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TSIPPY LIVNI VERSUS BENJAMIN NETANYAHOU

TSIPPY LIVNI VERSUS BENJAMIN NETANYAHOU
Hier, en quittant enfin Israël pour retourner en Europe (le pays est très beau mais il me tardait de retrouver Paris et Genève, après une si longue absence), j’ai écouté dans la voiture, me conduisant à l’aéroport de Lod,  une violente prise à parti de Tsippy Livni que le journaliste de la station, mais aussi les auditeurs qui parlaient au téléphone, mettaient violemment en cause

Le casus belli n’était autre que la démarche générale de l’ancienne ministre des affaires étrangères qui ne supporte pas, selon ses détracteurs, son nouveau statut, nettement moins avantageux et moins valorisant, que celui de numéro 2 du gouvernement. Elle fait figure de chef de l’opposition, bien faible et divisée.  Les attaques furent particulièrement violentes et m’ont choqué même si ce qui me frappe le plus chez cette dame tient plus à son élégance vestimentaire qu’à son ingéniosité diplomatique.

 

TSIPPY LIVNI VERSUS BENJAMIN NETANYAHOU
Hier, en quittant enfin Israël pour retourner en Europe (le pays est très beau mais il me tardait de retrouver Paris et Genève, après une si longue absence), j’ai écouté dans la voiture, me conduisant à l’aéroport de Lod,  une violente prise à parti de Tsippy Livni que le journaliste de la station, mais aussi les auditeurs qui parlaient au téléphone, mettaient violemment en cause

Le casus belli n’était autre que la démarche générale de l’ancienne ministre des affaires étrangères qui ne supporte pas, selon ses détracteurs, son nouveau statut, nettement moins avantageux et moins valorisant, que celui de numéro 2 du gouvernement. Elle fait figure de chef de l’opposition, bien faible et divisée.  Les attaques furent particulièrement violentes et m’ont choqué même si ce qui me frappe le plus chez cette dame tient plus à son élégance vestimentaire qu’à son ingéniosité diplomatique.

Le journaliste qui menait l’émission et qui ne la portait visiblement pas dans son cœur, a d’abord rappelé qu’elle abuse du nom et donc du prestige de son défunt père, grand général de Tsahal, jadis responsable d’opérations militaires d’envergure. Pour le journaliste, Madame Livni s’appelle en réalité (de son nom de femme mariée) Spritzer et son bilan serait désastreux. Il la rend responsable de la restitution de territoires juifs aux Arabes et s’indigne à l’idée qu’elle veuille interdire aux Israéliens de s’installer là où bon leur semble chez eux.

Mais ce qui a mis le feu aux poudres serait, si j’ai bien compris cette émission heurtée et violente (verbalement), c’est une dernière déclaration de l’intéressée fustigeant la politique de son rival plus heureux, Benjamin Netanyahou, et précisant que des centaines de milliers d’Israéliens (mé’ot alafim), gênés par cette politique à corute vue (selon elle) auraient troqué leur passeport contre de documents de nationalité étrangère. Les gens que j’ai entendu fustiger ces déclarations aussi erronées qu’injustes, s’étranglaient de fureur contre l’ancienne ministre.  D’autres auditeurs ont souligné (en usant, hélas, de termes d’oiseaux) le coup de poignard porté dans le dos de son ancien chef de gouvernement Ehoud Olmert qui a pourtant la joie de voir disparaître, ces jours derniers, de nombreux chefs d’accusation, faute de preuves suffisantes.  L’ancien Premier Ministre a lui-même eu des mots très durs contre son ancienne ministre.

A la fin de l’émission, il ne se trouvait encore personne pour défendre la réputation de l’ancienne ministre. C’est dommage. Mais une chose paraît certaine : la majorité politique a vraiment changé en Israël et Netanyahou (qui n’est pas si mauvais) a médité les leçons du passé. Il ne fait plus de déclarations à l’emporte-pièce, écoute les conseils de ses alliés et gouverne au centre. On m’a dit hier que la libération de Gilad Chalit était prévue pour la fin de ce mois, Netanyahou ayant fait quelques concessions supplémentaires tout en refusant les demandes les plus exorbitantes du Hamas. Ce dernier a aussi compris qu’il ne fallait pas donner  à un adversaire du retrait unilatéral de Gaza l’occasion d’intervenir dans ce territoire. Selon ses partisans, la fermeté de Netanyahou a encore payé.
Faire de la politique est dur et risqué ; mais en Israël c’est encore plus dur et plus risqué.
Désormais, je clos mes rubriques israéliennes et reviens vers des sujets plus généraux. Je  rendrai toutefois largement compte dès la prochaine note du beau roman de Léa Eyni (ou Aini) qui s’intitule Véréd ha-Lébanon, La rose du Liban dont la lecture m’a presque bouleversé.

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