CES SALARIÉS QUI SÉQUESTRENT LEURS PATRONS OU LEURS CADRES…
Depuis quelques semaines, il se passe des choses étranges dans le monde du travail en France. En raison des effets dévastateurs de la crise, des entreprises, voire des usines entières mettent la clé sous la porte et licencient leurs employés qui y travaillaient parfois depuis de très nombreuses années. Perdre son travail, devoir quitter sa région, se recycler alors qu’on est à très peu d’années du départ en retraite, est horrible et insupportable… Mais est-ce que cela permet de violer la loi, de séquestrer son patrons ou ses cadres durant des jours entiers et de ne les relâcher qu’après avoir obtenu satisfaction ? Est-ce que le désarroi que nous comprenons, qui est humain, peut excuser que l’on se laisse aller à un comportement coupable ? En d’autres termes, tous les moyens sont-ils bons pour arriver à ses fins ?
CES SALARIÉS QUI SÉQUESTRENT LEURS PATRONS OU LEURS CADRES…
Depuis quelques semaines, il se passe des choses étranges dans le monde du travail en France. En raison des effets dévastateurs de la crise, des entreprises, voire des usines entières mettent la clé sous la porte et licencient leurs employés qui y travaillaient parfois depuis de très nombreuses années. Perdre son travail, devoir quitter sa région, se recycler alors qu’on est à très peu d’années du départ en retraite, est horrible et insupportable… Mais est-ce que cela permet de violer la loi, de séquestrer son patrons ou ses cadres durant des jours entiers et de ne les relâcher qu’après avoir obtenu satisfaction ? Est-ce que le désarroi que nous comprenons, qui est humain, peut excuser que l’on se laisse aller à un comportement coupable ? En d’autres termes, tous les moyens sont-ils bons pour arriver à ses fins ?
Le fin, nous le savons, ne justifie pas les moyens. En outre, ce qui est obtenu, devrais-je dire, extorqué sous la menace et par la violence, a-t-il quelque valeur que ce soit ? Franchement, je ne le crois pas. Sans être le moins du monde juriste, je pense que ceux qui recourent à la violence et à la coercition sont passibles de sanctions prévues par la loi.
Y aura-t-il des plaintes ? Ce n’est pas à moi de le dire, mais il est certain que l’initiative qui a tendance à trouver des imitateurs finira pas faire d’huile ou boule de neige si l’on n’y met pas bon ordre. L’Etat, les pouvoirs publics doivent réagir.
Cette radicalisation nous inquiète. Où allons nous si, dans le désarroi, nous agissons n’importe comment ? Il faut revenir à des mœurs plus policées et plus respectueuses de la loi. Tous les patrons ne sont pas des voyous ni des aventuriers, quelques uns, une infime minorité, certes, mais même ces cas devraient être portés devant la justice.
Je crois que ce mot mérite que l’on s’y arrête. A situation nouvelle, réaction nouvelle : on doit renforcer la législation concernant l’activité économique, et notamment en cas de cessation d’activité. Si une entreprise voit fondre son carnet de commandes, comment pourrait-elle maintenir le plein emploi au risque de provoquer la perte totale de ses actifs ? D’autre part, la législation sociale en France est loin d’être défavorable aux salariés. Pourrons nous continuer dans cette voie ? AU fond de moi, je le souhaite, mais le réalisme me contraint à penser que dans ce domaine aussi, cela va changer. Avec les réactions que l’on devine. Partant, l’Etat doit tout de même rappeler les règles du jeu.