LES USA ET L’IRAN
Il est difficile de suivre activement les méandres de la politique étrangère iranienne. Il faudrait être vraiment rompu à une grande virtuosité exégétique pour y parvenir.
Je veux parler assurément de la réponse des Iraniens à la proposition de Barcak Obama qui entend privilégier la négociation avec ce pays avec lequel les USA sont fâchés depuis plus de trente ans
LES USA ET L’IRAN
Il est difficile de suivre activement les méandres de la politique étrangère iranienne. Il faudrait être vraiment rompu à une grande virtuosité exégétique pour y parvenir.
Je veux parler assurément de la réponse des Iraniens à la proposition de Barcak Obama qui entend privilégier la négociation avec ce pays avec lequel les USA sont fâchés depuis plus de trente ans.
Fils de l’Orient et fidèle à ses habitudes, le président iranien a commencé par affirmer haut et fort que nul ne pourra stopper son pays sur la voie du nucléaire et, fort de cette mâle assurance, il se dit prêt à parler avec les Américains. Dans l’esprit de cet homme, les Américains ont enfin reconnu l’Iran pour ce qu’il veut être : un grand leader régional. Il ignore totalement que les USA sont liés aux états de la région (Arabie Saoudite, Egypte, Jordanie, Emirats Arabes Unis) par des accords de défense, lesquels rendent quasi-impossible l’émergence d’un Iran doté de l’arme atomique.
Donc, les propos du président iranien sont destinés à la consommation intérieure. En fait, les dirigeants de ce pays ont compris que l’étranglement de leur économie leur interdisait toute marge de manœuvre et qu’il fallait mieux négocier. Tout en donnant l’illusion de négocier en position de force.
Sur le terrain, la réalité est tout autre. Par l’Irak et l’Afghanistan, l’US Army flirte dangereusement avec les frontières désertiques de l’Iran qui est obsédé par une éventuelle attaque massive venant de l’US Air force. Enfin, en Afghanistan, les Américains et les Iraniens sont des alliés objectifs. Avec des marchandages subtils, on parviendra peut-être à éviter une guerre. Mais l’Iran n’aura pas la bombe. Parce qu’Israël n’est pas le seul pays à le refuser.
Que dira l’Arabie Saoudite ? Et l’Egypte, et la Jordanie ? Sans même parler des autres monarchies pétrolières ? A suivre.