Les 20 ans de la chute du mur de Berlin… La nuit de cristal du 9 -10 novembre 1938…
Ainsi que je le disais il y a tout juste quelques instants à mon ami Pascal Décaillet dans sa matinale de Radio-Cité (Genève), c’est étrange de constater cet entrecroisement de l’histoire juive et de l’histoire allemande : le 9 novembre 1938, un juif d’origine polonaise, réfugié à Paris se vengeait de la mort de ses parents en tuant le conseiller d’ambassade von Rath à Paris. Le soir même, le ministre du Reich Josef Goebbels criait au complot juif contre l’Allemagne et déclenchait cette terrible nuit de cristal qui doit son nom au bis des glaces et de verres, au cours des destructions et des brûlements de synagogues et de la plupart des édifices juifs dans toute l’Allemagne… Moins d’un an plus tard la seconde guerre mondiale éclatait et son interminable cortège de souffrances et d’horreurs.…
9 novembre 1989 s’ouvrait une ère nouvelle pour l’Allemagne. En fait, c’est ce jour là que prit réellement fin la seconde guerre mondiale et que furent liquidées ses séquelles : la division de l’Allemagne et le glacis des satellites d’Europe de l’est. Toute l’histoire du rideau de fer.
Ce qui me frappe, c’est la concomitance des événements : la nuit de cristal et la chute du mur le même jour, un 9 novembre, à 51 ans d’intervalle !
J’ai toujours été intrigué par les événements historiques. Spécialiste de la pensée philosophico-religieuse, je me demande toujours si la Providnece divine joue un rôle, quel qu’il soit, dans l’agencement des événements. Y a t-il une présidence de Dieu dans l’histoire universelle ? Est-elle, au contraire, abandonnée au caprice d’événements incontrôlés ?
En allemand, pour être un concours de circonstances, heureux ou malheureux, on dit Fügung… Dans les livres d’histoire, lorsqu’on ne parvient pas à expliquer de manière rationnelle, la simultanéité ou la successivité des événements, on parle de Fügung, das war Fügung…