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Comment se mesure le bonheur ?

Comment se mesure le bonheur ?

Ce matin, peu après 10 heures, le prix Nobel Joseph Stieglitz remettra au Président Sarkozy un rapport sur la nouvelle manière de calculer le PIB (Produit Intérieur Brut). Quelques idées de ce rapport ont transpiré dans la presse de ce matin. Le sujet est d’importance.

L’homme n’est pas uniquement un économiste de talent, c’est aussi un penseur profond qui se sert des paramètres économiques pour aller bien au-delà de sa propre discipline. Et il pose la question que toute l’humanité pensante se pose depuis les origines : qu’est ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la justice sociale ? Qu’est ce qui distingue une société épanouie d’une société qui ne l’est pas ?

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Comment se mesure le bonheur ?

Ce matin, peu après 10 heures, le prix Nobel Joseph Stieglitz remettra au Président Sarkozy un rapport sur la nouvelle manière de calculer le PIB (Produit Intérieur Brut). Quelques idées de ce rapport ont transpiré dans la presse de ce matin. Le sujet est d’importance.

L’homme n’est pas uniquement un économiste de talent, c’est aussi un penseur profond qui se sert des paramètres économiques pour aller bien au-delà de sa propre discipline. Et il pose la question que toute l’humanité pensante se pose depuis les origines : qu’est ce que le bonheur ? Qu’est-ce que la justice sociale ? Qu’est ce qui distingue une société épanouie d’une société qui ne l’est pas ?

Longtemps, on a opposé sagesse et pouvoir. Cela me fait penser au grand sociologue, disparu il y a tant d’années, Georges Friedmann, qui avait donné ce titre à l’un de ses ouvrages.

Un homme qui gagne un bon salaire, mais doit se lever très tôt chaque matin, ramène des dossiers le soir à la maison, s’absente un week end sur deux pour des réunions de travail : est-il un homme heureux ? Ne néglige-t-il pas sa famille ? N’use-t-il pas précocement ses tissus nerveux ? Ne distend-il pas les liens familiaux, en ne voyant pas, par exemple, ses enfants grandir ?

N’oublions pas les femmes qui ont souvent trois journées en une seule (salariée, épouse et mère)… Combien de femmes retardent la mise en route d’une grossesse pour ne pas compromettre une carrière ? Et parfois, même, elles doivent y renconcer.

Les embouteillages, le stress, rançons de nos grandes avancées technologiques, ne tempèrent-ils pas ce que nous nommons le progrès ? Dans quelle mesure nos entreprises ménagent elles notre monde pour les générations futures ?

Un exemple particulièrement frappant et douloureux : les salariés de France-Télécom qui se sont suicidés en 18 mois ! Il y en a eu 23, si je ne m’abuse… C’est inacceptable. Les entreprises peuvent se restructurer, mais il faudrait le faire de manière humaine. Les salariés ne sont pas un Menschenmaterial mais des êtres de chair et de sang.

J’espère de tout cœur que les conclusions de ce rapport humaniste seront reprises et traduites dans les faits. L’avenir des êtres humains que nous sommes en dépend.

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