LE DECES DE MICKAEL JACKSON
C’est une nouvelle bien triste, même pour ceux qui n’étaient pas de vrais fans de ce gigantesque chanteur afro-américain qui a révolutionné la pop music et qui a donné à sa communauté ethnique une grande raison d’espérer et de croire en soi. On a tout dit sur lui et sa musique, sans omettre sa personnalité un peu trouble mais certainement très attachante. Des centaines de millions de disques vendus, des prodiges musicaux presque inégalés, un succès vraiment planétaire. Tout ceci, vous l’entendez et le voyez sur les télévisions du monde entier, presque jusqu’à la nausée, tant c’est répétitif…
Ce qui m’intéresse, ici, ce matin, c’est la confrontation entre un être humain, bourré de talents mais aussi de problèmes , et un système, le star system qui l’a porté aux nues pour, ensuite, le ramener plus bas que terre. Et dans ce contexte très particulier, une certaine presse (pas toute la presse) n’est guère innocente.
LE DECES DE MICKAEL JACKSON
C’est une nouvelle bien triste, même pour ceux qui n’étaient pas de vrais fans de ce gigantesque chanteur afro-américain qui a révolutionné la pop music et qui a donné à sa communauté ethnique une grande raison d’espérer et de croire en soi. On a tout dit sur lui et sa musique, sans omettre sa personnalité un peu trouble mais certainement très attachante. Des centaines de millions de disques vendus, des prodiges musicaux presque inégalés, un succès vraiment planétaire. Tout ceci, vous l’entendez et le voyez sur les télévisions du monde entier, presque jusqu’à la nausée, tant c’est répétitif…
Ce qui m’intéresse, ici, ce matin, c’est la confrontation entre un être humain, bourré de talents mais aussi de problèmes , et un système, le star system qui l’a porté aux nues pour, ensuite, le ramener plus bas que terre. Et dans ce contexte très particulier, une certaine presse (pas toute la presse) n’est guère innocente.
De Jackson lui-même (qu’il repose en paix, désormais) on peut penser ce que l’on veut. On peut juger librement sa volonté morbide de changer de couleur de peau (le contraste est saisissant en voyant ce matin l’un de ses frères à la télévision), son goût réel ou supposé pour la démesure (l’attrait d’un luxe tapageur), sa pratique de certaines choses (qui lui attirèrent de graves ennuis judiciaires) et enfin son affaiblissement final qui lui a coûté la vie à cinquante ans.
Le problème de ces météores est évidemment l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes, telle qu’une certaine presse (qui en vit) la répercute auprès des masses, et dont ils deviennent, à la longue, prisonniers. Qui n’a entendu parler de la baisse des ventes de ses disques, qui n’a entendu parler de certaines déviances sexuelles, réelles ou supposées ? Tout ceci commençait à éclipser largement sa musique…
J’ai entendu ce matin très tôt les déclarations d’afro-américains qui voient déjà en lui l’un de ces héros qui leur ont rendu leur fierté. Quelqu’un a même dit que c’est Jackson qui a ouvert la voie ou pavé le chemin à B. Obama… C’est possible.
Toujours est-il que certains journalistes devraient faire aujourd’hui leur examen de conscience. Et je le répète : je ne suis pas un fan du chanteur disparu. Mais je revendique pour lui, comme pour tous les êtres humains sur cette terre, le droit de vivre à l’abri des regards et du soupçon.
Certes, la crise cardiaque n’est pas venue de là, ce sont peut-être tous ces médicaments pris en grande quantité qui ont affaibli le rythme cardiaque. Mais tous ces médicaments, pourquoi les prenait-il ? N’était-ce pas pour résister à la pression, sans cesse croissante ?
Désormais, il est mort. IL serait bon que chacun revienne un peu en lui-même et comprenne que chacun a droit au respect de sa dignité.
Sa dignité humaine.