Comment s'explique la popularité de JACQUES CHIRAC ?
Pour l’ancien président de la République française, confiné à l’inauguration des chrysanthèmes, les sondages se suivent et se ressemblent. Certains commentateurs malicieux, surtout de gauche, en viennent même à regretter publiquement (e.g. Martine Aubry) cette époque bénie où l’immobilisme le plus total était érigé en système politique… Ces mêmes commentateurs comparent les opinons favorables à Jacques Chirac à la baisse affectant son dynamique successeur en en tirant évidemment des conclusions plutôt désobligeantes pour celui qui est aujourd’hui aux affaires… L’homme est, aujourd’hui, à 74% d’opinions favorables !!

COMMENT S’EXPLIQUE LA POPULARITÉ DE JACQUES CHIRAC ?
Pour l’ancien président de la République française, confiné à l’inauguration des chrysanthèmes, les sondages se suivent et se ressemblent. Certains commentateurs malicieux, surtout de gauche, en viennent même à regretter publiquement (e.g. Martine Aubry) cette époque bénie où l’immobilisme le plus total était érigé en système politique… Ces mêmes commentateurs comparent les opinons favorables à Jacques Chirac à la baisse affectant son dynamique successeur en en tirant évidemment des conclusions plutôt désobligeantes pour celui qui est aujourd’hui aux affaires… L’homme est, aujourd’hui, à 74% d’opinions favorables !!
Que faut-il en penser ? Il y a tout d’abord cette sincérité, double, triple, voire quadruple, de cet homme qui dégage une réelle  sympathie pour tous ceux qui l’ont un jour approché. En outre, le fait d’être un ancien président lui a accordé le sacré d’un père de la nation, d’une sorte de statue vivante du Commandeur, alors que du temps où il était aux affaires, le mécontentement grondait, les grèves étaient quasi hebdomadaires et l’impopularité plutôt alarmante. Et l’intéressé avait résolu le problème de manière assez surprenante quoiqu’inattendue. Ne rien faire, ne rien changer, durer et attendre que tout cela se passe…
Et tout cela, les Français l’ont oublié. C’est bien. Ils sont oublié cette fameuse (que l’on dit apocryphe) sur les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent et qui signe le sommet du cynisme en politique.
En fait, lorsqu’un homme politique ayant exercé des responsabilités de tout premier plan quitte ses fonctions, une mue assez inexplicable se produit dans l’âme de ceux qui, hier encore, le critiquaient sauvagement. Il y a la crainte révérencielle, le soulagement, et peut-être aussi une sorte de solidarité humaine qui s’exerce à l’endroit de tous, devant notre ennemi universel : le temps qui passe, le temps qui nous assagit, le temps qui nous rapproche sans cesse de la fin. Et de la fin de tout. Y compris des antagonismes politiques.