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la délivrance des captifs dans le judaïsme: le cas Shalit

La libération du jeune Gilad Chalit
Hier matin, à la synagogue de Netanya, lors de la prière du samedi matin, les bénédictions habituelles furent récites, notamment celles à destination de Tsahal qui garde les frontières de l’Etat etr garantit la sécurité extérieure de ses habitants. Mais une autre prière fut récite, à l’intention, celle-là, des prisonniers dont on supplie Dieu de hâter la rapatriement en bonne santé : we-yashiv ha-shevouyim le-beytam.
Et à cet instant précis, tous les orants pensent à une seule personne : le caporal Gilad Shalit.
Il est évident que la noblesse d’un pays et la vertu de son armée se mesurent à l’au ne des préoccupations pour leurs prisonniers. Je partage ce souci et dois reconnaître que toute la tradition religieuse juive en fait une obligation, voire une obsession : tout faire pour faciliter les retour des captifs, civils ou militaires, racheter à prix d’or et d’argent, s’il le faut, ceux qui sont tombés en esclavage, bref ne pas laisser ses frères dans des mains étrangères. Même chez Maimonide, le grand philosophe du Moyen Age, nous trouvons dans la Guenizah du Caire, un texte autographe où il charge trois émissaires de collecter de l’argent dans toutes les communautés juives d’Egypte, en vue de ramener les captifs chez eux.
L’intention est fort louable, mais est-elle viable aujourd’hui ? En décembre, lors de l’offensive contre Gaza, le ministre de la défense évoquait le pacte unissant l’armée à la nation : ramener les conscrits chez eux, coûte que coûte. Le problème est que l’ennemi en fait un point faible qu’il convient d’exploiter et cela devient une véritable industrie de guerre. Chacun se souvient encore dans ce pays du jeu macabre du Hezbollah qui garda le secret sur le sort réel des deux soldats de Tsahal, pour ne rendre que leurs cadavres, alors qu’ils avaient été capturés blessés, mais vivants.
Je le répète, il faut tout faire pour libérer le soldat Shalit. Mais comment faire pour que cela ne transforme pas éternel talon d’Achille d’Israël ? Les prisonniers palestiniens dont la détention n’est sûrement pas très facile disposent tout de même de visites de la Croix Rouge et leurs familles savent où ils sont et comment ils se portent. Pour Gilad Shalit, rien ou presque en trois ans : une lettre, si je ne m’abuse. Et c’est peu.
Comment faire pour que dans cette région du monde, les mœurs, même en période de guerre, deviennent plus humaines ? Il ne faut hélas pas prendre ses désirs pour des réalités. Et dans l’intervalle, Israël devra prendre des mesures ou changer de politique. Faute de quoi, il risue d’y avoir d’autres Shalit.

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