage, la servitude et l’oppression, trois choses qui sont dûment combattues dans ce récit biblique de la sortie d’Egypte.
L’enseignement religieux doit quitter le fanatisme pour retrouver sa marque d’universalité qui est inséparable de son essence première. La religion, disait Averroès, est la première éducatrice de l’humanité : c’est elle qui a accompagné les premiers pas de l’homme dans sa découverte de la transcendance et de l’absolu. Or, la valeur suprême de l’humain, c’est d’être libre.
En cette veillée pascale, les hommes comprennent qu’ils sont nés pour être libres, pour déterminer eux-mêmes leur destin, qu’ils ont aussi un aujourd’hui et pas uniquement un demain ou un après-demain.
Sans le dire vraiment, c’est la fête de l’espoir messianique qui domine les veillées pascales : l’homme, quel qu’il soit, doit se souvenir de son statut d’ancien esclave, même s’il s’agit d’une fiction historique, car cela lui permet de vivre ses espérances hic et nunc. Le messianisme ne doit pas rester le rêve éveillé d’un groupe d’hommes, il doit s’étendre à l’ensemble de l’humanité, sans distinction de race ni d’appartenance religieuse.  Il doit conduire à élargir le sein du patriarche d’Abraham, celui-là même qui fut le découvreur du monothéisme et le fédérateur de l’humanité en quête de rédemption.
Or, près de deux millénaires après la sortie d’Egypte, l’esclavage continuait de bien se porter sous de nombreuses latitudes, ce qui prouve que la leçon de la liberté doit être sans cesse répétée. Des hommes continuaient d’opprimer d’autres hommes, de les acheter et de les vendre comme de vulgaires marchandises… Aristote lui-même, le précepteur d’Alexandre le Grand ne disait-il pas que l’esclave est simplement un outil … doté de la parole…
Ce n’est donc pas sans raison que les grandes solennités reviennent chaque année, confirmant cette appréhension cyclique du temps. L’homme ne retombe que trop facilement dans la barbarie. Et aujourd’hui, l’esclavage en soi n’a pas disparu, il s’est simplement métamorphosé, épousant les exigences du temps.
Les femmes, par exemple, n’ont pas toutes réussi leur sortie d’Egypte, cette Egypte imaginaire devenue la quintessence de l’oppression et de la soumission. C’est toute cette symbolique qui est enfermée dans cette solennité qui gagnerait à être plus universelle… Toute fête, toute solennité religieuse ou laïque, comportait, dans l’esprit de ses concepteurs, une certaine spiritualisation.
Il est rassurant de voir que de grands chefs d’Etats, jeunes et dynamiques, n’hésitent pas à redécouvrir les valeurs humanistes, là où elles se trouvent, transformant les festivités de quelques uns en culte rendu dans le temple de l’humanité tout entière.

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