Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LE PRÉSIDEN BARACK OBAMA ET LES AFFAIRES DU MONDE…

LE PRÉSIDEN BARACK OBAMA ET LES AFFAIRES DU MONDE…

La presse ne parle que de cela : comment donc le nouveau président des USA, celui-là même qui promettait que tout était possible, allait –il surmonter les énormes difficultés qui se dressent sur son chemin. Depuis quelques semaines, la résistance de la matière, comme dirait Aristote, se fait sentir : recul dans la politique au proche orient, recul face à l’Iran (même si sa politique n’est pas dépourvue d’une certaine habileté), recul face à la Corée du nord, recul sur le front intérieur en raison de l’opposition grandissante des Républicains qui se remettent de leur défaite électorale, et enfin indécision flagrante face à la situation en Afghanistan, au point que tant l’Etat major que le Congrès américain veulent en savoir plus sur la stratégie à suivre et le disent même publiquement.

C’est que les affaires du monde sont compliquées et requièrent des équipes solides et un président expérimenté ou, à défaut, qui apprenne vite. Le problème est qu’en politique étrangère la moindre hésitation, le moindre recul, face à des nations qui ne partagent pas vos valeurs et ne chérissent pas la paix autant que vous, peut coûter cher.

Il faut porter au crédit du président Obama ses discours courageux, notamment au Caire, à l’adresse de la nation musulmane, en direction aussi de l’Iran afin d’éviter une confrontation militaire avec ce pays, une éventualité qu’il faut absolument éviter, et enfin sa tentative de repenser la stratégie des Occidentaux en Afghanistan… Au Proche Orient, les USA n’ont jamais été aussi hésitants : au début, on a observé une ligne dure qui semblait amorcer un rééquilibrage, une plus grande impartialité. On a même parlé d’un gel des implantations. Et aujourd’hui, tout ceci n’est qu’un souvenir. On a l’impression que les fondamentaux de la politique US redeviennent ce qu’ils ont toujours été. Faut-il s’en plaindre ? Ce qu’il faut faire, c’est expliquer aux Arabes qu’ils ne pourront obtenir ce qu’ils recherchent qu’en cessant d’agresser l’Etat d’Israël et de proclamer publiquement sa chute prochaine, comme le font les Iraniens… Il faut repenser ce problème en le dépassionnant.

En fait, la clé du problème du Proche Orient se trouve entre les mains des régimes arabes dits modérés : ce sont eux qui pourront ramener à la raison les extrémistes qui ignorent tout de ce qu’est véritablement un agenda politique. Et les Egyptiens donnent un bel exemple par leurs efforts diplomatiques puisqu’ils ont réussi (sur le papier) à rapprocher les factions palestiniennes. A la fin du mois, le Fatah et le Hamas doivent signer un accord pour organiser de nouvelles élections… Mais souvenons nous que les Saoudiens avaient eux aussi proclamé la fin prochaine des hostilités entre ces factions et quelque temps après, le Hamas prenait le pouvoir à Gaza…

Tout ceci pour dire que les affaires de ce monde sont très compliquées et qu’on ne peut pas, hélas, faire une politique internationale avec de bons sentiments. C’est horriblement triste mais c’est ainsi. Souhaitons donc que le président devienne un gestionnaire et ne soit plus un visionnaire…

Les commentaires sont fermés.