LES COPTES, L’EGYPTE ET LA GRIPPE PORCINE…
Si cela ne dénotait pas la gravité de la situation des Coptes dans un pays musulman comme l’Egypte où ils représentent tout de même 8% de la population, on pourrait simplement en rire. Mais la suite des événements rend de plus en plus inquiet quant à la situation véritable, au plan social, religieux et tout simplement humain des citoyens égyptiens de religion copte, c’est-à-dire chrétiens…
Un bref rappel : lorsque la grippe aviaire avait sévi dans le monde, l’Egypte avait été durement touchée, mais tous les hommes vivants dans de mauvaises conditions d’hygiène, qu’ils fussent musulmans ou chrétiens, n’avaient guère été épargnées par la pandémie.
LES COPTES, L’EGYPTE ET LA GRIPPE PORCINE…
Si cela ne dénotait pas la gravité de la situation des Coptes dans un pays musulman comme l’Egypte où ils représentent tout de même 8% de la population, on pourrait simplement en rire. Mais la suite des événements rend de plus en plus inquiet quant à la situation véritable, au plan social, religieux et tout simplement humain des citoyens égyptiens de religion copte, c’est-à-dire chrétiens…
Un bref rappel : lorsque la grippe aviaire avait sévi dans le monde, l’Egypte avait été durement touchée, mais tous les hommes vivants dans de mauvaises conditions d’hygiène, qu’ils fussent musulmans ou chrétiens, n’avaient guère été épargnées par la pandémie.
Aujourd’hui, comme le pays est un peu touché par la grippe A H1N1 qui s’appelle aussi grippe porcine, les autorités égyptiennes, soucieuses de complaire aux frères musulmans et aux islamistes, en général, à peu de frais, décrètent l’abattage de tous les porcs de la région où se trouvent ces fameux chiffonniers coptes (zabbaline)… On imagine la réaction de ces pauvres coptes que l’on prive de leur activité d’élevage porcin et auxquels on offre une dérisoire compensation : moins de 20 € par tête de porc. On dit même que le président Moubarak, homme d’Etat pondéré et plutôt tolérant, serait apparu à la télévision nationale pour expliquer qu’une telle éradication était de nature à éloigner de son pays le fléau de la pandémie… Ainsi, on accomplit un grossier amalgame entre une religion et des pratiques alimentaires de celle-ci.
Et comme satisfaire les extrémistes et les radicaux est presque dangereux que de vouloir chevaucher un tigre ou un léopard, la surenchère n’a pas tardé : certains islamistes se sont écriés qu’il fallait éradiquer les porcs du pays, voire de tout le monde…
L’auteur de ces lignes ne consomme pas de viande de porc, mais il ne voit pas pourquoi les gens qui ont cette pratique alimentaire seraient empêchés de poursuivre…
Ne rions pas. Si cela continue, quand on visite un pays arabe ou musulman, il faudrait aussi faire le jeûne du mois de ramadan, s’abstenir de boire de l’alcool ou de se délasser en galante compagnie, ou le faire en cachette…
Pauvres, pauvres Coptes ! Le pape est si près, il pourrait leur rendre visite ou leur envoyer un message de soutien.
Si même l’Egypte cède à cette surenchère, alors adieu la valise. Mais où est le dialogue des cultures ? Et avec qui dialoguer ?