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Que va devenir le président OBAMA ?

Que va devenir le président OBAMA ?

Les anniversaires ont parfois un arrière-goût d’amertume et celui que Barack Obama s’apprête à célébrer, un an après sa grande victoire électorale, entre dans cette catégorie. Ne nous y trompons pas : on souhaite bien au président américain, ce premier président noir qui a réussi l’inimaginable, un grand succès et beaucoup de bonheur dans la direction d’une hyper puissance, amie de l’Europe et de notre civilisation judéo-chrétienne. Mais les faits sont les faits. Et ils sont là…

Un an jour pour jour après cette éclatante victoire, c’est la décrue : alors qu’il avait remporté (de justesse) l’Etat du New Jersey, bastion du parti démocrate, ainsi que l’Etat de Virginie, voilà qu’il fait perdre ces deux places fortes à son parti et que la différence n’est plus de un mais de vingt points ! En un an !! Si ce n’est pas un cinglant désaveu, cela y ressemble beaucoup.

Nous n’étions pas si nombreux après l’élection à pointer du doigt l’inexpérience éclatante du jeune candidat et à souligner que l’Amérique répudiait Georges Walker Bush plus qu’elle ne jetait son dévolu sur l’actuel occupant de la Maison Blanche. Mais les grands moyens d’information outre-Atlantique avaient tous pris le parti de combattre l’ère Bush et ses représentants, au point que même le parti républicain avait pris la sage décision d’opposer au fringant OBAMA un vieil homme qui n’avait ni charisme ni envergure. Les slogans comme yes we can, ou change, n’y peuvent rien. Sur tous les dossiers en discussion, le nouveau président n’avait pas encore trouvé les bonnes réponses.

Or, la crise, le chômage, l’Iran les guerres en Irak et en Afghanistan, n’attendent pas. Et je ne parle même pas du Proche Orient où le président n’a même pas su évaluer la complexité du problème : ayant exigé il y a quelques semaines de gel absolu des implantations, voilà qu’aujourd’hui il recule, perdant le peu de crédit qu’il avait su gagner aux yeux d’un monde arabo-musulman qui identifie les USA à Israël ! Quand on pense que l’homme le plus puissant du monde a cru reconquérir tout le monde musulman en prononçant un discours… Même le philosophe qui tient cette plume n’aurait pas cédé à une telle crise de naïveté : si cela avait été possible, on l’aurait su ! Depuis quand un Etat hyper puissant combat-il la violence armée et terrorise par le Verbe ? On n’est pas au paradis et la terre reste la terre, c’est-à-dire structurée par la violence…

Certains ont même eu la cruauté, ce matin même, de mentionner aussi la mauvaise méthode adoptée dans les relations avec l’Iran : même els Iraniens de l’opposition, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Iran, savent que le régime ne peut pas, en vertu de son essence même, changer de politique : alors comment continuer à lui tendre la main, armée d’un rameau d’olivier, lui qui ne rêve que d’une chose : dominer la région…

Il faut espérer que le président se ressaisisse. IL faut espérer qu’il revoie sa copie et écoute plus ceux qu’il a si vertement critiqués hier, lors de la campagne électorale. C’était il y a tout juste un an… Mais alors le président découvrira, à son corps défendant, qu’il fera du Bush sans Bush. C’est la géopolitique qui le veut. Il reste encore trois bonnes années pour redresser la barre. Bonne chance, Monsieur le Président.

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